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Rammstein : un groupe ostalgique ?


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Chose promise, chose due : voici quelques considérations sur Rammstein et l'Ostalgie.

Ce que vous pouvez lire ici est une partie d'une travail plus large sur l'Ostalgie (j'explique ce que c'est en introduction) dans le cadre d'un cours de civilisation allemande (d'ailleurs si la totalité de l'article intéresse quelqu'un, vous pouvez me le demander).

 

Je vous prie de m'excuser pour le non respect de la règle du forum sur les posts trop long, et également pour la création d'un nouveau sujet (mais je ne savais pas vraiment où poster ça). Également, en ce qui concerne les fautes d'orthographe/de frappe : il s'agissait d'une présentation orale, et je n'ai pas consacré beaucoup de temps à la relecture.

Bonne lecture.

 

 

En guise d'introduction, il faut d'abord donner la définition de l'Ostalgie. Le terme est composé du mot Ost, pour Est et de la fin de die Nostalgie. Le terme est utilisé pour la première fois par un chanteur venu de l'ex-Allemagne de l'Est : Uwe Steimle. Il utilise se néologisme pour évoquer la vie en RDA.

Une composition simple, mais une définition complexe : à savoir, l'Ostalgie a-t-elle une connotation positive ou négative ? Pour certains historiens et sociologues le terme est neutre. Toutefois, pour le spécialiste Thomas Ahbe le mot aurait une connotation négative, du fait que l'Ostalgie est composé de deux termes dépréciatif : l'Est, synonyme d'arriération, et la nostalgie synonyme de passéisme, d'incapacité à aller de l'avant.

Pour Lothar Fritze le terme est à nuancer. Il préfère parler de « Partialnostalgie » ou de « Pseudonostalgie », car, selon lui, il n'y a pas assez de nostalgiques pour parler de nostalgie et les frustrations engendrées par les nouvelles conditions de vie à l'Est et la critique d'un capitalisme débridé ne sont pas suffisants pour utiliser le terme d'Ostalgie.

En ce qui concerne mon propos, je propose d'utiliser ce terme sans aucune connotation, mais comme la simple expression d'une nostalgie de l'Est. Ce qui m'intéresse particulièrement c'est le fait que cette nostalgie de la RDA se soit exprimée pleinement à travers des œuvres cinématographiques, et que ces films ont su traduire, montrer un sentiment qui semble être partagé par un grand nombre d'ex-allemands de l'Est.

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, parce qu'il chante en allemand, le groupe a un succès international, au point d'être devenus des ambassadeurs de la culture allemande. Pour preuve un sondage fait part le chaine de télévision Arte en 2012 intitulé « L'Allemagne, la France et vous » : à la question « quel musicien, groupe ou chanteur allemand avez-vous écouté ? », la réponse le plus citée par les français a été : Rammstein. Ou encore, il y a quelques semaines la Deutsche Welle, le service international de diffusion de l’Allemagne, a publié un article constatant la recrudescence de personnes apprenant l'allemand dans le monde : parmi les raisons avancées, le groupe Rammstein est cité et est choisi pour la photo d'illustration.

Ce groupe, peut être considéré comme un groupe d'Allemagne de l'Est, même s'il est fondé en 1994, car tous ces membres sont originaires de RDA. Trouve-t-on de l'Ostagie chez Rammstein?

 

1. Christoph Schneider et Richard Kruspe : un souvenir contrasté de la vie « à l'Est »

Le sentiment « ostalgique » semble avant tout d'ordre individuel. Quels souvenirs et quels sentiments gardons-t-on de son passé? C'est pour cela qu'avant d'aborder la question de Rammstein comme groupe « ostalgique », il me semblait pertinent d'aborder rapidement les points de vues individuels des membres.

J'ai choisi de réunir dans une même sous-parties les témoignages d'un des guitariste Richard Kruspe et du batteur Christoph Schneider, car ce qu'ils expriment à l'égard de leur passé en RDA est contrasté. Kruspe exprime le fait qu'il a très vite ressenti un climat d'emprisonnement à l'Est et a très vite été fasciné par l'autre côté, par les États-Unis notamment. Il changera même son prénom et abandonne Zven, qu'il trouvait « trop allemand » pour Richard au son plus américain. Dans ces différentes évocations de sa jeunesse, il souligne le fait qu'il était extrêmement difficile d'avoir accès à la culture et à la musique, et surtout à la musique de l'Ouest. Au delà de ces difficultés et de se sentiment d'oppression quotidien, il va connaître de près le fonctionnement implacable de la dictature. À l'automne 1989, alors qu'il se trouve à Berlin, en sortant du métro il se retrouve au sein d'une des manifestation contre le régime. Il est arrêté et emprisonné pendant plusieurs jours. Il vit l'absurdité des interrogatoires menés par la Stasi puis, sans raison particulière, il est relâché. Il va alors fuir à l'Ouest avec un ami. Il explique qu'il fait cela sur un coup de tête, sans prévenir personne. Dans son témoignage il insiste particulièrement sur le sentiment qu'il a ressenti après, une fois à Berlin-Ouest : il a prit conscience qu'il avait tout laisser derrière lui, abandonné ses proches, mais surtout à quel point il se sentait comme un étranger dans un pays qui était pourtant aussi l'Allemagne. Quelques jours plus tard le mur est tombé.

Schneider a lui aussi un souvenir contrasté de la RDA. Il utilise, comme l'on fait les membres de la famille W***, les termes de « sombre » et « secret » pour évoquer la vie quotidienne à l'Est. Il souligne toutefois qu'il n'a jamais véritablement ressenti un absence de liberté notamment en temps que musicien. Il dit : « on avait prit l'habitude de faire des trucs ultra provoc' et en Allemagne de l'Est ça ne dérangeait pas tant que ça. On faisait ce qu'on voulait sans se demander si un jour il y aurait un album qui plairait au grand public. De toute façon ça ne pouvait pas toucher le grand public, on se produisait dans de petits clubs et très rares étaient les groupes qui arrivaient à sortir un album ». Sans jamais vraiment prononcer le mot, il aborde la thématique du bonheur, que nous allons aborder avec le prochain témoignage. Schneider souligne tout particulièrement le fait que cette vie à l'Est est étroitement liée à ce qu'est le groupe, sa musique, ses textes.

 

2. Flake Lorenz : une Ostalgie assumée.

Le membre du groupe qui s'exprime volontiers sur sa vie à l'Est Flake Lorenz. Il assume clairement son Ostalgie dans beaucoup d'interviews et particulièrement dans un reportage de la chaine Arte lui a consacré en 2011 dans le cadre d'une émission consacrée au bonheur. Plus récemment, il publie son autobiographie intitulée Der Tastenficker. An was ich mich so erinnern kann. Il raconte avec beaucoup de nostalgie sa jeunesse en RDA. Il explique que pour lui tout était simple à cette époque. Il dit : « Je ne m'occupais pas de l'État, je vivais dans un pays, pas dans un État. Je n'ai jamais vraiment eu le sentiment qu'il y avait un gouvernement et qu'on était gouverné. De toute façon on ne pouvait rien dire, rien décider. Jamais je ne me suis demandé si la RDA était viable d'un point de vue économique, si elle n'avait pas trop de dettes... Ça ne me venait pas à l'esprit. La situation me paraissait bien en l'état. On allait à des concerts, on en donnait nous-même, on était comme des enfants à jouer tout le temps »

Le sentiments qui ressort des témoignages de Flake sur la RDA est celui d'une vie simple, calme et paisible. Il n'a jamais eu à faire avec le système autoritaire. La seule chose qui nous paraît aujourd'hui comme étant une absence de liberté, ne s'est pas imposé en temps que tel pour les citoyens nés en RDA. Frau W***, lorsque j'ai évoqué avec elle cette absence de liberté d'expression m'expliquait qu'elle ne voyait pas cela comme une privation de liberté : il y avait un discours à tenir en public, les critiques on les gardait dans le cercle de la famille, de la vie privée. Flake rapporte exactement le même témoignage. Il n'ont pas vécu cela comme une privation de liberté, mais c'était normal, c'était dans leur éducation. Et cela ne les a pas empêché d'être heureux.

La notion de bonheur est très présente dans bon nombre de témoignages. Je vous propose de lire Flake à ce sujet : « Ce qui était bien à l'Est c'est que personne ne pouvait faire carrière, il n'y avait aucun secteur où c'était possible. C'était absurde de vouloir gagner beaucoup d'argent, il n'y avait rien à acheter, et ça c'était super ! On avait pas besoin de jouer des coudes ou de se faire mousser, ça n'avait de toute façon aucun sens. La belle vie s'était de bien s'entendre avec ses congénère, ses voisins, d'avoir un bon cercle d'amis avec qui s'amuser, une famille sans histoire. C'était ça le bonheur »

La vie paisible et le bonheur simple que décrit Flake est véritablement ce qui ressort des témoignages des citoyens « lambda » de RDA. Le changement qui a probablement était le plus difficile à accepter après la chute du Mur, au delà d'un quotidien bouleversé, comme le montre Good bye Lenin !, c'est le changements des valeurs. Le bonheurs s'est mis à être autre : gagner beaucoup d'agent pour avoir une belle maison, une belle voiture, pour pouvoir consommer. Dans la société capitaliste le bonheur correspond à la consommation. Ce changement de valeurs a également changé la manière pour Flake, et les autres membres du groupes d'ailleurs, de faire de la musique. Tout à coup, faire de la musique s'est mis à signifier faire de l'argent.

Ainsi, le Réunification que l'on voit d'une manière collective comme un événement historique heureux, comme le sens de l'Histoire, n'a pas été vécu de cette manière par les individus. Il a fallu d'une part s'intégrer à cette nouvelle société et en accepter les valeurs. Voilà ce que dit Flake de la Réunification : « La Réunification n'a pas améliré mon quotidien. Ma vie à changé mais elle ne s'est pas amélioré qualitativement. Je ne me dis pas : 'Super maintenant je peux m'acheter un magnétoscope' ou 'Génial, j'ai le choix d'aller à Dusserldorf' »

 

3. Explication de textes : « Amerika » et « Moskau »

Pour compléter ces témoignages, je souhaite compléter notre réflexion avec le commentaire de deux chansons du groupe Rammstein.

Si le regret de la RDA n'apparait jamais de manière explicite dans leurs textes, il me semble intéressant de se pencher sur deux d'entre eux : « Amerika » et « Moskau ». Ils se situent l'un à la suite de l'autre au centre de l'album intitulé Reise, Reise. Le choix de faire suivre ces deux textes est significatif d'une volonté de faire à demi-mots la description d'un monde coupé en deux jusqu'à la fin des années 1980.

Sur un ton ironique, « Amerika » est décrite comme merveilleuse, une ronde joyeuse où nous vivons tous en harmonie. Pourtant, en regardant le texte de plus prêt, on se rend compte que qu'une dictature est décrite, la Maison Blanche donnant le « la » et dirigeant le monde entier.

Il est assez intéressant de noter que Lindemann a fait le choix de décrire les États-Unis comme une sorte de dictature de la liberté. Le ton ironique du texte rend la critique d'autant plus forte et significative du point de vue d'une éventuelle Ostalgie chez Rammstein. Il semblerai qu'il faille absolument encenser notre société occidentale qui s'est construite dans la seconde moitié du XXème siècle sur les bases d'une Amérique toute puissante et imposant ses code. Peut-être que nous pourrions aller plus loin en disant que les membres de Rammstein, en temps qu'ex-citoyens d'Allemagne de l'Est se doivent de bénir cette société libre, devrait-on dire « libéraliste », qui les a sauvé de la dictature communiste.

La chanson qui suit s'attèle à une description de la ville de Moscou, qui semble symboliser ce qu'on a appelé le bloc de l'Est.

Tout comme « Amerika » a son refrain en anglais, « Moskau » est en partie chantée en russe. La première phrase dit : « C'est une chanson sur la plus belle ville au monde, Moscou! ». On peut ainsi faire le rapprochement avec l'Amérique décrite précédemment comme « merveilleuse ». En ce qui concerne le ton de cette chanson, il est bien différent de la précédente : alors qu' « Amerika » décrivait un monde lisse et parfait, le visage de Moscou est bien plus sulfureux. En effet, elle est comparée à une prostituée plus très jeune, ayant une tache sur le front, des dents en or, les seins refait...

Malgré ce portrait pas très séduisant, Moscou est décrite comme très attirante : « Cette ville me tient en haleine », « Elle est vieille mais quand-même belle / je ne peux pas lui résister » ou encore « Elle couche avec moi, mais que pour l'argent / Elle est pourtant la plus belle ville du monde ». Sous ce paradoxe, nous pouvons peut-être voir de l'Ostalgie. Le portrait très peut attrayant fait de Moscou, en temps que symbole de la société qui s'est imposée à l'Est pendant quarante ans, semble représentatif de l'image qu'on en a, c'est à dire une société vieillotte, en retard et laide. Malgré cela, elle reste attirante, irrésistible pour le narrateur. Le procédé de cette chanson est à l'inverse de ce qui était fait pour « Amerika » qui a une belle apparence mais qui, sous ses airs de bonne fée, manipule et impose un nouveau type de dictature. « Moskau » décrite comme le symbole d'une société décriée, un dictature laide et arriérée, reste ce vers quoi le narrateur sent attiré.

Ces deux chansons semblent tenir ainsi un rôle symbolique et décrire une certaine Ostagie chez Rammstein. Le choix des symboles, et notamment l'ambiguité dans la description de « Moskau » laisse également apparaître un certain malaise dans ce sentiment d'Ostalgie de l'Est, tel qu'il était avant 1989.

Nous pourrions également aller plus loin que ces deux textes et dire que cette Ostalgie chez Rammstein est aussi présente dans leur musique. Flake et Schneider utilisent les adjectifs « sombre » et « monotone » pour décrire leurs vie en RDA. Ce sont exactement ces mêmes termes qu'on utilise pour décrire leur musique. Schneider, souligne d'ailleurs dans une interview à « Tracks » en 2009, le lien étroit entre leurs origines et leur musique : « C'est lié à notre vie à l'Est. En Allemagne de l'Est tout était sombre et gris, et les choses se passaient en secret. En plus, c'était les années 1980, c'est là que cette musique est apparue : le gothique, la wave... »

 

S'il parait osé de qualifier Rammstein de groupe "ostalgique", le groupe ne serait pas ce qu'il est si ses six membres n'étaient pas originaires de RDA. En guise de conclusion, il est intéressant de nuance ce phénomène "ostalgique" chez Rammstein. En effet, la nostalgie des vieilles valeurs, du temps où faire de la musique signifiait simplement s'amuser et passer du bon temps, n'est plus qu'un simple sentiments. En effet, le succès international du groupe a constitué une niche qu'il ne fallait pas laisser passer. Les musiciens faisant une critique acide du capitalisme vendent aujourd'hui tee-shirts, bijoux ou encore grills-pains à l'effigie du groupe...

Edited by CyrBrennt
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Pas le temps de lire ça ce matin, mais je préférerais avoir la totalité du texte.

J'attaquerais ça ce soir, tu peut envoyer le truc complet ?

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Merci de nous avoir partagé ce texte, c'est très intéressant :)  Je me demandais justement si la relative ostalgie de Flake était partagée par le reste du groupe, le rapport complexe de Doom et Richard me paraît encore plus intéressant.

 

En creux, c'est assez révélateur des qualités et des défauts du monde dans lequel nous vivons nous-mêmes, c'est à dire nettement plus libre, mais aussi plus oppressant d'une certaine façon par sa compétition permanente et son inextinguible soif d'accumulation, caractéristiques du capitalisme. En cela, le changement vécu par les Allemands de l'Est, en l'occurrence par des Allemands de l'Est qui étaient fascinés par la culture de l'ouest, est très éclairant.

 

Concernant l'ostalgie qui peut subsister dans les œuvres du groupe, je pense qu'on en trouve des traces dans leur imagerie, je crois même qu'ils l'avaient invoquée pour expliquer la couverture de Herzeleid. Ce qui est d'ailleurs comparable à ce qu'on peut voir à un point bien plus poussé et réfléchi chez Laibach, qui évoque clairement la période titiste de la Yougoslavie.

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« Ce qui était bien à l'Est c'est que personne ne pouvait faire carrière, il n'y avait aucun secteur où c'était possible. C'était absurde de vouloir gagner beaucoup d'argent, il n'y avait rien à acheter, et ça c'était super ! »

[...]

« Elle couche avec moi, mais que pour l'argent / Elle est pourtant la plus belle ville du monde ». Sous ce paradoxe, nous pouvons peut-être voir de l'Ostalgie.

 

Amusante contradiction. Je pense que Moskau serait plutôt la description de ce qu'est devenue Moscou actuellement après la chute du mur, la métaphore de la pute est très révélatrice à ce sujet, par l'utilisation d'un cliché de la femme russe qui se prostitue. De même pour sa laideur, contrebalancée à un certain charme : on peut y voir sa décadence actuelle contrebalancée par un héritage multi-centenaire qui se retrouve dans de nombreux monuments, et dans l'atmosphère de la ville.

Après, il est certain que la transition Amerika/Moskau n'est pas innocente, mais il me semble que cela consiste plus en une sorte de pied-de-nez, de clin d'oeil. De là à y voir de l'ostalgie...

Là où la recherche prend le plus de sens, c'est surtout sur les rapports de chacun des membres par rapport à l'est, et comme cela a bien été souligné dans ce texte, les avis sont partagés. Il est particulièrement révélateur que Richard se soit installé aux USA, quand de son côté Flake collectionne les Beetles...

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Après, il est certain que la transition Amerika/Moskau n'est pas innocente, mais il me semble que cela consiste plus en une sorte de pied-de-nez, de clin d'oeil. De là à y voir de l'ostalgie...

 

D'où un titre formulé sous forme de question ! Une ostalgie à nuancer donc, ce que j'ai tenté de faire dans la conclusion de mon pavé.

J'ai rédigé ici une partie sur "Amerika" et "Moskau", mais il y aurait d'autres chansons à commenter en ce sens. J'ai quelques notes au brouillon, sur "Sehnsucht" notamment.

La question de l'Ostalgie est interessante à poser chez Rammstein, parce que c'est véritablement un groupe "de l'Est" selon moi. Cela mériterai que je développe un peu plus, mais ce texte paraissait suffisamment long ! (n'est-ce pas, Animal ?!)

 

Je serai curieuse d'entendre plus amplement Richoune et Schneider sur le sujet. Si vous connaissez des interviews où ils en parlent un peu plus...

 

(@ BückstabuGO : je ne suis même plus sûre de pouvoir aller à Mayence pour tenter de fourrure mon article à F. :unsure: )

 

En tous cas merci d'avoir lu et porté de l'intérêt à mon travail.

Edited by CyrBrennt
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(@ BückstabuGO : je ne suis même plus sûre de pouvoir aller à Mayence pour tenter de fourrure mon article à F. :unsure: )

 

Ach nein ! 

Franchement envoie l'article complet au cercle proche de Rammstein, genre le management, l’adresse pro ou même par le biais des admins qui doivent avoir un peu plus de contacts... Franchement ça pourrait les intéressé (en tout cas moi je trouverai ça intéressant ^^).

Bon je vis peut être encore en 94 ou le groupe lisait le courrier des fans mais bon c'est pas tout les jours que certains font une thèse sur eux ^^

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  • 4 weeks later...
  • 3 weeks later...

Ce texte n'es pas si long moi qui ne suis pas grand lecteur j'ai lu d'une traite, puis c’est facile a lire.

 

J'aimerais bien lire la suite, pour les peu de fois ou un truc intelligent m’intéresse . :)

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  • 2 weeks later...

Je crois que c'est plus un clin d'oeil à Scorpions qu'autre chose. Même chose pour le titre, BLACKOUT signifie "trou de mémoire", ne plus se rappeler de quelque chose. Alors que SEHNSUCHT signifie "nostalgie", donc se commémorer le passé. On peut aussi voir le titre de l'album de Rammstein comme un signe que le groupe est nostalgique du début des années 80, et le prouvent avec leur pochette rappelant celle de BLACKOUT.

 

 

 

 

 

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Edited by pentaxons
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J'ai bien l'impression que personne ne va lire ce post...^^

 

J'ai fini par le lire. :) Très intéressant sur certains points. S'il y a une version longue, je suis curieuse de la lire!

 

Concernant les membres et leur rapport à l'Est (opinion politique au sens général), j'ai aussi le sentiment qu'ils sont chacun une nuance particulière, se plaçant entre les deux extrêmes, Richard pro-capitaliste et Flake ostalgique assumé.

 

Effectivement, grâce aux propos de Schneider, on peut le rapprocher de Richard dans le spectrum, mais alors les autres?

 

Les rares fois où Paul a fait allusion à la RDA, il a eu un discours assez proche de celui de Flake mais il n'a pas le même mode de vie que lui: ses vacances, il les passe à Hawaï, il roule en 4x4, et quand il résume la période Feeling B et ce qu'elle lui a apporté, il mentionne les copains, l'alcool et l'insouciance, qu'il oppose directement au sérieux retrouvé avec Rammstein et surtout à l'idée de faire de l'argent. (Dans Feeling B. Alioscha empochait quasi tous les bénéfices sans en parler aux autres - c'était la pomme de discorde entre lui et Paul.)

Et en même temps, pour lui, la chute du mur a été un événement peu essentiel dans sa vie. Ce jour-là, il a accepté à contre-coeur d'aller voir vite fait de l'autre côté du mur, mais face au bordel, il a insisté auprès de son pote pour qu'il le ramène chez lui - il explique son choix par le simple fait que les années 1989-1990 ont été des années difficiles côté personnel pour lui (copine hospitalisée suite à une manif, chômage, bébé). Mais bon, c'est un peu léger pour un truc somme toute mémorable - on ne vivra pas tous une fin de régime d'aussi près!

De la même manière, son voyage à Paris en janvier 1990, il en parle en des termes bizarres. Pas d'émerveillement excessif ni de critique  acerbe. Il se focalise sur le fait que son premier voyage en avion a mis en évidence une carie non soignée, qu'une fois à Paris, il ne pouvait pas bouffer donc ça le faisait bien chier, et pour en rajouter une couche, il avait terriblement froid et il n'aimait pas comment les serveurs français le regardaient (leur tenue vestimentaire les faisait passer pour des clodos). Le mec, on lui demande ce qu'il a retenu de sa découverte du monde occidental et il parle de soin dentaire et de vêtements! :D J'en conclus donc que Paul lui-même ne sait peut-être pas où se placer, trouvant à critiquer à la fois le mode de vie occidental et l'ex-RDA.

 

De même Till me semble être placé un peu au milieu. Je me souviens d'une interview en anglais où il disait être formellement contre le téléchargement illégal (bon, il est artiste, on comprend qu'il défende ses intérêts, évidemment), mais il disait ça à côté d'un Schneider qui semblait plus partagé. Son style de vie actuel d'ailleurs le montre plutôt comme un type embrassant volontiers l'Occident et ses plaisirs, fricotant avec des célébrités quand il en a l'occasion. Et à l'inverse, il a exprimé une forme de déception concernant les changements de valeurs, notamment l'absence d'entraide en Occident alors qu'en RDA, c'était quelque chose d'essentiel pour la survie...

 

Pour Oliver... arf! toujours le même souci, le fait qu'il s'exprime peu...

 

Edited by LudicrousC
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NON NON NOOOOOOOOOOOOON ELLE L'A LUUUUUUUU ............ Le seul topic qu'il ne fallait pas que tu vois, tu le vois ...

 

On est mal, on est mal :P

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Les rares fois où Paul a fait allusion à la RDA, il a eu un discours assez proche de celui de Flake mais il n'a pas le même mode de vie que lui: ses vacances, il les passe à Hawaï, il roule en 4x4, et quand il résume la période Feeling B et ce qu'elle lui a apporté, il mentionne les copains, l'alcool et l'insouciance, qu'il oppose directement au sérieux retrouvé avec Rammstein et surtout à l'idée de faire de l'argent. (Dans Feeling B. Alioscha empochait quasi tous les bénéfices sans en parler aux autres - c'était la pomme de discorde entre lui et Paul.)

Et en même temps, pour lui, la chute du mur a été un événement peu essentiel dans sa vie. Ce jour-là, il a accepté à contre-coeur d'aller voir vite fait de l'autre côté du mur, mais face au bordel, il a insisté auprès de son pote pour qu'il le ramène chez lui - il explique son choix par le simple fait que les années 1989-1990 ont été des années difficiles côté personnel pour lui (copine hospitalisée suite à une manif, chômage, bébé). Mais bon, c'est un peu léger pour un truc somme toute mémorable - on ne vivra pas tous une fin de régime d'aussi près!

De la même manière, son voyage à Paris en janvier 1990, il en parle en des termes bizarres. Pas d'émerveillement excessif ni de critique  acerbe. Il se focalise sur le fait que son premier voyage en avion a mis en évidence une carie non soignée, qu'une fois à Paris, il ne pouvait pas bouffer donc ça le faisait bien chier, et pour en rajouter une couche, il avait terriblement froid et il n'aimait pas comment les serveurs français le regardaient (leur tenue vestimentaire les faisait passer pour des clodos). Le mec, on lui demande ce qu'il a retenu de sa découverte du monde occidental et il parle de soin dentaire et de vêtements! :D J'en conclus donc que Paul lui-même ne sait peut-être pas où se placer, trouvant à critiquer à la fois le mode de vie occidental et l'ex-RDA.

 

Mais finalement, même Flake profite d'une certaine manière du capitalisme : sa collection de coccinelles par exemple n'aurait pas pu voir le jour sous la RDA... Je trouve quand même que dans tes propos, il ressort que Paul penche (beaucoup ?) plus vers une sorte d'ostalgie ou a minima vers une indifférence envers le monde occidental (surtout sur le voyage à Paris d'ailleurs pour ce dernier point, signe qu'il n'attendait rien de l'occident en particulier). Ca ne peut que contraster avec la béatitude d'un RZK envers l'occident par exemple (D'ailleurs j'ai peut-être un début d'explication sur cette volonté de sa part de se mettre toujours plus en avant : cela lui provient peut-être de cette fascination pour l'occident et les groupes occidentaux (il déclarait être fan d'AC/DC par exemple), et la glorification de frontmans idoles de son passé l'a poussé sûrement à vouloir recréer cela sur scène, vivre enfin le rêve d'un individualisme totalement occidental par cette gloire et donc en rejetant son passé vécu dans un pays communiste...)

 

De même Till me semble être placé un peu au milieu. Je me souviens d'une interview en anglais où il disait être formellement contre le téléchargement illégal (bon, il est artiste, on comprend qu'il défende ses intérêts, évidemment), mais il disait ça à côté d'un Schneider qui semblait plus partagé. Son style de vie actuel d'ailleurs le montre plutôt comme un type embrassant volontiers l'Occident et ses plaisirs, fricotant avec des célébrités quand il en a l'occasion. Et à l'inverse, il a exprimé une forme de déception concernant les changements de valeurs, notamment l'absence d'entraide en Occident alors qu'en RDA, c'était quelque chose d'essentiel pour la survie...

Après la question est de savoir quand ont-ils dit ça ? Si Till affirmait regretter l'entraide de la RDA par exemple en 1996 (j'invente) et qu'il est hostile au téléchargement illégal en 2012, il y aura quand même un écart significatif de durée, où la mentalité aura évolué, surtout lorsque ceux-ci sont encore indécis sur l'attitude à adopter, voire ostalgique (cette remarque vaut peut-être moins pour RZK par exemple qui lui était déjà fasciné par la culture occidental et donc peut-être déjà plus tranché dans son avis). Les membres ne peuvent pas avoir le même recul sur la situation 5 ans après la chute du mur (quand ils avaient passé la majeure partie de leur vie dans un pays communiste et que le souvenir en était encore vivace) et 20 après (où ce recul est permis, la gloire est passée par là avec ce qu'elle peut apporter sur un plan matériel et social, les souvenirs peut-être plus lointains, et finalement les mentalités ayant aussi changés par rapport à la prise d'âge...). Cette remarque est d'ailleurs aussi valable pour ce que je disais plus haut à propos de Paul ou de tout autre membre du groupe.

D'ailleurs je me demande à quel point la proximité avec leur vie du passé à l'est à pu influencer leur style musical, et si le manque d'inspiration des derniers albums n'est pas une sorte de rentrée dans le rang...

Edited by Buffalo Biffle
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Il y a de fortes chances pour que la vie à l'est ait marqué leur musique et leur imagerie des débuts, je le pense aussi, la musique industrielle et ce qui va avec pouvant leur rappeler le pays où ils avaient vécu le plus longtemps et qui n'existait plus ; mais à présent, c'est loin pour eux...

 

Après, pour répondre à Ludi, j'ai tendance à penser que les Allemands de l'est en général se situent dans un entre-deux, entre le regret d'une société perçue comme plus solidaire et plus sûre d'une part et d'autre part le fait de pouvoir profiter des nouvelles libertés ; ce n'est pas pour rien que Die Linke a la quasi-totalité de son implantation en Allemagne de l'est, mais ce n'est pas pour rien non plus que même sa frange la plus radicale ne parle de revenir la RDA que sous une forme démocratisée.

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Oui, je suis d'accord; il y a clairement un sentiment d'entre-deux chez les membres de Rammstein, mais je cherche peut-être la petite bête, je veux savoir dans quelles proportions ils sont pro-Ancien Bloc de l'Est et pro-Occident. S'il y a un moyen de savoir si Paul est effectivement plus côté Flake que côté Richard. Et pareil pour Till et Oli.

(Obsession bien vaine, oui...) ^_^

 

 

Après la question est de savoir quand ont-ils dit ça ? Si Till affirmait regretter l'entraide de la RDA par exemple en 1996 (j'invente) et qu'il est hostile au téléchargement illégal en 2012, il y aura quand même un écart significatif de durée, où la mentalité aura évolué

 

 

Clairement! Tout le monde évolue et change d'avis avec l'âge, c'est indéniable. Mais pour le téléchargement, c'était une interview de 2001 (cf ici à 3'19 - Attention, il faut s'accrocher pour ne pas s'endormir...), et pour l'entraide en RDA, un peu plus tard, je crois, mais je ne remets pas la main sur l'interview.

 

 

D'ailleurs j'ai peut-être un début d'explication sur cette volonté de sa part de se mettre toujours plus en avant : cela lui provient peut-être de cette fascination pour l'occident et les groupes occidentaux

 

 

Possible, oui, même si Richard n'est pas le seul à avoir voulu écouter et admiré des groupes occidentaux avant la chute du mur. Paul, après sa période electro où il écoutait beaucoup Klaus Schulze, s'est mis à aimer les Sex Pistols, AC/DC, etc. Flake, c'était plutôt le jazz de son père à la même période mais bon, ça marche aussi! Après tout, ça devait faire "cool", de l'autre côté du mur, d'affirmer aimer un groupe de l'ouest quand on est jeune et punk. ^^

 

EDIT spécial pour Mitth': D'ailleurs, on cite souvent Kraftwerk pour parler du mix metal-indus des deux premiers albums de R+ mais je me demande si Klaus Schulze n'aurait pas bercé d'autres membres dans leur jeunesse...

 

@ Till: Too late! :P

Edited by LudicrousC
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EDIT spécial pour Mitth': D'ailleurs, on cite souvent Kraftwerk pour parler du mix metal-indus des deux premiers albums de R+ mais je me demande si Klaus Schulze n'aurait pas bercé d'autres membres dans leur jeunesse...

 

Aucune idée, je ne connais pas assez Klaus Schulze. Mais j'ai dans l'idée que R+ a quand même plus en commun avec Kraftwerk en partie à cause de son imagerie, en partie parce que celui-ci préfigurait la musique industrielle par certains aspects.

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Au fond, la question d'être "pro RDA" ne se pose plus vraiment. Il ne faut pas oublier que l'on parle d'un pays qui n'existe plus et toute la difficulté de la notion d'Ostalgie vient de là. La notion de nostalgie d'ailleurs aussi : on est nostalgique de quelque chose de révolu, on sait pertinemment que c'est le passé, perdu à tout jamais. S'il y avait la moindre possibilité d'un retour en arrière, il n'y aurait pas de nostalgie. Je voulais écrire quelque chose là-dessus en faisant un commentaire de "Sehnsucht", je pense qu'il y aurait moyen de compléter un peu mes réflexions précédentes.

Bref, j'ai longuement mené une conversation sur le sujet avec d'ex-allemands de l'Est (ils avaient une vingtaine d'années en 1989) et pour eux la question d'un "retour" ne se pose pas : hors de question de vivre dans le passé (très allemande cette manière de voir les choses, mais le sujet n'est pas là). Par contre, ce qu'ils veulent, c'est qu'on ne regarde pas d'un air méprisant et négatif ce que certains journalistes ont appelé "la mauvaise Allemagne", l'Est quoi.

Il me semble que le sentiment qu'ils ressentent est le suivant : en dédaignant la RDA on leurs refuse d'avoir une histoire, un passé, une enfance, etc. Au fond, leur sentiment est le même que celui d'expatriés : ils ont quitté leur pays. De manière forcée. Ce sont presque des réfugiés politiques !

 

Pour revenir à Rammstein, finalement, à part Flake, nous n'avons pas de choses précises à ce sujet. Je me base sur des bribes d'interviews, et sur les textes de Lindemann. Donc j'interprète ! Je voudrai développer mon travail là dessus, sur l'Ostalgie, mais aussi sur Rammstein à ce sujet là. Il faudrait que je le replonge dans mes notes et que je développe tout ça. J'aurais aussi aimé avoir l'avis de l'un d'entre eux sur mes quelques remarques. Mais là ça relève de l'ordre du fantasme ! D'abord, il faudrait que je traduise mon article, et ça, vu mon niveau d'allemand, c'est chaud ! Et après ? Où et à qui l'envoyer ? Et est-ce que l'un d'entre eux daignera le lire, ça je n'envisage pas vraiment. Fake, peut-être, et encore... 

 

 

 ce n'est pas pour rien que Die Linke a la quasi-totalité de son implantation en Allemagne de l'est, mais ce n'est pas pour rien non plus que même sa frange la plus radicale ne parle de revenir la RDA que sous une forme démocratisée.

 

Concernant l'héritage politique de la RDA ou ce qu'on appelle l'Ostalgie en politique : si le lien entre les ex-Länder de l'Est et la RDA paraissent logiques et relativement clair, un autre phénomène n'est pas à négligé (il est pourtant pas ou peu étudié) : la montée de l'extrême droite dans ces mêmes Länder (Pegida et tout ça). Là, pareil, il y aurait de quoi dire mais je n'ai trouvé aucune étude, aucune statistique qui pourrait nourrir un réflexion "scientifique" construite et argumentée.

 

Finalement, il a été lu et commenté mon texte^^ ça fait plaisir, merci :)

Edited by CyrBrennt
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Peut-être fait-il chercher des études sur le plan européen? Parce que lma montée de l'Extrême Droite est, à mon humble avis, un phénomène européen, certes localisé en particulier dans les régions où on rencontre une population plus pauvre ou plus en difficulté économique, et qui peut être combinée (ou pas) à une mixité dans cette même population. Les anciens Länder de l'Est restent quand même un peu plus à la traîne d'un point de vue économique, non?

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Houla, 'tention, je ne sais pas en Allemagne, mais en France, la localisation du vote d'extrême-droite est beaucoup plus compliqué que ça^^ Disons que ça a moins à voir avec les difficultés économiques et avec la mixité (ce serait même plutôt le contraire) qu'avec le fait d'être excentré, mais d'une façon générale, la cohérence sociale de l'électorat d'extrême-droite est faible, d'autant plus qu'il est particulièrement volatile.

 

Ceci dit, la poussée de partis de partis se positionnant contre le système actuel est effectivement un phénomène européen, qui s'incarne dans des partis plutôt à gauche dans les pays d'Europe du sud qui ont connu le fascisme récemment (Espagne, Portugal, Grèce) et dans des partis d'extrême-droite ailleurs, donc ce n'est pas qu'une question d'Allemagne de l'est, mais il faut aussi se demander pourquoi, à l'échelle de l'Allemagne, c'est à l'est qu'on retrouve le plus ce vote, et je pense que la réponse est la même que pour le vote Die Linke, à savoir un changement mal vécu avec l'intégration des länders au jeu néolibéral...

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Je sais pas concernant la mixité et le fait d'être excentré - si le vote Extrême droite n'était qu'un phénomène de rase campagne, ça se saurait, non? (Et quand je parle de difficultés économiques, je pense aux difficultés perçues, pas aux difficultés objectivement évaluées, d'où l'usage du comparatif dans la phrase. J'y inclus les classes moyennes qui disent "galérer".)

Mais c'est vrai que le phénomène est complexe, qu'il doit y avoir un facteur pays aussi (patriotisme plus ou moins ancré dans la culture, histoire spécifique, etc.) et le fait qu'en Allemagne de l'Est, une génération entière (notamment celle des membres du groupe) ait été éduquée un peu moins dans cette atmosphère de culpabilité par rapport à WWII, puisqu'en restant proche de la Russie, ils faisaient partie des vainqueurs après tout, cela doit jouer un rôle dans le vote NPD.

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