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Je ne peux pas m'empêcher de voir le triptyque Ausländer - Sex - Puppe comme un produit de l'expérience accumulée par Till Lindemann dans son projet solo.

 

Ausländer : un flow qui se suffit à lui-même ( ~ Mathematik ). Après quelques écoutes, plus que le refrain dansant, je suis impressionné par la capacité de Till d'occuper les couplets en étant simplement accompagné d'un beat minimaliste comme un rappeur.

Sex : typique du projet Lindemann, mais bodybuildé dans la prod.

Puppe : Till explore un usage plus théâtral de sa voix, sa fréquentation de ce milieu lui a-t-elle été bénéfique pour envisager de nouveaux usages de sa voix pour conter et habiter un récit ?

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C'est fort possible, encore faudrait-il voir le resultat final, ça depend comment c'est travaillé. Les images de LIFAD veileillisent tres bien grace a leur traitment.   N'oublions pas que le

À provoquer des Rammincendies ?

Ils vont faire un bon album et mettre tout le monde d'accord. 

Perso, j'aime toujours pas Deutschland, WIL est pas ouf, Diamant est un échec et dans l'ensemble j'aurais bien aimé un son plus rude.

Après, y'a tellement de points positifs que j'ai du mal à bouder mon plaisir. Un retour réussi sans problèmes.

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Je trouve WIL excellente, meme le refrain pourtant typé grand public.

 

j’aime Tatoo sauf son pont qui sonne trop Indochine à mon goût.

 

Diamant, c’est comme l’E-tron d’Audi. Ca porte bien son nom.

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Je sticke l'album en streaming depuis sa sortie (j'ai même fini par craqué et me suis payé le vinyle, d'une qualité qui fait honneur à son contenu) et j'ai véritablement la sensation d'écouter un "méta-album". Dans le sens où jusqu'ici, chaque nouvel album trouvait sa source dans le précédent, mais qu'il n'était pas nécessaire de revenir jusqu'aux origines pour comprendre la musicalité (comme s'ils fonctionnaient par paire). Là, avec l'allumette, j'ai l'impression d'écouter une compilation du meilleur de la carrière de Rammstein, d'Emigrate et de Lindemann, comme une gigantesque auto-citation. Je vais peut-être un peu vite en besogne mais, par exemple, il y a un peu de "Adios" ou de "Zwitter" dans le refrain de "Zeig Dich", du "Seeman" dans l'intro de "Diamant"...
On dirait qu'ils ont rompu la continuité qu'il y avait dans leur discographie pour mélanger tout ce qu'ils avaient fait jusque là et créer une sorte de Rammstein 2.0, comme-ci les mecs c'étaient posé en studio pour réécouter ce qu'ils avaient fait par le passé et dire "aaah putain, j'aimais bien quand on lâchait ce genre de riffs". Ce délire d'auto-citation, de "mythologisation", était déjà présent quand ils ont sorti "Haifisch", puis "RammVier" en live. S'en est suivi "Deutschland" (de manière beaucoup plus maitrisée, on est d'accord). Avec l'album je trouve qu'on est en plein dedans. 

 

Pour autant, on est pas dans du fan service ou dans une suite poussive. Justement, on les sent honnêtes avec leur musique, mais conscient de leur carrière. Ils ne veulent plus continuer à faire du Rammstein pur et dur, mais ils ne peuvent pas cracher dessus pour autant. Et le résultat est brillant je trouve.
Certes, et par conséquent, on est pas sur du "grand Rammstein", mais ils amorcent un tournant dans leur carrière et je crois vraiment qu'ils ont encore de quoi lâcher une paire d'albums avant de s'arrêter. La preuve : ils viennent quand même de lâcher un des morceaux les plus puissants de leur carrière, "Puppe". 

 

Chacun est à sa place, avec son apport propre au groupe.
Till a enfin reposé les pieds sur terre, fini les "Acht nein, je suis un chanteur d'opéra, je suis un peu barge et je fais plein d'envolées lyriques ridicules" et ils nous sort des "Dam! Dam!" qui viennent de l'enfer. Christopher a posé la double et a retrouvé son efficacité martiale. Oli a ressorti l'énorme son de basse de "Gib Mir Deine Augen", les arpèges à la "Seeman" et les bons contre-temps qui groovent des débuts. On a un mix intelligent entre les samples, les claviers énervés et les orchestrations grandioses de Flake. Les riffs de guitare de Richard et Paul sont bel et bien là, leur son bien pensé et dosé (le petit bottleneck qui fait plaisir sur "Was Ich Liebe"), les solos justement claqués.

Bref, ils ont arrêtés de se marcher sur les pieds pour renouer avec l'efficacité et l'envie des débuts, tout en conservant le charme gothique des années 2000.

C'est un album lumineux je trouve, intelligemment dans l'air du temps. Je suis heureux qu'ils nous ait épargné d'un "RammVier" et du feat avec Zaz (ce qui me terrifiait et me faisait redouter l'arrivée de ce nouvel opus). Heureux aussi qu'ils s'aventurent dans des sonorités auxquelles on ne s'attendait pas (j'avais pas entendu ça depuis Reise, Reise"), et j'espère qu'ils continueront dans cette voie. C'est vraiment l'un des albums les plus intéressants que j'ai entendu cette année, agréablement déstabilisant. 
J'ai juste à redire sur le choix de la setlist, mal équilibrée.

 

Mon coeur ira à "Puppe", "Deutschland", "Zeig Dich" et "Ausländer".

Edited by Jacentho
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Was Ich Liebe aurait fait une excellente onzième chanson je trouve, peut-être même qu'en dernière position, elle aurait révélé davantage son potentiel immédiatement qu'entre Puppe et Diamant.

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Il y a 12 heures, Jacentho a dit :

[...] j'ai véritablement la sensation d'écouter un "méta-album". Dans le sens où jusqu'ici, chaque nouvel album trouvait sa source dans le précédent, mais qu'il n'était pas nécessaire de revenir jusqu'aux origines pour comprendre la musicalité (comme s'ils fonctionnaient par paire). Là, avec l'allumette, j'ai l'impression d'écouter une compilation du meilleur de la carrière de Rammstein, d'Emigrate et de Lindemann, comme une gigantesque auto-citation. 

On dirait qu'ils ont rompu la continuité qu'il y avait dans leur discographie pour mélanger tout ce qu'ils avaient fait jusque là et créer une sorte de Rammstein 2.0, comme-ci les mecs c'étaient posé en studio pour réécouter ce qu'ils avaient fait par le passé et dire "aaah putain, j'aimais bien quand on lâchait ce genre de riffs".

 

J'avoue que je le ressens davantage comme un "reboot" (l'auto-citation étant clairement visuelle jusque-là, avec le clip de Deutschland ou encore les photos promo, clairement inspirées de photos faites auparavant) mais en fait, je me rends compte qu'au fond, ça rejoint un peu ton idée de compilation: j'ai exactement le même sentiment que toi sur la manière de bosser, comme si avec l'Albumette, ils avaient mis cartes sur table, regardé tout ce qui fait la patte Rammstein, gardé quelques traits qu'ils estiment emblématiques et jeté tout le reste par la fenêtre.

 

En réécoutant l'album, je garde l'impression d'écouter l'album d'un autre groupe, d'un Rammstein qui aurait évolué pendant ces 10 dernières années. Il y a des traits typiquement rammsteiniens, oui, mais ils sont plus de l'ordre du petit gimmick, du petit détail: un type de riff, le thème d'une chanson... La plupart des chansons chamboulent les structures habituelles - pour certaines (Weit Weg par ex.), on doit attendre la quasi fin pour entendre le refrain ;  la basse, c'est devenu l'instrument que j'entends le plus avec le clavier alors que sur les autres albums, on se demande souvent où est passée la basse...

 

D'habitude, l'évolution d'un groupe, on peut la retracer grâce à ses sorties - là, on n'a eu que des projets solo et pas de traces de comment les autres ont pu évoluer de leur côté. Or, j'ai le sentiment que leur rôle n'a pas été anodin, même s'il est fort probable que Richard et Till ont pris un rôle prépondérant:

 

- je ne serais pas étonnée d'apprendre qu'une chanson comme Puppe soit principalement le fruit de Till, y compris pour la musique (comme l'a été Wiener Blut d'après ce que disait Schneider dans sa review LIFAD) - de même pour Diamant : Till aime les structures chelou, ça se voit dans ses poèmes;

 

- on a aussi le sentiment que suite à l'absence de Hellner, Richard a quasiment pris le rôle de producteur - ce qui est étonnant d'ailleurs, car j'aurais plutôt imaginé Paul s'en charger, ne serait-ce à cause du fait qu'il est le seul nommé comme producteur derrière le projet Klavier, de comment il se décrivait en interview ("Richard est le compositeur, moi le producteur" ou un truc de ce genre), comment Flake le décrit (Paul est celui qui permet de redémarrer quand tout le monde s'arrête) - après, peut-être que justement Paul est le genre de mec à aimer commencer les projets, mais pas les finir (l'inverse de Richard, qui se décrit comme ultra perfectionniste - il doit être le genre de type à vouloir être celui qui finit, qui fignole, qui veut être le dernier à mettre sa patte et rendre le produit seulement quand lui est content).

 

 

Citation

Ce délire d'auto-citation, de "mythologisation", était déjà présent quand ils ont sorti "Haifisch", puis "RammVier" en live. S'en est suivi "Deutschland" (de manière beaucoup plus maitrisée, on est d'accord). Avec l'album je trouve qu'on est en plein dedans. 

 

C'est pas faux du tout. Comme je disais dans mon autre post (sur le topic sortie d'album), c'est comme si le groupe cherche à atteindre une nouvelle étape avec cet album (et cette tournée). Ils jouent le tout pour le tout quitte à perdre des fans au passage.

Je me demande comment le large public (ceux qui n'écoutaient pas Rammstein) réagira.

 

Citation

C'est un album lumineux je trouve, intelligemment dans l'air du temps. [...] Heureux aussi qu'ils s'aventurent dans des sonorités auxquelles on ne s'attendait pas (j'avais pas entendu ça depuis Reise, Reise"), et j'espère qu'ils continueront dans cette voie. C'est vraiment l'un des albums les plus intéressants que j'ai entendu cette année, agréablement déstabilisant. 

 

Yep, je le ressens pareil. Comme Jack (je crois) avait dit: comme si le groupe revenait à l'époque Reise, Reise et choisissait l'autre voie, celle plus electro.

 

D'ailleurs, c'est amusant de se souvenir comment Till décrivait Reise, Reise - un album "plus pop".  Rosenrot puis LIFAD cherchaient à s'éloigner de cette tendance pop, avec du bourrin outrancier (Benzin, Zerstören, puis Bückstabü, Waidmanns Heil - cette dernière est parlante: la demo est tellement plus éthérée, avec le clavier qui prend davantage d'espace, que la version finale).
Avec l'Albumette, c'est un retour bien franc dans de la pop. Il y a des tas de chansons que je pourrais faire écouter à mes proches (majoritairement non metalleux); certains sont déjà conquis par Deutschland et Radio.

 

C'est peut-être le seul truc que je reprocherais à l'album: les chansons pop sont outrancièrement taillées pour plaire, pour être efficaces (Ausländer: le refrain est génial, on le chante dès la deuxième écoute, mais elle a le défaut de beaucoup chansons pop - des couplets vides, quasi pas de musique, Till porte la chanson à bout de bras). Pour moi, qui écoute pas mal de pop déjà, c'est à la limite du "Too much" - car la force de la pop, c'est aussi une voix qui émerveille. Till a fait des progrès, c'est indéniable, mais il n'a pas exactement la voix d'un chanteur pop...

A l'inverse, les chansons où sa voix participe de l'ambiance malsaine, où il joue un personnage qui colle au thème (et donc sa voix éraillée paraît être parfaitement taillée pour), c'est là où Rammstein est indéniablement exceptionnellement "astonishing" sur cette Albumette! Que ce soit pour le côté crasseux (Puppe) que pour le côté éthéré (Hallomann, Weit Weg).
 

 

Edited by LudicrousC
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Je reposte mon avis ici du coup, je n'avais pas vu ce topic ^^

 

Hello, après plusieurs jours d'écoute j'ai enfin eu le courage d'exprimer mon ressenti. Alors je ne suis pas un expert de Rammstein ou en musique en général donc voilà c'est un ressenti personnelle ^^ merci à ceux qui auront le courage de lire ce petit pavé :)

 

Deutchland : Une magnifique intro pour l'album, qui fait bien honneur aux intro comme Mein Herz Brennt et Reise, reise. Cette puissance des guitares allié à l'electro de Flake entrecoupés de passage calme et mélancolique avec la voix de Till, juste magnifique. Finalement la voix de Richard utilisée pour des chœurs ne me dérange pas, je les trouve bien dosées. Et ce final avec la voix féminine, on s'envole on se sent investi d'une énorme énergie, merveilleux. Pour les paroles, j'aime beaucoup, on sent l'amour/haine et toute la mélancolie qui s'en dégage, en retirant les Deutchland on pourrai même penser à une ex en écoutant cette chanson.

 

Radio : Quelle claque ! Digne descendant des périodes Mutter/Sehnsucht/Herzeleid, grosse guitare et son bien électro qui vient sublimer le tout. Avec le chant de Till qui évoque les périodes RR/Rosenrot. J'adore ! Pour les paroles, je les trouves très riches, à la première lecture ça m'évoque Los pour l'histoire du groupe, mais aussi leurs histoires personnels sur le fait qu'en RDA, la musique du style AC/DC etc devait être achetée en contrebande.

 

Zeig dich : Pour le coup , c'est la chanson qui m'évoque le plus la période LIFAD, avec cette intro de chœur onirique à la Rammlied et les riffs de guitare bien présente qui nous embarque dans une course effréné, en puisant dans son ADN la période Sehnsucht/Herzeleid, avec quelque envolé de Till à la Mutter/RR. Pour moi Zeig dich c'est du LIFAD avec Flake. Pour les paroles, je n'ai pour l'instant pas de ressenti particulier à part que j'aime beaucoup ( je ne sais plus comment s'appelle cette figure de style ) l'omniprésence du son « V ».

 

Ausländer : Je n'était pas prêt la première fois que je l'ai écouté, un énorme fou rire pendant toute l'écoute de la chanson. C'est du génie !! Mon gros coup de cœur de l'album !! J'adore tout simplement. Le délire poussé jusqu'au bout ! J'espère qu'il y aura un clip et un making-of où les membres du groupe parleront de la chanson, car je suis super curieux concernant sa naissance. Car pour les autres chansons du groupe dans le même délire, bah les concepts étaient, j'ai l'impression timide. Pour Te Quiero Puta ! , d'autre paroles était sur l'instru et c'est Flake qui a mis les trompettes de Marriachi et ils sont parti sur des paroles espagnol ( info à vérifier mais je crois que c'est ça ) , et Pussy à eu du mal finalement, à la base totalement en anglais sur une instru sombre, ( Gib mir deine augen ) , puis transféré sur l'intru de Rassmuss plus pop, et ensuite ils ont rajouter des paroles critiquant la société Allemande. Finalement des « hybrides » sachant pas trop où aller.

 

Auslander, on sent que le délire est assumé de A à Z et ça fait plaisir. Chaque matin je me la met et elle me donne la patate pour aller bosser ! La façon de chanter de Till m'a fait échos à Praise abort sur certains passages, et les paroles m'évoquent un peu Rein,Raus dans l'esprit.

 

Et je me pose une question, c'est sûrement méga extrapoler, mais , un titre électro pop tube de l'été qui s'appelle étranger, dans la discographie de Rammstein. Coïncidence ? « Je suis étranger » c'est peut être la chanson qui parle x)

 

Et pour conclure : Come on baby c'est c'est c'est la vie !!!

 

Sex : J'aime bien. Je trouve les paroles mignonnes, l'instru est entraînante. Elle m'évoque Cowboys sur les refrain, et j'adore le solo de Flake ! Pour l'aspect des guitare rappelant Emigrate, ça ne me dérange pas, il y a Till et Flake qui font en sorte que ce n'est pas du Emigrate donc voilà , puis ce n'est pas la première fois qu'un riff d'Emigrate est dans une chanson de Rammstein, cf Stein um stein et Rosenrot. Je ne sais plus de quel chanson d'Emigrate le riff provient et pas envie de rechercher ^^. Pas grand-chose à dire de plus.

 

Puppe : Deuxième gros coup de cœur. Je n'ai pas les mots pour décrire cette chanson. Tout est magnifique, l'ambiance, la musique, le chant le texte. J'ai pleuré la première fois que je l'ai entendu, l'émotion est présente, palpable, pour moi c'est l’œuvre d'art de l'album.

 

Beaucoup parle d'un Wiener Blut réussi, ma théorie c'est que comme pour Auslander, le concept était là dès le départ et à été poussé jusqu'au bout, et je me dit sans Wiener Blut il n'y aurais sûrement pas eu de Puppe, pas comme ça en tout cas. Le concept de WB date d'Herzeleid ( l'aspect calme/grosse guitare ) , le texte à été modifié pour coller à l'affaire Josef Fritzl ( peut être pour refaire un Mein Teil ? ) des paroles empruntées à Augen Zu etc. Plein d'idée qui sur WB n'ont pas forcément prise, alors qu'avec Puppe ils ont trouver le bon dosage.

 

Cette petite montée progressive avec cette instru glauque, la voix douce de Till qui s'envole dans une voix belle et mélancolique pour finalement exploser à s'en casser la voix avec les grosses guitare qui viennent sublimer le tout. Je suis conquis.

 

Was ich liebe : A la première écoute j'ai eu du mal, évidemment j'avais Rassmuss en tête et ça m'a fait bizarre. Mais très rapidement Was ich liebe m'a fait oublier la démo, je l'a trouve magnifique.

 

On rentre dans ce que beaucoup appelle le « ventre mou » de l'album, je pense que contrairement au début de l'album très éclectique , à partir de Was ich liebe on rentre dans un pur héritage Rosenrot. Une Puissance tranquille , des envolées lyriques et une grosse mélancolie. Et je sais que Rosenrot est parfois critiqué pour ça. Moi par contre étant grand fan de Rosenrot j'en suis plus que ravi !

 

J'adore l'intro de la batterie, j'ai l'impression que WiL et Puppe mette bien en avant Doom avec des passage où on entend seulement la batterie ( avec un peu de Flake ) , bon on n'a pas le droit à de vrai solo comme Weisses Fleisch ou Morgentern Live mais perso j'aime bien que chaque membres du groupe ai leur petites mise en avant solo. Puis ces envolés et ces grosses re-descentes par les riffs de guitare, j'adore !

 

Pour les paroles, c'est un peu une chanson de dépressif pessimistes j'ai l'impression. Je trouve que l'instru colle parfaitement.

 

Diamant : J'aime beaucoup, concept minimaliste qui fonctionnent parfaitement. Je suis très sensible à la voix de Till donc je pourrai l'écouter pendant des heures, le chant est beau et l'émotion présente. Un peu déçu des paroles qui finalement sont mignonne mais sans grand plus. Je pense que le but n'était pas de faire une balade à la Ohne Dich ou FiP, mais plutôt plus dans l'esprit Ein lied / Nebel ( et peut être Roter Sand ) poussé à son concept minimaliste. Puis dans un album mélodique une balade grandiose à la Ohne dich n'aurait pas été forcément pertinente je pense, il n'y a pas de grosse balade dans Rosenrot.

Weit weg : J'adore, on sent l'ADN Rosenrot présent, avec un soupçon de Nebel. Le texte est beau même si j'attends de voir des trad finaliser. Le chant de Till, le clavier de Flake, les guitares à la fin, j'aime tout simplement elle me fait planer, voyager.

 

Tattoo : J'aime beaucoup l'intro qui m'évoque tout de suite la période Herzeleid , peut être un peu déçu que l'ADN Herzeleid ne reviennent pas après dans la chanson en tout cas très timidement. J'aime beaucoup le reffrain qui s'envole. Après les paroles ne m'inspirent pas des masses, à voir par la suite. Mais ça reste du très bon Rammstein.

 

Hallomann : ou comment finir l'album en beauté. J'adore, l'ambiance, le chant, l'instru tout est parfait. Elle m'évoque aussi la période LIFAD et plus précisément Liese. Comme j'ai pu lire que Puppe était un Wiener Blut réussi, pour moi Hallomann c'est un Liese réussi. Et pour le coup pas un concept glissé en douce sur un CD bonus sur une instru déjà existante. Mais un vrai concept exploité. Pour moi pareil comme Zeig dich c'est du LIFAD avec Flake, qui évoque bien Rosenrot et Sehnsucht ( Spiel mit mir )

 

Pour un petit mot final, très content de l'allumette, plein de nouveauté et en même temps un gros retour aux sources, et ouais , l'impression d'un réelle continuité de RR/Rosenrot, étant mes albums préférer du groupe je suis plus que comblé. Et quand je vois la créativité qu'ils nous ont pondu je n'ai pas envie que ça s'arrête , je veux une suite, une allumette 2 !

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il y a une heure, LudicrousC a dit :

Till a fait des progrès, c'est indéniable, mais il n'a pas exactement la voix d'un chanteur pop...

 

Heureusement d'ailleurs :ph34r: T'imagines, Till avec la voix du chanteur de BMTH ? :lol:

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Pluie de pavés :D

Ressenti global : comme Jack l’avait dit j’ai l’impression que « la continuité a été restaurée » (et non pas un retour en arrière)  après LIFAD qui a été artificiellement « métallisé » aboutissant à un manque de cohérence et des morceaux brouillons principaux défaut dudit opus.

 Ici on a une évolution assumée et donc une certaine prise de risque. Il s’agit simplement du début d’une nouvelle ère de Rammstein, comme c’était le cas avec Reise Reise.  Là où beaucoup de groupe sombrent dans l’auto plagiat, ils ont réussi à revenir après dix ans de silence studio et trouver le style qui leurs convient… C’est à mon sens la plus grande prouesse accomplie avec cet album. De plus cet album s’illustre par sa diversité et une continuité intéressante, sur laquelle je reviendrai par la suite.

Pour le contexte j’ai réellement découvert Rammstein (malheureusement que) en 2006 et j’ai écouté l’album le jour J de manière linéaire.

Deutschland : Est une excellente intro lugubre et électro comme dans les débuts de Rammstein, mais on ne pourrait pas pour autant attribuer cette chanson à un des premiers albums. La structure est beaucoup plus complexe et le chant beaucoup plus maitrisé, enclin d’une certaine mélancolie.  C’est aussi une des meilleures chansons de l’album, une chanson appropriée pour un single. Toutefois on est loin du Tempo d’un Du hast. « Le manque de peps » que l’on pourrait reprocher ici, voir à tout l’album, est ici parfaitement logique à mon sens : Deutschland ne serait pas cohérente avec une structure de méga-hit à la Du Hast ou Amerika, pas avec le sujet traité (relation amour / haine à la nation) qui justifie le ton lugubre et mélancolique. Les hits de Rammstein ont d’ailleurs des thèmes qui permettent une parodie de hit (hymne du refus du mariage, hymne de la suprématie américaine).

Radio : L’enchainement avec Radio est étrangement naturel, sans doute grâce au synthé et à la légère accélération de tempo. On a là un très bon morceau pop/electro et un texte réussi, là où le titre laisser présager du mauvais.

Zeig Dich : Pas très fan du début en latin, thème très convenu… mais la chanson reste musicalement bien construite, et un peu plus profonde qu’il n’y parait. Une sorte de mélange réussi de Hallelujah et de Zerstören avec le côté mélodique propre à cet album en plus d’un côté « Oomph en mieux ». Remettre les commandes du clip à Herre (Suédois m’a-t-on dit) Katastroph est pour moi un gâchis incommensurable, mais ce n’est pas vraiment le sujet.

Ausländer : dans la continuité de Pussy, « en mieux » (en ce qui concerne la portée du message d’origine en tout cas) j’aime beaucoup l’utilisation de phrases d’autres langues et la clôture avec l’allemand très approximatif d’étranger à la fin que l’on peut voir comme une réponse au protagoniste. Cette chanson mérite une mise en scène déjantée (Richard au Clavier en mode Bück Dich ?) et un clip tout aussi déjanté.

J’adhère à 200% à cette satire : là où tout le monde s’attendait à une chanson sur la peur de l‘autre, Rammstein retourne cette peur de manière très habile : quels sont nos dégâts à l’étranger ? Cette confusion entre « étranger » et « non concerné par les lois du pays » (et par le pays tout court) N’est-elle pas d'ailleurs une raison de notre peur de l’autre ? En tout cas là critique du tourisme est un sujet plutot original (tabou?) qui semble leurs tenir à coeur (Pussy, Mein land, Ausländer).

Sex : apporte un côté rock qui la met un peu à part dans l’album. Pour moi elle s’illustre par son autodérision et sa structure diversifiée, sans pour étant être un véritable hit mais là encore jee pense que ce n’est pas le propos de la chanson, même si je ne pense pas l'avoir entiérement saisi. Elle suit parfaitement Ausländer.

Puppe : un chef d’œuvre du glauque, à mes yeux (oreilles) la plus réussie dans ce genre (mieux que mein Teil et Wiener Blut 2.0 [live 2013]), Flake et Till la portent avec excellence. Elle réussit tout simplement partout où Wiener Blut a échoué : entre autre succéder et d’une certaine manière surpasser mein Teil.  Ceci dit c’est aussi certainement la plus glauque, seul heirate mich « rivalise » avec elle. Ce titre sort du lot et pas uniquement dans le contexte de l’album mais de l’ensemble de leur discographie.

Was ich liebe : la démo m’a gâché les premières écoutes, je m’attendais à un tempo plus rapide et à un chant plus mélancolique. Au final avec un peu de recul je l’apprécie et suis curieux de voir ce qu’elle donne en live (s’ils la jouent). Je trouve qu'elle fait une bonne transition entre Puppe et Diamant (du point de vue musical et thématique).

Diamant : Une balade digne de Rammstein, chant remarquable et instrumentale sur mesure, j’ai juste un peu de mal avec le refrain lui-même.

Weit Weg : celle que j’aime le moins, elle est beaucoup trop homogène à mon gout, je n’apprécie que l’intro et l’outro qui étaient pourtant prometteurs. Le texte est assez peu inspiré, et largement en dessous des chansons précédentes, le refrain est lassant. Mais peut-être a-t-elle besoin d’un peu de temps…

Tattoo : Musicalement bonne mais mauvaise au niveau du texte, je me doute qu’il y a moquerie mais je n’arrive pas à entrer dans le délire. Au final Weit Weg et Tattoo sont les seuls chansons dont le titre reflète (pour moi) le manque d’inspiration.  Les deux sont toutefois assez mélodieuses (surtout Tattoo), cela reste du assez bon Rammstein, mais c’est en dessous du reste de l’album. Paradoxalement ces deux chansons ressemblent le moins à du Rammstein en terme de texte (j’aurais par exemple attribué le texte de Weit Weg aux « Pudhys » et celui de Tattoo partiellement à « die Ärzte » : le délire de chercher une personne avec le même nom…). La mise en opposition entre la peau (superficialité) et le sang (l’identité réelle, organique) n’est pas vraiment exploitée, ce qui est dommage.

Hallomann : étrange mélange de glauque (cliché d’ailleurs) et de mélodie dans la continuité de Liese et Roter Sand. Pas de délire trop dark (musicalement du moins) une des meilleures fin d’album, tout à fait  digne de succéder à Amour et Ein Lied.

J’ai l’impression que l’album est composé de trois blocs :

  • Le premier bloc comportant les thèmes dépassant l'individu avec l'interaction nation et l’identité (Deutschland), l’état et l’oppression (Radio), le divin et l’asservissement (Zeig Dich).

  • Suivi du deuxième bloc avec les thèmes du sexe et la condition humaine (Ausländer : la fête, Sex : la pulsion mitigée, Puppe : le glauque de l'exploitation sexuelle, Was ich liebe : la condition humaine [mélancolie, post orgasme ?])

  • Et enfin le troisième bloc avec le romantisme (l’amour impossible avec Diamant et Weit Weg [qu’il est amusant d’avoir mis bout-à-bout] puis la satire et le retour à l’auto adoration avec Tattoo). Bloc qui se clôture avec… la fin/l’anéantissement du romantisme ou de tout ? Je trouve Hallomann nihiliste avec son voyage sans retour vers la mer.

Top : Deutschland, Radio, Ausländer, Puppe;  dans une moindre mesure  Was ich liebe et Hallomann

Flop : Weit Weg et surtout Tattoo

Je pense écrire une analyse en plaçant l’album dans le contexte de la discographie avec plus de recul, mais ne l’attendait pas dans les prochains jours :ph34r:

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Putain c'est con, je suis d'accord avec toi partout (ou quasiment: j'adore le refrain de Diamant et j'aime bien les choeurs de ZD), mais je ne peux pas te suivre sur WtWg, comme je l'ai déjà dit sur un autre topic, je trouve ce morceau splendide. Tant au niveau de l'écriture (comme nous l'a prouvé @LudicrousCqu'au niveau musical, entre les sous-textes et les diverses interprétations possibles (du voyeurisme de fenêtre au mec qui peint la femme qu'il ne peut "accéder"), et l'instru qui fait voyager (ce piano bordel :wub:) qui est parfaitement taillée pour la voix douce et mélancolique de Till, d'ailleurs, le morceau entier transpire la tristesse, la mélancolie (à un point tel que ça en devient magnifique) que ce soit dans le chant, dans le piano, ou même dans les guitares. Alors oui, c'est pas un morceau qui tabasse, et si on y porte pas une oreille plus que sérieuse, ben ça va sans doute être chiant et longuet à écouter, mais crois-moi: assis-toi quelque part, ferme les yeux et écoutes le morceau. Tu peux pas dire que ça fait pas voyager !!! Une masterpièce de l'album (et pour moi de R+ aussi, elle s'en va rejoindre des titres comme Ohne Dich et Mutter, donc au panthéon du groupe) En espérant t'avoir fait apprécier ce morceau ^^

Sinon, de manière générale, ta critique rejoint mon avis perso !

Edited by AscheZuAsche
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il y a une heure, LudicrousC a dit :

J'avoue que je le ressens davantage comme un "reboot" (l'auto-citation étant clairement visuelle jusque-là, avec le clip de Deutschland ou encore les photos promo, clairement inspirées de photos faites auparavant) mais en fait, je me rends compte qu'au fond, ça rejoint un peu ton idée de compilation: j'ai exactement le même sentiment que toi sur la manière de bosser, comme si avec l'Albumette, ils avaient mis cartes sur table, regardé tout ce qui fait la patte Rammstein, gardé quelques traits qu'ils estiment emblématiques et jeté tout le reste par la fenêtre.

 

En réécoutant l'album, je garde l'impression d'écouter l'album d'un autre groupe, d'un Rammstein qui aurait évolué pendant ces 10 dernières années. Il y a des traits typiquement rammsteiniens, oui, mais ils sont plus de l'ordre du petit gimmick, du petit détail: un type de riff, le thème d'une chanson...

 

 J'aime beaucoup cette idée de "reboot" ! Je n'y avais pas pensé, certainement trop occupé à essayer de retrouver les éléments qui font que j'aime Rammstein, en bon fan apeuré qui ne comprend pas ce qu'il est en train de se passer lors de la première écoute 😵

Et ça correspond parfaitement au fait de conserver les éléments emblématiques, puis de faire table rase. Ce qui expliquerait aussi que beaucoup de choses aient changé dans les structures, dans le son même... puisque sur cette page quasi vierge, chacun est venu apporter son idée, sur un pied d'égalité.

 

En revanche, j'ai envie de te contredire sur le fait que les éléments emblématiques soient de l'ordre du petit détail ou gimmick sur cet album...
Ça foisonne ! D'où m'ont idée de "grande compilation". On reste du Rammstein malgré tout, bien signé.
Je pense qu'un fan ne pourra pas ne véritablement pas aimer l'Allumette. Peut-être que les "vrais" se sentiront trahis par ce virage pop (bien que je considère que Rammstein l'ait fait avec Mutter). Mais il s'y retrouvera toujours (et je pense que c'est d'autant plus valable pour la grande majorité des fans PussyFeuFeuBangBang). On est dans une sorte de "vallée de l'étrange" de Rammstein, mais qui n'est, je pense, qu'un prequel à ce qu'ils voudraient vraiment faire.

En bref, ils négocient bien leur tournant, justement pour ne pas larguer trop de fans sur la route. Je trouve que cet aspect "mythologie" est très important pour les fans de Rammstein, qui aiment les jeu de pistes et les clins d'oeil, et je pense que le groupe s'en ait servi largement pour amorcer quelque chose de nouveau.

Et Décidément le terme "reboot" est le bon !

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il y a 43 minutes, Jacentho a dit :

En revanche, j'ai envie de te contredire sur le fait que les éléments emblématiques soient de l'ordre du petit détail ou gimmick sur cet album...

Ça foisonne ! D'où m'ont idée de "grande compilation". On reste du Rammstein malgré tout, bien signé.
Je pense qu'un fan ne pourra pas ne véritablement pas aimer l'Allumette.

 

ça dépend, en fait - parmi les fans déçus, il y a un mix étrange de fans de la première heure, ou au moins de fans qui ont découvert R+ avec un des trois premiers albums, et des newbies qui ont découvert avec LIFAD. Les fondamentaux, ces éléments que le groupe a décidé de garder, ne sont pas évidents à repérer - d'autant plus avec une toute nouvelle forme de prod qui isole les parties, met la voix de Till en avant ce faisant (comme la pop d'aujourd'hui, l'aspect ultra lissé, ultra clair et lisible de la prod). C'est presque de l'ordre de l'imperceptible, en fait. Et comme ça remet en cause tous ces fondamentaux, ça déroute complètement.

 

Je pense qu'en fait, les fans les plus enthousiastes sont précisément ceux qui réclamaient un changement dans le groupe, qui avaient l'impression que le groupe s'enlisait dans une image de "groupe de metal" - ceux qui adhèrent à Rammstein, n'ont pas eu de baisse d'intérêt pendant ces 10 dernières années, qui ont aussi aimé inconditionnellement Emigrate et Lindemann, ceux-là sont pour une majeure partie déçus: ils ne s'attendaient pas à une évolution nécessaire après 10 ans d'absence de prod...

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ça me pose pas de problème que l’album soit relativement calme, quand c’est bien fait. chez un autre groupe, Issues est un chef d’oeuvre. Il vaut mieux un calme avec une âme qu’un album faussement bourrin.

Je me surprends a aimer tous les choeurs alors que c’est en general ce que je supporte pas. Je trouve ça gnian-gnian mais pas ici. c’est parfaitement incorporé. Pour revenir au groupe auquel je fais reference juste avant, les choeurs d’Untouchables sont tres mauvais et masquent les instrus des refrains. Pas de ça ici.

Edited by mad max
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10 ans. 10 ans qu'on attend ce nouvel album après le très mitigé LIFAD...

Ne tournons pas autour du pot plus longtemps. 

Deutschland : Quelle ouverture ! Un morceau puissant, tant dans sa construction musicale que dans son texte. Le clip est intelligent et que ça fait plaisir d'entendre du neuf. 


Überraschen, überfallen
Deutschland, Deutschland über allen" 

 

Tout est dit et on peut enquiller sur la suite de l'album. RADIO. Au première note du synthé on se dit "Oula" Mais la cymbale de Christoph nous met tout de suite sur de bons rails et on retrouve le Rammstein saccadé et millimétré comme on l'aime. Le riff est simple, et manque peut-être un peu de personnalité, mais Till compense par un refrain parfaitement maîtrisé et qui a le don de me faire chanter "RAAAADIIIIIO MEIN RADIOOOO" au moins trois cent fois par jour depuis que le single est sorti. 

ZEIG DICH commence. Les choeurs me mettent immédiatement en joie. Pas de soucis, je suis très bon public pour ça. Et là ... les guitares arrivent. Bof. Le riff est passe-partout et est très fade. Heureusement Till entame son couplet et quelle efficacité encore une fois ! Il est millimétré et c'est juste génial. L'ambiance en arrière est aussi extraordinaire et accompagne le tout à merveille. Puis vient le pont ... 

"ZEIG DICH

ZEIG DICH "

Très bof encore une fois. Un peu plat comparé à la puissance de l'intro et des couplets. 

Till vient relever tout ça avec un :

"Vergnügen verpönt
Verlogen und verwöhnt"

Le refrain est correct. Mais où sont les choeurs. Finalement on les retrouve à la fin. Quel dommage qu'ils reviennent si tard car la fin fonctionne très bien et c'est peut-être là-dessus qu'il aurait fallu construire le morceau. 

Aüslander ... Comme pour radio dès le début je me suis dit "Oula". Et là ... pas de mais. Ça ne marche pas, mais alors pas du tout. Certains de vous parlent de délire, assumé à fond etc...mais après 10 ans d'attente me taper un morceau comme ça sur 11 ... ça a le don de me mettre les nerfs en bizot. Je n'ai pas réussi à l'écouter jusqu'au bout et je le renie à jamais. Plus jamais il ne passera chez moi. Mon dieu... Je passe donc à SEX dont l'intro laisse envisager du bon. Pourtant le riff est encore assez passe-partout. Pas trop de personnalité. Till est parfait, articule particulièrement bien sur un morceau entraînant mais assez moyen. Le pont est bof et le refrain je le trouve mauvais. 

Les guitaristes qui gueulent "SEX". mouais. J'aime pas trop. La fin du refrain est sympas. Mais bon c'est pas ouffissime dans l'ensemble. 

Arrivé à ce moment là de l'album je me dit "mais où sont les riffs à la Rammstein (le morceau), à la Mein Teil, ou Mann Gegen Mann ??? Des riffs de trois notes, saccadés, gras, carrés, Rammstein quoi...

Puis vient Puppe. Ha Puppe. Pour l'ambiance Puppe est un peu l'enfant qu'auraient eu Das Alte Leid, Mein Teil et Wiener Blut  s'ils avaient fait un plan à trois (avec Dalai-Lama qui se tripote en regardant par le trou de la serrure). Les premiers couplets sont puissants et arrive le refrain. Till est extraordinaire. Tant par son texte que par son chant. Tout fonctionne. Gros point noir. Je trouve qu'il manque clairement un couplet entre les deux refrains. Le couplet où la sœur se fait buter est trop court et on enchaine trop rapidement sur un autre refrain qui aurait été, à mon sens, plus puissant si on avait attendu un peu. 

 

Was Ich Liebe me rappelle le très mauvais Stirbt nicht vor mir de Rosenrot au début. Le refrain m'accroche sans que je sache vraiment pourquoi. Till relève le tout une fois de plus. Mais dans l'ensemble le morceau s'oublie assez vite. 

 

Diamant ... 

Du bist so schön
So wunderschön

Voilà tout est dit. Commencez un morceau comme ça, ça n'annonce généralement rien de bon. Rien n'à dire de constructif. Pas la peine d'être vulgaire.

 

Aux premiers sons de Weit Weig je me suis dit que le synthé allait tout gâcher dans le morceau et je regrette sincèrement de ne pas m'être trompé. C'est dans l'ensemble assez plat et ça ne fonctionne pas. Till rattrape le tout sur ses couplets qui sont vraiment chantés et justement chantés. Le refrain est chiant. Passons. 

 

Tattoo. Ça commence bien, avec Richard et Paul qui s'amuse un peu. En live l'intro va être longue et sympas. Till se tapera le genou, les deux à côté secoueront la tête et le bucheron au-dessus tapera fort sur ça caisse clair et ça me plaira. Le reste du morceau est chiant. 

 

Hallomann

"Hallo kleines Mädchen, wie geht es dir
Mir geht es gut, doch sprich nicht zu mir
Steig einfach ein, ich nehm dich mit
Und kaufe dir Muscheln mit Pommes Frites"

 

Haha il est loin son Diamant et c'est tant mieux. Dès ces premières paroles on s'attend à un morceau qui pète, un morceau qui claque et ... bien non. On s'ennuie. Le solo de guitare est bien placé. Mais bon. J'aime pas trop. 

 

Donc voilà. 10 ans d'attente pour ça. Pour 4 bons morceaux (que je place dans mon top 20) et 6 très très moyens. (Non je vous assure qu'il n'y a que 10 morceaux sur cet album). Les seuls points forts de l'album sont Till et Christoph. Le premier rattrape le tout sur chacun des morceaux. Si on omet Diamant, les textes sont puissants et le chant est parfaitement maîtrisé. Arrivera-Till à assumer en concert c'est la seule interrogation. Le batteur, quant à lui est efficace sans casser des briques, mais il s'est défait de sa double pédale et c'est pas si mal. 

Les points faibles sont les guitares dont les riffs sont passes-partout, et assez plats. Pas mal de fioritures, là où ils excellaient avant dans le fait de ne pas en mettre. 

Bravo s'il y en a qui ont eu le courage de tout lire. 

À dans 10 ans pour le prochain.  

 

 

 

 

 

 

 

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Déjà beaucoup de choses que j'ai ressenti à l'écoute de cet album ont été dites, mais j'y vais moi aussi de mon retour (écrit pour un autre forum à l'origine).

 

Or donc, le nouveau R+ est sorti la semaine dernière, 10 ans après le dernier album (et en excluant le best of sorti dans l'intervalle), et s'intitule sobrement Rammstein.

 

A la première écoute, je l'ai trouvé "dissonant" et "facile". Facile, parce que j'ai eu le sentiment d'entendre des choses déjà entendues chez R+; du "du hast" de Deutschland qui ouvre les couplets et renvoie forcément au titre éponyme, au refrain de Tattoo qui rappelle très fortement celui de Halleluja, en passant par Ausländer et Sex qui ne sont pas sans rappeler Pussy de  par leur thème, le sentiment de déjà vu (ou plutôt entendu) était prédominant. Ensuite, dissonant, parce que dès qu'une mélodie m'accrochait un tant soit peu l'oreille, je ne pouvais m'empêcher de m'attendre à une "suite" (de notes, d'accords, de riffs), et systématiquement cette suite prenait le contre-pied de ce que j'espérais.

 

Oui, cette première écoute me laissa mi-figue mi-raisin, un peu ce que j'avais ressenti la première fois que j'avais posé mes oreilles sur l'album Reise Reise; une impression que ce n'était pas, que ce n'était plus, "mon" Rammstein.

 

Et puis, j'ai réécouté ce nouvel album... encore... et encore... et... waoh ! C'est, de mon point de vue, du très très bon. Certes, il marque une évolution dans la musique du groupe (comme Reise, Reise en son temps; la première impression n'est donc pas innocente), mais quelle évolution ! Cela ne m'est pas apparu de suite mais ce nouveau son est juste... excellent !

 

Ces nouvelles chansons mettent énormément en valeur le clavier et la batterie. Ces deux instruments ont le droit à des passages isolés, notamment sur des intros (Deutschland, Radio, Ausländer, Weit Weg), rendant un bel hommage au boulot de Flake et de Doom. Cela donne parfois un côté très pop, surprenant, déroutant, jusqu'à ce que les guitares viennent prendre le relais, nous rappelant par leur rythme "lourd" que l'on est bien chez R+... des riffs sublimes, rassurants même, tout comme la voix de Till qui abat un gros travail en alternant des chansons quasi racontées (Puppe) et de sacrées envolées lyriques.

 

Maintenant, si on analyse Rammstein morceau par morceau...

 

Zeig Dich est à mes oreilles LE morceau phare de cet album; une chanson parfaite de bout en bout avec ces choeurs en ouverture auxquels sont incorporés un à un chaque instrument pour former une mélodie sublime, biblique même, parfaitement en adéquation avec le thème (les excès de la religion). Et ce refrain en deux temps avec ce "zieg dich" et des riffs à la Sehnsucht fracassants, percutants, avant une envolée plus mélodique où la voix de Till porte. Des frissons tout simplement ! Allez, j'avoue que j'aurai préféré qu'elle se termine plutôt sur un rappel des choeurs présents tout au long du refrain que sur un cut brutal. Mais c'est vraiment pour titiller. C'est mon coup de c(h)oeur de l'album.

 

Zeig Dich est positionnée en troisième, derrière Deutschland et Radio. Ces deux (premiers) morceaux sont symptomatiques du nouveau son de Rammstein, avec des intros au synthé sur lesquelles viennent se greffer les autres instruments. Dans un cas comme dans l'autre, cela fonctionne. Deutschland est une sacrée "ode" à la patrie du groupe, sur moi elle fait son effet avec ses couplets qui vont crescendo pour déchainer les refrains et le martial "Deutschland" asséné comme un coup de poing; et la reprise du thème plus doux en clôture, j'adore. Sur Radio, on n'est déjà dans un rythme plus connu (qui personnellement me rappelle un peu Keine Lust), mais le petit leitmotiv au synthé est une belle trouvaille évoquant superbement les ondes sonores. J'aime beaucoup le refrain et le pont très musical... peut être le titre qui met le plus en valeur Flake.

 

J'associe volontairement Ausländer et Sex qui bien que construites différemment évoquent un thème similaire (et abordé régulièrement par le groupe; le sexe !). Sur Ausländer, le rythme (notamment du refrain) n'est pas sans évoquer une électro de night club; j'aime beaucoup la dichotomie entre les couplets quasi parlés et un pré-refrain et refrain très chantants. Le "c'est c'est c'est la vie !" (en français dans le texte) qui clôture le tout est assez énorme et (me) fait penser à la drague en boite de nuit. On peut trouver une interprétation plus poétique aux paroles dans lesquelles Till énonce des mots d'amour dans différentes langues, mais le "Ich bin kein Mann für eine Nacht / Ich bleibe höchstens ein, zwei Stunden" ("Je ne suis pas un homme pour une nuit / Je reste une ou deux heures tout au plus"), si il est moins explicite qu'un Te quiero puta, laisse quand même penser aux coups d'un soir. Sex quant à elle est totalement explicite ! Sa mélodie et son rythme sont moins surprenants, mais le "Wir leben nur einmal / Wir lieben das Leben / Wir lieben die Liebe" reste bien en tête. J'aime beaucoup.

 

Avec Puppe, on aborde l'atmosphère inquiétante que R+ sait bien rendre sur certains de ses morceaux. Superbe travail de Till avec cette voix posée, accompagnée de cette petite mélodie calme mais dont on sent qu'elle va conduire au "drame". Très bien vu, la première (fausse) alerte à la fin du premier pont (juste quelques coups de symbales pour faire monter la tension avant de redescendre), qui rend encore plus puissante l'explosion sonore du refrain. La construction est superbe, et la folie que dégage le morceau n'est pas sans rappeler les "cris" de Mutter.

 

Was Ich Liebe et Diamant sont deux moments de calme bienvenus après le très fort Puppe. Je trouve le refrain de la première superbe, peut être même le plus "musical" de l'album. Diamant ne m'a pas accroché plus que ça; pas désagréable, mais assez vite oublié de mon point de vue.

 

Viennent ensuite Weit Weg, Tattoo et Hallomann en clôture. Trois titres solides, mais qui m'ont moins marqué que le reste de l'album. La première chanson de ce trio a un superbe pont avant la reprise du refrain qui est assez mélodieux; c'est peut être le morceau qui met le plus en valeur les guitares. Tattoo est un "classique" du R+ du début, avec des riffs bien lourds, et un refrain dont les sonorités rappellent Halleluja; et comme c'est un morceau que j'apprécie, j'apprécie aussi celui-ci. Enfin, Hallomann est une bonne conclusion avec son atmosphère "pesante" sur les couplets et des refrains plus enlevés, plus mélodiques, et une montée en puissance. J'aime assez, sans être non plus totalement emballé, même si le final très "doux" est un beau point final (justement) à l'album.

 

En conclusion, je ne suis pas un critique professionnel de musique et ma prose est sans doute un peu brouillonne, voir répétitive, mais je pense que vous aurez compris que ce nouvel album de Rammstein m'a beaucoup plu. Honnêtement, je l'ai attendu pendant dix ans et je ne suis pas du tout déçu.

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J'aime beaucoup lire les avis détaillés. C'est marrant d'ailleurs j'ai l'impression que les trois dernières pistes de l'album sont celles qui génèrent le plus de divergences sur le forum. Perso je les adore, surtout Weit Weg qui est monstrueuse. 

Et petit détail mais effectivement la «fausse alerte» sur Puppe est un petit ajout bien trouvé.

Edited by Heirate-Mich-07
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Je sais pas vous, mais quand j'écoute Hallomann j'ai l'image de Till entrant sur scène avec son costume blanc, haut-de-forme lors de la dernière tournée. Je le vois saluer tel le Monsieur Loyal, présentateur dans les cirques. bon, ça colle pas avec les paroles mais c'est l'image que j'ai.

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il y a 21 minutes, jackirock a dit :

https://www.senscritique.com/album/RAMMSTEIN/critique/195139216

 

J'ai enfin réussi à écrire une critique sur l'album, après une semaine à l'écouter. C'est encore un peu fouillis sans doute, mais c'est, je pense, mon avis définitif sur l'album. 

"herzast" : avoue que ton album préféré n'est pas RR mais Herzeleid.

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  • Pierrick changed the title to 2019 - 7ème album

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