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Votre avis sur l’album ? Moi j’ai bien aimé, surtout le fait que la chanson Zeit soit en 2ème position. 
 

A part ça, vous connaissez le principe du topic. 

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Je trouve qu'OK synthétise à merveille cet album, qui était juste bien mais sans plus. Je lui mets 6/10 pour l'effort. 

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On va pas se dire de mensonges, j’avais peur de perdre mon temps à écouter cet album qui semblait broyer du noir et être toxique. Une sorte de compilation pour une armée des tristes. Alors qu’en fait il est OK. Par contre si c’est leur album d’adieu, je vais sortir toutes mes larmes de mon corps. Pas grave, je me réconforterai dans les gros nichons de ma femme. Qui sont vrais, aucune cicatrice en forme de zig zag.

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Le 04/04/2022 à 08:42, Jack a dit :

Votre avis sur l’album ? Moi j’ai bien aimé, surtout le fait que la chanson Zeit soit en 2ème position. 
 

A part ça, vous connaissez le principe du topic. 

Moi je suis mitigé, surtout avec zeit en seconde position.

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Moi j'ai été vraiment très triste de ne pas entendre Ramm4 en quatrième position, c'est vraiment ma chanson préférée, quel dommage.

Mais je croise les doigts pour que Richard la réutilise pour le prochain album d'Emigrate sous le titre "Naaa-Naaa-Naaa-Na".

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Tiens donc, je ne sais pas si je fabule, il faudrait vérifier, mais « OK » c’était pas une idée de titre pour Reise, Reise, cf Flake dans le making of du dit album ? 
 

Edit : en fait je crois que je confonds, avec un autre nom court : « Nein »

Edited by Cynique
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Il y a 5 heures, Cynique a dit :

Tiens donc, je ne sais pas si je fabule, il faudrait vérifier, mais « OK » c’était pas une idée de titre pour Reise, Reise, cf Flake dans le making of du dit album ? 
 

Edit : en fait je crois que je confonds, avec un autre nom court : « Nein »

De mémoire "Nein" était le premier nom de "Mein Teil".

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Il y a 4 heures, FrenchKoala a dit :

De mémoire "Nein" était le premier nom de "Mein Teil".

Alors que ça aurait vachement mieux collé à Du Hast du coup 

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il y a 2 minutes, Ale a dit :

Alors que ça aurait vachement mieux collé à Du Hast du coup 

 

Peut-être est-ce un titre de travail créé avant qu'ils n'aient les paroles, comme Dalai-Lama qu'ils ont gardé ?

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il y a 1 minute, Mitth'raw Nuruodo a dit :

 

Peut-être est-ce un titre de travail créé avant qu'ils n'aient les paroles, comme Dalai-Lama qu'ils ont gardé ?

(C'était une blague :ph34r:)

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Il y a 3 heures, Ein kleiner Mensch a dit :

 

Richard à partir de 6:24... Tout ça pour ça. :ph34r:

J'avoue, le gars qui se la raconte pas avec sa clope. On dirait un ado de 15 ans qui fume pour se la péter 😅😂

Edited by Ginji
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Il y a 2 heures, Ginji a dit :

J'avoue, le gars qui se la raconte pas avec sa clope. On dirait un ado de 15 ans qui fume pour se la péter 😅😂

Il a toujours fait le beau.

Là moins vu qu'il est complexé depuis qu'il a grossi.

Fini oui de jouer torse nu😂

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il y a 42 minutes, laurent64 a dit :

Il a toujours fait le beau.

Là moins vu qu'il est complexé depuis qu'il a grossi.

Fini oui de jouer torse nu😂

Je trouve qu'il s'est assagi. Y'a qu'a voir dans ZZ, j'ai adoré son autoderision dans son personnage. 

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  • 2 weeks later...

Mon avis un peu détaillé :

ADT : pas mal.  Intro trop courte à mon goût et pont sans intérêt, malheureusement.

Zeit : déjà dit et redit.

Schwarz : Zeit II. A croire que l'une est la démo de l'autre. Le mimétisme entre les 2 titres va jusqu'au second couplet de Schwarz et son pseudo riff, si on peut appeler ça comme ça. Malgré tout, elle a le mérite d'avoir un couplet sympa. Dommage que le refrain (interminable en plus) vire à la catastrophe. Il aurait fallu en faire une Diamant : sur 2 minutes, y avait moyen d'en faire quelque chose.

Giftig : mouais. Le riff a déjà été entendu 10 fois. Ca a au moins le mérite d'être un peu différent des titres précédents. Le pré-refrain est un peu entrainant à défaut d'être original et comme ça s'annonce être une habitude sur cette galette, refrain à jeter.

ZZ : Un des 3 pires titres de l'album.

OK : l'intro faisant à l'église doit avoir un lien avec le sans capote préconisé par l'institution. C'est bas de plafond mais le refrain a le mérite d'être entrainant et peut-être le meilleur de l'album jusqu'ici. C'est dire le niveau du CD, évidemment :ph34r:

Meine Tränen : la fausse jumelle de Puppe. A se demander si l'une est pas la démo de l'autre là aussi. Le couplet est même supérieur à Puppe de par la basse et le chant. Un soupçon de Donaukinder voire un peu Vergiss Uns Nicht. Puis, c'est le drame. Refrain mou et creux comme un discours de Macron. Enorme gâchis. 

Angst : plébiscitée ici. Ca démarre comme un clapping islandais d'Euro2016. Enchainement couplet, prérefrain + 1ere partie d'un ennui à mourir. Gros pont, ok. Enfin bon, sur n'importe quel autre album, ça serait un titre anonyme. Re-c'est dire le niveau de celui-ci.

Dicke Titten : ça démarre plutôt bien. Et c'st tout. Je crois qu'on tient là le refrain le plus moisi de toute la disco. Même Amerika, c'est pas ça.

Lügen : MT II ou Puppe III, c'est selon. Là aussi, on peut se demander s'il n'y a une démo dispatchée. Je trouve le côté intro Donau plus présent celle-ci. La première tuerie de l'album, il est zeit. Paroles, tout. Si ce n'est que la fin est trop abrupte et l'ensemble trop court. Surtout par rapport au somnifère qui nous attend.

Adieu : interminable. 0 émotion. Rien ne passe en ce qui me concerne. On dirait un assemblage de 4 chansons. Piano d'ascenseur, riff inférieur à celui de WIL. Refrain gnangnan au possible.

 

Au moment de faire le bilan, force est de constater que c'est pire que Rosenrot qui a au moins 3 top titres (4 avec Vergiss). C'est bien plus qu'ici.

Individuellement :

Flake : pas d'avis, pas compétent pour juger.

guitares : être 2 pour pondre cet hymne à la paresse. Lamentable.

Ollie : le seul à surnager. Il en fait plus à lui tout seul que ses 2 compères. Respect total. Tu as la classe.

Christoph : il a l'air de s'emmerder autant que nous. Il faudra attendre le live pour juger, il y a certains albums tel qu'Issues ou en studio la batterie déçoit et qui s'apprécie en live.

Till : pas pris le temps de lire toutes les paroles donc je m'abstiendrai de juger. C'est la seule chose à juger sur quelqu'un qui n'est pas capable de retranscrire en live ses émotions studio.

 

Edited by mad max
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Je transfère mon message du topic news sur l'album ici.

 

Bon, après de multiples écoutes, mon ressenti évolue de "très sympa" à "excellent". Alors certes, évacuons le tout de suite, l'album ne prendra certainement pas la place d'un Mutter ou Sehnsucht dans mon coeur. Et si ça devait être le cas, je pense que je ne pourrais en juger que dans une bonne vingtaine d'année, une fois qu'il aura autant vécu qu'eux dans ma vie grosso modo. Mais je le trouve meilleur que le précédent, que j'aime beaucoup, que Rosenrot et Lifad, voir que Reise Reise. Mais là vraiment, ça reste trop tôt pour vraiment pouvoir en juger. La base étant qu'il n'y a aucun album du groupe que je ne trouve pas au moins sympa. 

 

Je vais également évacuer une autre chose, je ne donne qu'un avis subjectif et non éclairé, n'étant pas du tout un spécialiste du son et de musique de manière générale.

 

Alors, pour commencer, j'aime beaucoup ce triptyque en ouverture, Armee der Tristen, Zeit et Schwarz. Je trouve que pour poser l'ambiance particulière du disque, l'enchainement fonctionne bien, ça me semble pertinent de ne pas envoyer de gros morceau énergique d'entrée. Armee der Tristen n'est pas une ballade à proprement parler mais elle ouvre parfaitement le CD, elle est puissante et maussade, elle annonce la couleur et le disque commence avec une première vraie réussite. Zeit, déjà poncée dans tous les sens depuis sa sortie, je l'aime beaucoup également, mais de ce fait, du mal à l'écouter au milieu du reste, ça viendra. Schwarz, c'est surprenant, le son et le chant de Till sonnent hyper clair, c'est presque un des trucs les plus "pop" qu'ils aient pu faire, et je la trouve très sympa, notamment grâce au piano, simple mais la mélodie a fait mouche chez moi. 

Giftig, j'aime beaucoup, elle nous secoue un peu après cette entrée en matière, je la trouve efficace. Ne se placera pas dans mes favorites du CD, mais elle fonctionne pas mal. Son enchainement avec Zick Zack est cool. Celle-ci, avec les écoutes, je la trouve très fun malgré sa simplicité, et je trouve que c'est toujours le sens de la mélodie qui marche chez moi avec ce synthé notamment.

OK, même si je ne la déteste pas, je secoue parfois même gentiment la tête dessus, mais elle reste toujours selon moi la plus mauvaise du CD. 

Meine Tränen par contre, elle fera partie de mes favorites, je l'adore, elle évolue naturellement et magnifiquement, et toujours ces mélodies qui fonctionnent complètement pour moi.

Angst, aux premières écoutes, je l'aimais bien, mais sans plus, mais au fur et à mesure, je l'aime énormément.  Ces riffs, cette agressivité, et l'esthétique de son clip y jouent beaucoup. Elle donne envie de s'arracher les cervicales, j'espère qu'elle tiendra ses promesses en live.

Dicke Titten, honnêtement, elle me fume. Je ne suis pas le plus grand fan des chansons beauf du groupe, sans les détester fondamentalement, mais cette fanfare grotesque associée à ce gros riff, ce pré refrain  wtf, outrageusement et joyeusement niais, me rappelant (le lien est pas évident je vous le concède mais je ne sais pas pourquoi ça m'a fait bloquer jusqu'à ce que je retrouve le nom de la chanson) Ma baraque aux bahamas des Fatals Picards, ça fait toujours mouche chez moi, je suis prêt à le chanter comme un beauf.

Lugen, un coup de coeur également, du début ultra calme, totalement posé, presque immaculé et pourtant inquiétant quand on connait le groupe, jusqu'à son envolée auto tunée, j'adore. L'expérience originale façon Puppe de ce CD pour moi.
Et pour terminer, Adieu. Plus classique, mais fonctionne hyper bien, je me l'imagine déjà en fin de live, et ça peut être beau.

 

Pour conclure, excellente surprise ce CD, il va au delà de mes attentes, je suis heureux de voir qu'ils en sont pas à sortir un truc pour sortir un truc, mais s'investissent toujours suffisamment pour qu'on trouve des nouveautés (à aimer ou non) dans leur son pour que ça ne pue pas le réchauffé. Leur sens de la mélodie, leur capacité à être à la foi fidèle à leur ADN (me demandez pas de développer, je sais que rien que la voix de Till aide mais je le ressens comme ça) et à tester astucieusement de petites choses, font que je ne m'en lasserai jamais, et si ça devait être leur dernier tour de piste, bah ils pourront partir fièrement.

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Ma chronique pour VerdamMnis Magazine ^_^

 

(Oui, c'est un gros calibre :huh:)

 

Citation

Le temps s'écoule étrangement. Après avoir espacé de dix ans ses deux derniers albums studio, on n'attendait pas RAMMSTEIN de retour si vite ; et puis le confinement est passé par-là. Contraint d'annuler sa tournée, le groupe est retourné en studio travailler sur les compositions restantes de la session précédente et en ajouter de nouvelles. Après un septième album sans titre que les fans francophones ont pris l'habitude de surnommer l'Albumette, porté par des tubes efficaces mais inégal et manquant de personnalité (nous en parlions ici), un album solo de Richard Zven Kruspe pour EMIGRATE qu'on a déjà oublié et diverses frasques de LINDEMANN qu'on aimerait oublier, revoici donc nos six Allemands de l'est pour un huitième album : Zeit. Alors, redite poussive de son aîné ou bonne surprise ?

 

De redite il n'y a point ! L'album n'est pas agencé comme ses prédécesseurs : oubliée, la tracklist intro classieuse/morceaux énergiques/ballade de milieu d'album/morceaux plus sombres/ballade de fin d'album qui prévalait plus ou moins depuis Mutter ; on trouve maintenant des ballades en deuxième et troisième position tandis que l'album finit par deux de ses morceaux les plus énergiques ! Les sonorités nous surprennent, elles aussi : on s'attendait à ce que l'électronique prédomine comme sur l'Albumette mais ce n'est pas le cas ; à l'exception de l'ouverture Armee der Tristen, RAMMSTEIN semble curieusement être revenu à des sonorités plus organiques, on entend notamment à plusieurs reprises du piano, des chœurs et des instruments à vent. On y trouve par ailleurs même de l'autotune ! Enfin, et c'est peut-être le plus surprenant, la structure des morceaux elle-même a évolué : tout le monde connaît par cœur la formule d'un morceau de RAMMSTEIN depuis Mutter, l'introduction, l'alternance entre couplets et refrains, le pont instrumental puis le retour au refrain sont réglés comme du papier à musique ; mais pas cette fois ! Il arrive fréquemment au cours de l'album que la construction des morceaux nous prenne au dépourvu, que le pont ne se fasse pas comme prévu, que le refrain ne tombe pas au moment où l'on s'y attendait, qu'un crescendo ou un break survienne sans crier gare... Tout cela a de quoi décontenancer un fan endurci. À croire que beaucoup plus de temps qu'on ne le croyait a passé depuis l'Albumette !

 

Tant mieux ! Cela faisait trop longtemps que ces éléments dans la construction des albums ne changeaient plus, comme si le groupe voulait perpétuellement répéter la formule de Mutter, album qui fût le premier amour de l'auteur de ces lignes, mais on ne retrouve jamais les sensations d'un premier amour. Et le résultat s'avère réussi : on goûte tout aussi bien les morceaux ainsi construits et ordonnés, les sonorités sont originales même si on aimerait entendre davantage le clavier de Flake et, cerise sur le gâteau, le son des guitares est nettement meilleur sur Zeit que sur l'Albumette, plus tranchant, plus distinct, cela rehausse la qualité du disque dans son ensemble.

 

Ce qui nous procure encore plus de plaisir en écoutant Zeit, c'est que l'album a ce qui manquait aussi bien à l'Albumette qu'à Liebe Ist Für Alle Da ou même à Rosenrot dans une moindre mesure : une identité, une cohérence d'ensemble. Sans être parfaitement uni comme l'était le monolithe de froideur martiale Herzeleid, l'album reste en effet ancré dans un esprit doux-amer, pas désespéré comme les semi-ballades qui formaient les meilleurs morceaux de Rosenrot, mais oscillant quelque part entre délectation brutale et mélancolie. Cette tonalité aigre-douce va d'autant mieux à Zeit que les textes ont eux aussi une certaine cohérence, la plupart pouvant être rattachés de plus ou moins loin à la thématique du temps, où l'on sombre et se laisse emprisonner. À ce sujet, si on ne comprend pas l'allemand, on ne manquera pas de consulter avec gratitude les paroles traduites par Emma Wolff, la traductrice en français du recueil de poèmes de Till Lindemann Nuits silencieuses, pour nos confrères de RammsteinWorld.com ; les textes de Till recèlent toujours des perles et c'est encore le cas cette fois-ci, où son approche a été plus conceptuelle que narrative. Les belles illustrations fournies avec l'album, qui paraissent perdues dans les limbes du temps, achèvent de lui donner son ambiance.

 

Tout n'est évidemment pas si réussi au niveau des morceaux. Si le niveau est nettement plus égal que sur l'Albumette, certaines chansons sont tout à fait oubliables, y compris les deux premiers singles : Zeit dont le riff retombe à plat malgré une belle intro, Zick Zack, qui manque d'une mélodie suffisamment forte L'un et l'autre passent cependant sans mal dans le contexte de l'album. On est en revanche beaucoup plus encombré par OK et Dicke Titten. On a bien compris que sur chaque album de RAMMSTEIN, on aurait des morceaux à l'électronique froide qui sont probablement l'œuvre de Flake, de grands hymnes fédérateurs, des morceaux plus agressifs, des ballades chargées de mélancolie... et des morceaux beaucoup plus légers aux paroles débiles ne parlant que de cul. Inutile de chercher très loin le responsable, Till Lindemann en abuse sur son projet solo LINDEMANN. On connaît cela depuis au moins Bück Dich sur l'album Sehnsucht, et on en connaît d'autres et des pires, des obsédés sexuels en musique -demandez à GRAUSAME TÖCHTER- sauf que dans le cas de Till, plus le temps passe, moins c'est inspiré, ni drôle ni réellement provoquant. Opportunisme ? Refus de vieillir ? Crainte de sombrer dans un état d'esprit trop sérieux avec ses morceaux sombres ? Toujours est-il que c'est particulièrement malvenu sur Zeit, où ces deux morceaux jurent avec l'atmosphère de l'album, d'autant que Dicke Titten est insupportable sur le plan musical -OK s'en sort bien si on veut bien oublier que les paroles sont d'un goût particulièrement douteux en plus d'idiotes (Ohne Kondom...). Vraiment, il aurait mieux valu s'abstenir cette fois.

 

Enfin, oublions cela. L'ouverture Armee der Tristen ("L'armée des Tristes") est une baffe immédiate : ses nappes de synthétiseur eighties, qui sonnent quelque peu synthwave, sont un délice, accompagnées d'un riff rugueux comme on les aime ; le chant de Till est magnifique, nous entraînant irrésistiblement dans sa mélancolie martiale. Pour ce qui est des ballades, on remarque Meine Tränen, power ballad qui sonne comme un bizarre intermédiaire entre Puppe et Mutter (la chanson), tant au niveau de la musique que des paroles, qui sont excellentes. Angst ("Peur") est la chanson la plus violente de l'album, avec des paroles jouant sur l'ambiguïté de "schwarze mann", qui peut être compris à la fois comme le personnage de croque-mitaine du jeu de l'homme noir pratiqué en Allemagne et en Suisse (non, rien à voir avec Nyarlathotep -quoique...) et comme une allusion aux peurs racistes, le clip allant dans ce sens ; toutefois, même si on l'aime beaucoup, on aime encore plus Giftig ("toxique") au chapitre des morceaux énergiques, la gamme pentatonique dans l'électronique donnant une touche orientale au morceau, Till chantant avec régal sa passion destructrice, rehaussé par un peu d'autotune qui lui donne un air de folie.

 

Et puis, il y a le cas de Lügen, donc. Laissons de côté les cris d'orfraie relatifs à l'autotune : le morceau est en réalité très bien pensé, sans doute le plus abouti de l'album avec Armee der Tristen. La douceur surannée de l'introduction qui bascule ensuite dans la folie à l'aide d'un crescendo brutal porté par le riff est suivie de Till qui se met littéralement à dérailler, la voix déformée par l'autotune ; l'effet est dévastateur, et il colle parfaitement aux paroles sur le thème du mensonge et de la révolte contre lui -on comprend sans mal l'intérêt de la fausseté flagrante de l'autotune dans ce contexte ! On regrette seulement que la chanson ne soit pas un poil plus longue ! Elle rappelle énormément Vergiss Uns Nicht, morceau de l'ère Rosenrot injustement relégué au rang de B-Side pour le single Mein Land, sauf que la folie y a remplacé la tristesse. 

 

Ce n'est pas sans ironie qu'on le constate : cet album Zeit qui s'annonçait au départ comme un album bonus, une collection de fonds de tiroir hâtivement assemblée, est en fait l'album le plus abouti de RAMMSTEIN depuis Reise, Reise ; celui qui a l'identité la plus cohérente depuis cette époque et le plus original. Peut-être est-ce justement l'absence de pression sur cet album qui a rendu aux Teutons leur audace. Le disque est moins marquant lorsqu'on prend ses morceaux individuellement : Armee der Tristen, Lügen et Giftig nous ont marqués, mais moins que Puppe qui se trouvait sur un album moins réussi dans son ensemble. Cela n'a néanmoins que peu d'importance : RAMMSTEIN nous a plongés dans un nouvel univers musical, et depuis le temps, on connaît leurs qualités et leurs défauts comme celles de vieux amis, assez pour apprécier de les retrouver une fois de plus.

 

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