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Interview de Richard pour WMMR


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A quelques jours du début de la tournée américaine, Richard a accordé une interview téléphonique à WMMR, une radio de Philadelphie, aux Etats-Unis.

Richard précise que Rammstein a pu apporter tout son matériel sur le continent américain, et pourra donc jouer son spectacle complet.

Emigrate, le projet solo de Richard, est également évoqué. Le guitariste a terminé les démos, et espère sortir le second album l'année prochaine. Il sera plus sombre et plus electro.

Une grand variété d'autres sujets sont évoqués. L'interview complète en anglais est disponible sur le site de WMMR.

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Tu oublies ses problèmes de dos et le yoga!!! C'est SUPER important! :D

Nan, okay. ^_^

La traduction de ce truc, c'est d'un fastidieux...j'en ai marre de ses "you know" et autres "kinda like" - ça donne mal à la tête.

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J'avoue que je ne me suis même pas posé la question s'ils pouvaient amener tout le matériel de l'autre coté de l'Atlantique et si le show serait exactement le même quand Europe.Cette confirmation fait tout de même plaisir à entendre.

J'ai plus souvenir mais c'était pour le LIFAD tour où ils avaient changer quelque peu le show dû au "manque" de matériel c'est ça?

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Il ne me semble pas qu'ils avaient changé quoique ce soit ...

Au festival d'été 2010, ils n'avaient pas joué Weisses Fleisch et Engel. Mais c'était le cas pour tous les shows qu'ils ont joués en festivals, même en Europe, non?

Et à Montréal (décembre 2010/mai 2011), ils avaient fait exactement la même chose qu'ailleurs, donc la setlist complète et tous les effets. La 1ere rangée de flammes était disposée différement, par contre, dans la même position que pour les festivals (elles étaient devant la scène, au lien d'être sous des grilles sur la scène). C'est la seule différence qu'on avait pu remarquer, il me semble ^_^

La traduction de ce truc, c'est d'un fastidieux...j'en ai marre de ses "you know" et autres "kinda like" - ça donne mal à la tête.

It's a 'best of' and errr .. you know .. we just .. you know .. put like one song that we thought it would be fine to put on there ... :lol:

Et ses perpétuels petits éclats de rire asthmatique, c'est beau. N'empêche, j'avais jamais remarqué qu'il avait une belle voix comme ça ^^

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Il ne me semble pas qu'ils avaient changé quoique ce soit ...

Il manquait la baignoire sur quelques dates, non?

It's a 'best of' and errr .. you know .. we just .. you know .. put like one song that we thought it would be fine to put on there ... :lol:

Et ses perpétuels petits éclats de rire asthmatique, c'est beau. N'empêche, j'avais jamais remarqué qu'il avait une belle voix comme ça ^^

Le meilleur morceau, c'est celui-là:

"Actually, we were shooting in LA, and we were supposed to start in the morning, everyone was happy. And then, at 5 am, everyone were not so happy, especially the girls: we got really cold on the beach, didn’t have anything to dress, you know, half-naked and running around, so they weren’t not that happy in the morning. But it was fun."

C'est d'un cr...bref! ^_^

Oh! et j'oubliais l'info troublante: après avoir eu du mal à redécorer son nouvel appart berlinois, il construit sa propre maison maintenant! :D

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Il manquait la baignoire sur quelques dates, non?

Humm, là je sais pas. Il me semble pas en avoir entendu parler, en tout cas ^^

Le meilleur morceau, c'est celui-là:

"Actually, we were shooting in LA, and we were supposed to start in the morning, everyone was happy. And then, at 5 am, everyone were not so happy, especially the girls: we got really cold on the beach, didn’t have anything to dress, you know, half-naked and running around, so they weren’t not that happy in the morning. But it was fun."

:lol: Je l'ai bien ri, aussi. Sacré bonhomme, toujours aussi avide de détails passionants.

Et tant qu'à y être, juste pour faire ma perfectionniste:

so they weren’t not that happy in the morning.

Je sais pas si c'était extrait de la traduction «officielle» (je sais pas si tu t'occupes de transcrire et traduire l'entrevue .. en tout cas, c'est ce que j'en avais compris ^_^), je voulais juste faire ma petite pointilleuse et pointer la coquille.

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J'ai rien compris car mes cours d'anglais sont bien loin. Mais il a une très belle voix et un joli "haaaa" au phone. J'adore

Mais je préfère quand il parle dans sa langue maternelle

Edited by mylene
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Richard précise que Rammstein a pu apporter tout son matériel sur le continent américain, et pourra donc jouer son spectacle complet.

Ah ! Bien de voir que l'organisation est meilleure qu'en 2010 :)

J'avoue que je ne me suis même pas posé la question s'ils pouvaient amener tout le matériel de l'autre coté de l'Atlantique et si le show serait exactement le même quand Europe.Cette confirmation fait tout de même plaisir à entendre.

J'ai plus souvenir mais c'était pour le LIFAD tour où ils avaient changer quelque peu le show dû au "manque" de matériel c'est ça?

La setlist n'avais pas changé, mais par contre il manquais beaucoup de lumière qui on du être remplacés sur la tournée sud américaine principalement puisque le reste a pus être livré pour les USA, et il n'y avais pas les trois gros ventilos.

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Si justement la setlist a été changée en Amerique du Sud car ils n'ont pas pu faire Ich tu dir weh. Ils ont fait Mein Teil et intro Itdw + Pussy à la place.

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Je sais pas si c'était extrait de la traduction «officielle» (je sais pas si tu t'occupes de transcrire et traduire l'entrevue .. en tout cas, c'est ce que j'en avais compris ^_^), je voulais juste faire ma petite pointilleuse et pointer la coquille.

Exact, j'ai retranscrit comme ça hier, après une série de retranscriptions/traductions en condition concours - inutile de préciser que mon cerveau était à deux à l'heure.

Je croyais que c'était pour cette année, le second Emigrate? :(

Apparemment, il n'arrive pas à composer en tournée, uniquement quand il est en pause. Forcément, ça retarde pas mal la sortie de l'album, qu'il n'a d'ailleurs pas encore enregistré. S'il mentionne 2013, c'est avec un gros "peut-être".

A mon avis, il faudra plutôt l'attendre fin 2013 au plus tôt. Faut pas oublier que Riri est un perfectionniste.

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Moui. Paul a parlé de s'atteler à l'écriture d'ici 2013, une fois, en supposant qu'ils le fassent, je pense qu'on en a pour au moins jusqu'en 2015... Quand on pense à des groupes comme KMFDM qui sortent un album tous les un ou deux ans :lol:

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Ca parait un peu loin 2015...

@ laurent : je suis un peu mitigée... d'une part je comprends ce que tu veux dire pour Rosenrot, et d'autre part... Il y a de très bonnes compos dessus au fait, mais c'est l'ensemble qui me derrange. Ca ne forme pas un tout solide. Genre dans les tous les autres albums il y a avait une cohérence que je n'ai pas retrouvé dans Rosenrot, malgré la grande qualité de certains morceaux.

Sinon, pour en revenir au sujet, c'est vrai que l'interview n'apportait pas grand chose. Il fallait vraiment chercher l'info pertinente dans le tas, entre les "you know...", les rires et les petits blancs où il ne trouvait plus ses mots :P J'ai trop eu l'impression que le type était en train de lire la bio qu'on trouve sur wiki en parallèle, histoire de trouver 2-3 questions à poser xD

J'ai adoré le final : ouais non je dois te laisser, quelqu'un d'autre attend et je dois retrouver ma fille ! Tout en finesse ^^

Ils ont l'air all set pour les USA en tout cas ! Bon amusement à ceux qui y vont :)

Edited by snowbreeze
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C'est vrai que cette interview est mal cadrée mais le journaliste semblait vouloir étaler son expérience un peu partout.

Mais bon, les interviews de Richard sont toutes un peu comme ça. ^_^ D'ailleurs, tout ce qu'il dit sur la ville de Berlin, c'est du copier-coller de toutes les interviews qu'il a pu faire en 2007. A croire que Richard est une machine. Ce n'est pas seulement qu'il ne change pas d'avis; il exprime la même chose avec exactement les mêmes mots. C'est fascinant...

Pour les anglophobes, voici la traduction de la première partie. (La seconde partie, peut-être ce soir, si je termine ma valise. ;) )

(Et désolée par avance pour les éventuelles coquilles, j'ai pas relu)

INTERVIEW PREMIERE PARTIE:

MARKUS : Allo?

RICHARD : Salut Markus! C’est moi, Richard.

MARKUS : Hey Richard! Comment ça va?

RICHARD : Très bien. Comment ça va ?

MARKUS : Tout va bien, merci. Merci beaucoup de prendre le temps d’appeler, ça me touche.

RICHARD : C’est naturel! (rires)

MARKUS : Tu es en train de te préparer pour la tournée?

RICHARD : Eh bien, oui. On va dire ça. (rires) Nous avons quelques semaines de repos après la tournée européenne, ça paraît toujours un peu court comme pause, mais nous sommes en fait impatients de venir chez toi – c’est la première fois (que nous venons) avec l’ensemble du show – ça nous rend fébriles.

MARKUS : Ouais, ça fait un moment que vous n’êtes pas venus aux Etats-Unis avec l’artillerie lourde, et nous sommes très heureux de vous voir de retour à Philadelphie. Ça faisait un moment que vous n’étiez pas venus ici précisément, d’ailleurs. Vous avez sorti une nouvelle chanson intitulée Mein Land. Je l’adore, c’est une chanson géniale – et la vidéo est vraiment hilarante !

RICHARD : Nous nous sommes éclatés à la tourner, ça c’est sûr! (rires)

MARKUS : Où l’avez-vous filmée précisément?

RICHARD : Nous avons filmé à Los Angeles, et il était prévu qu’on commence dès le matin, ce qui a réjoui tout le monde. Mais à 5h du matin, personne n’était plus si content, en particulier les filles : il faisait si froid sur la plage – on n’avait quasiment rien sur le dos, on était à moitié à poil, et on devait pourtant se dandiner. Les filles n’étaient donc pas si contentes mais on a apprécié le tournage dans l’ensemble.

MARKUS : Est-ce que vous avez enregistré tout un paquet de titres avec cette chanson, ou juste celles qui sont présentes sur le EP que vous avez sorti, le single?

RICHARD : En fait, on a juste fait cette chanson, c’est pour un best-of, tu vois. Nous avons juste ajouté une chanson qui, pensions-nous, rendrait bien sur le disque. Ce dernier compile le meilleur de ce que nous avons fait jusqu’à présent. Pour ce qui est de la tournée, il y a le meilleur de notre musique, évidemment, mais aussi les meilleurs effets que nous avons utilisés durant ces 18 dernières années. C’est ainsi que nous avons conçu le show. Le problème que nous avons toujours rencontré lorsque nous venions jouer en Amérique, c’est l’impossibilité d’apporter l’ensemble du show là-bas parce que, évidemment, nous jouons dans des salles bien plus grandes en Europe et nous ne pouvons pas caser l’ensemble dans de plus petits clubs. Cette fois, c’est la première fois que nous sommes enthousiastes à l’idée de montrer ce que nous faisons vraiment. D’une certaine manière, cette tournée est vraiment une partie de plaisir.

MARKUS : A quoi peuvent s’attendre les fans de Philadelphie, de vous et du spectacle?

RICHARD : Déjà, je pense, et je ne veux pas avoir l’air de me vanter, mais je pense que notre show est unique et spécial. On n’a jamais vu un truc pareil avant. Et même si on n’aime pas la musique… il y a des gens qui viennent me voir en disant : « Tu sais, je ne suis pas un grand fan de metal (ou autre) mais le show va au-delà de ce à quoi je m’attendais. » D’autres disent : « Ces mecs chantent en allemand, on comprend pas un mot, mais c’est comme aller à l’opéra ! » On s’en fiche que ce soit en italien, en allemand, ou autre. Tout repose sur le visuel. C’est un peu comme un cirque rock-metal, en quelque sorte. Il y a beaucoup de flammes, du divertissement, et beaucoup d’humour aussi. Evidemment, c’est difficile de tout expliquer. C’est juste génial ! (rires)

MARKUS : Tu sais quoi? Toutes mes connaissances qui vous ont vus jouer disent que votre show est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, qu’ils aient vus – le mélange d’une musique géniale avec du divertissement, des flammes, ce que tu viens de dire. On ne s’y attend pas mais on passe un sacré bon moment du début à la fin.

RICHARD : Exactement! Et même des gens comme… Mon fils est venu avec son grand-père ; il a quelque chose comme 75 ans et il s’est déchaîné comme un fou ! Je n’avais jamais vu un truc pareil auparavant. (rires) J’ignore si c’est positif ou négatif par contre.

MARKUS : C’est une très bonne chose! Quand vous êtes en tournée, est-ce que vous en profitez pour visiter les villes dans lesquelles vous passez ?

RICHARD : Au début, nous en profitions pour sortir et faire les touristes, mais après avoir passé les 17 dernières années sur les routes, nous avons envie prendre du temps pour nous-mêmes [Richard dit « we take our time » qui se traduit par « nous prenons notre temps » - plus vague, tu meurs]. Par exemple, notre claviériste a toujours besoin de sortir. C’est lui sur le tapis roulant pendant le concert. Il a besoin de marcher quasiment tout le temps, donc il parcourt toujours les villes à pied. Mais la majorité du groupe préfère se la couler douce. Parfois nous avons envie de sortir, de visiter – mais sinon, nous restons au chaud et nous nous laissons aller à la routine.

MARKUS : As-tu eu le temps de te relaxer, et est-ce que certains d’entre vous travaillez sur quelque chose pendant votre pause, ou est-ce que vous vous contentez de vous préparer pour la grande tournée américaine pendant cette pause ?

RICHARD : Je travaille toujours sur quelque chose, surtout quand je rentre à Berlin, il y a toujours tellement de choses qui se passent ici. Mais (la pause) c’est le seul moment qui me permette, par exemple, de composer des morceaux pour mon autre album solo à venir. En ce moment, j’écris beaucoup de chansons pour ce projet. Et il y a toujours des trucs que je dois faire quand je suis à Berlin, choses que je ne peux pas faire quand je suis en tournée. Pour une raison obscure, je n’arrive pas à composer quand je suis en tournée. Il y a toujours quelque chose qui me distrait, ce qui m’empêche d’écrire des chansons. Donc, quand je reviens ici (à Berlin), je prends toujours le temps de simplement composer et d’être productif.

MARKUS : Laisser l’inspiration venir, en quelque sorte.

RICHARD : Voilà! Par exemple, ça peut aussi concerner la construction. Je me rends compte qu’en ce moment, je suis à fond dans l’architecture parce que je suis en train de construire ma maison, ce qui est aussi très gratifiant.

MARKUS : Ah cool! [comme c’est meugnon! Ahem, désolée] Tu as mentionné un album solo, parles-tu de Emigrate ?

RICHARD : Exact. C’est le second album. Je suis en train de travailler sur les demos en ce moment. Mais je n’ai pas encore prévu de date d’enregistrement en studio. J’espère sortir l’album PEUT-ÊTRE l’an prochain mais je verrai bien…

MARKUS : Vas-tu y chanter en anglais aussi, comme sur le premier album?

RICHARD : Oui, mais ça sonnera différemment, il sera bien plus sombre et il y aura une « electric vibe » [je vous laisse imaginer à quoi ça peut correspondre] J’ai pris pas mal de plaisir à y incorporer des influences diverses. Mais il sera en anglais, oui.

MARKUS : Quelles sont ces influences qui t’ont inspiré sur ce nouvel opus?

RICHARD : Oh, ces jours-ci, j’écoute surtout mes vieux trucs des années 1970, mais j’écoute toujours Skrillex and quelques autres contemporains, comme des DJs qui versent dans le dubstep, des trucs de ce genre. Je n’ai pas de style musical préféré – j’écoute de bonnes chansons, c’est tout. Il m’arrive d’écouter la radio en Allemagne et quand j’entends un truc qui me plaît, je vérifie qui est le groupe. Mais il n’y a pas de groupe en particulier, pour lequel je peux dire maintenant: “ça, c’est le meilleur du moment!” Je ne fonctionne pas comme ça.

MARKUS : Y a-t-il une nouvelle musique que tu as entendue récemment et que tu aimes particulièrement?

RICHARD : Eh bien, je dirais à nouveau Skrillex, c’est l’un des mecs qui m’étonne le plus en ce moment, je dois dire. Tu le connais ?

MARKUS : Oui, je sais qui c’est. Il est intéressant, il vient de faire un album avec Korn et…

RICHARD : Voilà, il vient de faire cet album avec Korn, il verse pas mal dans le dubstep et tous ces trucs de DJ, il sait faire de bonnes chansons. C’est vraiment intéressant la manière dont il a su mélanger le tout. J’aime beaucoup.

MARKUS : Intéressant, oui. Je ne connais pas trop son travail en solo, mais l’album de Korn…je ne savais pas à quoi m’attendre avant de l’écouter, mais j’ai été très impressionné : il s’est avéré bien mieux que ce à quoi je m’attendais. Il (Skrillex) a su y ajouter du bon son [Le journaliste dit en fait « cool vibe »]. Je sais que Jonathan Davis verse déjà dans les sons de DJ, ce genre de trucs, donc je sais qu’il était très heureux de pouvoir fusionner ce son dans son album.

RICHARD : Moi aussi, j’ai été vraiment surpris. C’est du bon son en fin de comptes. Tout le long, je pensais : « Oh ! faites que ça rende bien… » Parfois, je trouve qu’ils vont trop loin, mais tout le monde aura quelque chose à redire.

MARKUS : Tu as dit que tu écoutais des vieux trucs, quelques classiques. Est-ce que tu écoutais un de ces… Je sais que Berlin-Ouest attirait pas mal d’artistes un peu dingues vers la fin des années 70, comme lors de la Birthday Party, Iggy Pop, David Bowie…Ils étaient tous là-bas à se shooter à l’héroïne et à créer une musique de dingue…

RICHARD : Tout à fait! C’est un peu la part la plus intéressante de Berlin, parce que…des gens me demandent toujours : « C’est comment Berlin ? » et je réponds toujours : « Selon moi, Berlin est un mélange de haine et d’amour, Berlin est vraiment destructrice. » Et ils disent : « Vraiment ? » Je réponds : « Oui ! Retourne dans les années 1970 : les gens allaient à Berlin-Ouest et se dopaient à l’héroïne ; puis il y a eu les années 1980 avec la cocaïne ; à présent, les gens continuent à prendre énormément de drogues. Berlin est une grande Drug City. » C’est incroyable. Et certaines personnes dans mon boulot aiment plutôt ça, mais moi, je pense… C’est une ville destructrice d’une manière positive et négative à la fois.

MARKUS : C’est une ville intéressante. D’ailleurs, j’ai parcouru l’Europe avec mon sac à dos en 2000, et j’ai passé 4 ou 5 jours à Berlin. J’en ai profité pour visiter la ville. Ça m’a coupé le souffle. Toutes les canalisations d’eau et de gaz doivent être installées au-dessus du sol parce qu’on trouve encore des bombes qui n’ont pas explosé sous la ville. J’ignore si les gens se rendent compte à quel point Berlin a été bombardée pendant la Seconde Guerre Mondiale.

RICHARD : C’est vrai, c’est intéressant que tu dises ça, parce que je me suis toujours demandé pourquoi Berlin est si destructrice. Quelqu’un m’a dit : « Sais-tu combien il y a de cadavres enterrés sous la ville ? » Et je me suis dit : « C’est logique, ouais… » Tout avait été détruit.

MARKUS : Oh oui, la ville en a pris un sacré coup des deux côtés, des Russes et des Alliés, et…

RICHARD : Ils l’ont bien mérité, tu sais! (rires)

MARKUS : Oui, je suppose. Autre chose intéressante que j’ai apprise sur ta ville : avant que les Russes prennent le contrôle de Berlin en Allemagne de l’Est et que le Mur soit construit, il n’y avait pas un seul bâtiment de plus de 3 ou 4 étages. Il y avait des tas de règles qui empêchait de construire plus en hauteur, et je me suis dit, peut-être que c’est à cause de ce que Hitler a fait aux Russes, du genre : « Allez vous faire voir ! Nous, on construit de très hauts bâtiments. »

RICHARD : Vraiment? J’étais pas au courant!

MARKUS : Ouais, un guide touristique, aussi historien, un peu geek sur les bords nous a dit ça. Cette visite de 11 heures était géniale. J’ai entendu parler d’une boîte de nuit où il y a une « Table pour baiser » au milieu…

RICHARD : Ouais, on l’appelle Berghain. L’atmosphère y est très intense. Je pense que c’est le meilleur club au monde, le Berghain, si on parle de la même chose. Quand on arrive devant le bâtiment, on ressent une énergie folle, et il se passe des trucs bizarres à l’intérieur. L’autre jour, je prenais un petit déjeuner avec des amis à deux heures de l’après-midi. Quelqu’un a demandé : « Vous avez quoi de prévu ? »

« Eh bien, nous allons au Berghain. »

Il était 14h ! Il a répondu : « Quoi ? Vous allez dans une boîte de nuit en pleine après-midi !? » J’ai répondu : « Ouais ! » Nous avions prévu d’aller au club à 14h, un dimanche après-midi, et de revenir à 10h le lundi matin, pour retourner au boulot. C’est plutôt bizarre.

MARKUS : C’est drôle. Ouais, on nous a dit que ce club était l’un des meilleurs pour l’ambiance. On n’a pas le droit d’y venir avec une cravate, ou elle serait retirée à coup de ciseaux, ou quelque chose comme ça, je ne me souviens plus. En tout cas, on n’a pas le droit de venir avec une cravate.

RICHARD : Tout dépend où tu la mets! (rires)

MARKUS : Très drôle! Quand tu voyages, est-ce que Berlin te manque, parce que je sais que tu as vécu à NY pour un certain temps…

RICHARD : Non, en fait, comme je viens de dire, je ressens à la fois de la haine et de l’amour envers Berlin. Evidemment, ma famille, mes enfants, me manque, mais la ville… J’ai tellement besoin du soleil et Berlin n’a pas beaucoup de journées ensoleillées. C’est toujours si gris, et ça me déprime. Donc je suis toujours heureux d’être quelque part ailleurs où il y a des jours ensoleillés, un ciel bleu. J’y retourne (à Berlin) parce que ma famille, mon groupe, est ici, et j’y travaille. Mais généralement, j’essaie d’éviter Berlin.

MARKUS : Est-ce que tu prends des vacances quelque part en Europe? Tu as une destination que tu préfères ?

RICHARD : En fait, je vois pas les choses comme ça. Quand je suis en tournée, c’est comme des vacances. On sort, on visite la ville, on rencontre des gens. Je suis très heureux, quand je ne suis pas en tournée, d’être simplement à un endroit. Ces 11 dernières années, quand j’avais du temps libre, soit je restais à NY, soit je restais à Berlin, juste pour travailler, me fixer quelque part, et surtout ne pas trimballer ma valise partout. C’est une manière différente de voir les choses : ne pas prendre l’avion, ne pas voyager, ou autre.

MARKUS : Trouves-tu qu’avec l’âge, tu manges plus sainement lorsque tu es sur les routes ? Fais-tu de l’exercice, ce genre de choses ?

RICHARD : Oh oui! Nous nous sommes tous rendu compte que nous n’avions plus 20 ans. Chacun fait des trucs différents. Nous avons tout essayé. Ce que je fais en ce moment, qui me fait beaucoup de bien…j’avais des problèmes de dos en particulier en sortant de concert, et j’ai commencé le yoga, une heure avant le début du concert. D’abord pour me vider l’esprit, et atteindre un état d’esprit différent, parce que c’est toujours la folie, les gens courent partout. Donc je fais ça pour me calmer. Et depuis que je fais ça, mon dos va mieux et je joue tellement mieux, j’arrive mieux à me concentrer sur ce que je joue en fait.

MARKUS : J’ai acheté le single Mein Land à sa sortie. Vous y avez mis un remix de Mogwai, c’est vraiment un remix de malade ! [“that is such a badass, trippy, psychedelic remix” – je vous laisse traduire!]

RICHARD : Ouais, ces mecs sont géniaux.

MARKUS : La chanson y sonne tellement différemment mais ça fonctionne parfaitement.

RICHARD : Tu sais, j’ai une petite compilation que j’utilise pour baiser, et Mogwai est toujours dessus ! (rires) C’est tellement érotique, c’est incroyable.

MARKUS : Moi, je me sers de Rammstein pour ça.

RICHARD : Vraiment?

MARKUS : Tu savais que votre musique est vraiment érotique (“has a great sex groove to it”)? Enfin, si tu passes à du sexe un peu plus hardcore. Vos CDs sont parfaits pour ça, ceux de Marilyn Manson aussi.

RICHARD : (rires) En fait, je m’en sers plutôt pour faire de la muscu, ce genre de trucs, mais je n’avais jamais pensé à m’en servir pour baiser. J’essaierai un jour ! (rires)

MARKUS : Les strip-teaseuses adorent danser là-dessus! Tu sais, c’est parfait pour se déshabiller rapidement.

RICHARD : Eh bien, ouais… (rires)

MARKUS : J’ai lu quelque part que tu as acheté ta première guitare en Tchécoslovaquie, avant que le pays devienne respectivement la République Tchèque et la Slovaquie. Que faisais-tu à Prague ? Etait-ce facile, même en tant que gamin, de voyager librement dans ces pays du Bloc de l’Est ?

RICHARD : Eh bien, c’était les seuls où on pouvait aller, surtout! Il y avait toujours des trucs à faire avant, demander pour un visa, il fallait attendre de recevoir une invitation, il fallait toujours avoir prévu l’hébergement, ce genre de choses. Il ne suffisait pas de se dire « j’y vais » pour y aller ; il fallait s’y prendre à l’avance. C’était éreintant !

A cette époque, je traînais avec des potes metalleux qui buvaient de la bière tout au long de la journée. Je n’ai jamais été un gros buveur. Il y a des trucs qu’on n’aime pas quand on est très jeune : la café, les cigarettes, l’alcool, on n’en aime pas le goût, tout simplement. Mais pour une raison obscure, quand on vieillit, on essaye et on ne s’arrête pas. Mais je n’ai jamais été un gros buveur. Donc quand quelqu’un était bien bourré, je me faisais chier, parce que la conversation tournait en rond… Un jour, je me baladais en ville et j’ai repéré ce magasin où ils vendaient cette guitare, et mon esprit commercial m’a dit : « Tu sais quoi, tu devrais la rapporter chez toi et la revendre » parce que c’était difficile de trouver des guitares par ici. Et c’est ainsi que j’ai acheté ma première guitare. Pour une raison obscure, elle m’est restée et j’ai commencé à apprendre à en jouer. En fait, à cette époque, j’étais cuistot – c’est ce que j’ai fait directement après l’école, je suis devenu chef de cuisine. C’est vraiment un boulot éreintant, franchement, si jamais tu travailles dans une cuisine un jour, alors tu comprendras ce que je veux dire. Donc après le boulot, je pouvais passer 6 ou 7 heures à jouer et c’est comme ça que j’ai appris à jouer de la guitare.

Un truc assez drôle, c’est qu’au début, je voyais tous ces mecs qui essayaient de jouer tous ces classiques rock, mais ils ne disposaient que d’enregistrements pourris où on n’entendait pas vraiment ce qui était joué. Alors, parfois, j’en avais marre et je me disais : « Je ne jouerai pas comme ça, je n’ai pas envie de sonner comme ça. » Très tôt dans ma vie j’ai commencé à composer mes propres morceaux parce que je n’arrivais pas à entendre ce que les autres jouaient.

Edited by LudicrousC
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