The Jim Jones Revue

[Cynique 3485]

Bon, voilà, c'est une groupe que j'ai découvert ce week end en regardant Canal Plus. La vidéo ici : http://www.canalplus.fr/c-musique/pid1883-...date=24/01/2009

Je connais pas trop le groupe, mais j'aime beaucoup leur album "The debut album"

Voilà la chose la plus compléte que j'ai pu trouvé sur le groupe :

Dans la généalogie des Jim Jones, on se souvient du pasteur éponyme, gourou de la secte américaine Temple du Peuple (suicide collectif en 1978), qui se présentait comme la réincarnation de Jésus, Bouddha et Lénine. L’Anglais Jim Jones de la Revue, lui, est un autre fervent, voire un fiévreux. Il n’a jamais fait de mal à personne – tout juste a-t-il crevé quelques tympans dans les premiers rangs de ses adorateurs – et il réincarne à merveille Little Richard, Jerry Lee Lewis, le loup-garou de Londres et un avion à réaction.

Rock’n’roll : le mot est lâché, dans une éructation ou un spasme. Du pur, du dur, sur un premier album qui sonne comme si tout restait toujours à réinventer. Il faut le rappeler à nos lecteurs âgés de moins de 60 ans : les disques enregistrés par Little Richard en 1956 et 1957 pour le label Specialty sont parmi les trucs les plus fous, sauvages, joyeux, infernaux, jamais enfantés par le rock’n’roll. Jim Jones le sait. Ici, il joue une reprise du beau diable Richard (Hey Hey Hey Hey), mais c’est tout l’album qui hurle et rit dans les flammes. Au début du premier morceau, on entend des coassements de grenouille. Mais ensuite, c’est le cri d’un fauve affamé qui déchiquète les guitares, bouffe le piano, attaque la batterie. Ça passe et ça casse : dix chansons hystériques, fulgurantes, supersoniques, orgiaques, qui imposent The Jim Jones Revue comme le meilleur groupe de rock’n’roll puriste (et néanmoins orgiaque) du moment.

Une leçon de rock’n’roll buissonnier, par une équipe pédagogique compétente et diplômée : The Jim Jones Revue est un tout nouveau groupe, mais ses membres ont l’âge d’être les parents des Naast (et le droit de leur coller des baffes, pour leur apprendre la musique). Jim Jones, on l’a croisé il y a bientôt vingt ans dans Thee Hypnotics, puis dans Black Moses plus récemment. Deux groupes encensés par la critique et laminés par l’indifférence du public. On rêve d’un destin plus glorieux pour The Jim Jones Revue, ultimes porteur de flamme d’un rock’n’roll joué comme on braque une banque : ambitieux et désespéré.

[Guest Dark_Soul]

Nom à chier par contre ... James Warren Jones dit Jim Jones (13 mai 1931 – 18 novembre 1978) était le fondateur du groupe religieux « Le Temple du Peuple ». Jim Jones est à l’origine d’une des dérives religieuses les plus connues de l’histoire moderne et qui a provoqué un traumatisme à l’échelle mondiale. Sa communauté connut une fin tragique le 18 novembre 1978 à Jonestown au Guyana où 914 personnes périrent par ingestion de cyanure ou assassinat.

[Sonnenlicht 6]

J'ai connu de nom grâce à ce topic lorsqu'il fut crée, et quand j'ai vu l'album à la médiathèque, mes yeux se sont rivés dessus et j'ai donc profité de sa disponibilité pour découvrir

Du hard-punk-rock, la musique en elle-même est excentrique, et plutôt sympathique.

Par contre, je ne sais pas avec quel matos ils ont enregistré leur musique, mais c'est un vrai supplice...

C'est sûrement une volonté de leur part, mais le son de l'album ressemble à celui d'un vieil enregistrement dégradé sur magnétophone (ou même sur phonographe), ça crisse, ça crépite, ça hérisse le poil, et ça gâche tout le disque.

Bref, rien de révolutionnaire en soi, malgré un certain potentiel pour faire bouger, mais la qualité de son ruine complètement le plaisir de l'écoute... A écouter une fois, et à oublier