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Gert Hof : 1951-2012


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Pour rectifier un message précédent, Gert Hof est loin d'être le seul type à l'origine des lights, effets ou scènes du groupe. Il a été directeur artistique (et encore par toujours), donc celui qui donne les grandes lignes, qui prend les décisions. L'équivalent d'un coach pour une équipe de foot quoi. Mais il y a des types derrière monstrueux, comme Roy Bennet aux lights par exemple.

Sa disparition est un choc envisagé depuis pas mal de temps maintenant (son cancer n'est pas tout neuf), et ça ne changera pas du tout au tout. Les différents intervenants sont bien rodés, et c'est comme remplacer le coach en gardant l'équipe intact.

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Un poème de Till dédié à Gert Hof a été publié sur le site de celui-ci. Voici ma transcription, ainsi que ma traduction. A noter que le dernier vers est presque identique au dernier vers de Halt :

VERSION ORIGINALE ALLEMANDE

Gert Hof

Ein Kind

Mit einer Taschenlampe unter der Bettdecke

Liest sein Buch

Und wir sind mittendrin

Es wird Heiß

Er blättert um

Wir sind und bleiben am Leben

Im lichten Maß aller Dinge

Ein Spagat der Extreme

Das größte immer zu klein

Das Schönste hässlich

Limit erst der Anfang

Übertreibung eine Tugend

Konfrontation Alltag

So sagt man er würde die Dinge ins Recht Licht setzen

Einen Speer in die Nachtwolken werfen

Sagen Die

Die am Kerzenlicht erblinden

Die

Die ewig im Dunkeln tappen.

Lass die Sonne in dein Herz.

TRADUCTION :

Gert Hof

Un enfant

Avec une lampe de poche sous les couvertures

Lit son livre

Et nous y sommes

Il fait chaud

Il tourne la page

Nous sommes et restons en vie

Dans la mesure brillante de toutes choses

Un équilibre des extrêmes

Le plus important (est) toujours trop petit

Le plus beau (est) hideux

La limite (n’est) que le début

L'exagération (est) une vertu

Confrontation quotidienne

Ainsi, il dit des choses qu’elles seraient justement éclairées

Jeter une lance dans les nuages nocturnes

Clamer que ceux

Qui sont aveuglés par la lumière des bougies

Ceux

Qui restent pour l’éternité dans l’obscurité.

Laisse le soleil aller à ton coeur.

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Gert Hof

Un enfant

Avec une lampe de poche sous les couvertures

Lit son livre

Et nous y sommes

Il fait chaud

Il tourne la page

Nous sommes et restons en vie

Dans la mesure brillante de toutes choses

Un équilibre des extrêmes

Le plus important (est) toujours trop petit

Le plus beau (est) hideux

La limite (n’est) que le début

L'exagération (est) une vertu

Confrontation quotidienne

Ainsi, il dit des choses qu’elles seraient justement éclairées

Jeter une lance dans les nuages nocturnes

Clamer que ceux

Qui sont aveuglés par la lumière des bougies

Ceux

Qui restent pour l’éternité dans l’obscurité.

Laisse le soleil aller à ton coeur.

Oh... Je... Je ne sais pas quoi dire... Merci pour cette traduction, en tous cas.

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Non, elle est littérale mais très juste dans l'ensemble. ;)

A chaud, je dirais que le poème se focalise sur Gert Hof enfant, ses rêves, et le rapport entre ses rêves et ce qu'il a ensuite réalisé. Mais aussi sur la mort, la manière dont Till la conçoit.

Ein Kind

Mit einer Taschenlampe unter der Bettdecke

Liest sein Buch

Un livre tient ce rôle de rêves - ça peut être un conte pour enfants, ou un bouquin sur les feux d'artifice, peu importe. C'est un catalyseur, un endroit où on se projète. Un enfant qui lit un livre en cachette (sous ses draps avec un lampe de poche), ça met l'accent sur ses aspirations secrètes; c'est un enfant qui projète ses aspirations sur un objet extérieur.

Es wird Heiß

Sûrement un lien avec ces rêves: la lumière, le feu, ça renvoit à quelque chose de chaud/brûlant, sachant que ici, la majuscule est incongrue (on l'utilise pour les noms pas les adjectifs, donc on insiste dessus, on y ajoute une grandeur particulière.)

Remarquez: heiss = passionnant/passionné suivant les contextes ;)

Er blättert um

Wir sind und bleiben am Leben

La référence la plus claire à la mort de Gert. Il passe à un autre monde en tournant la page pendant que les autres (nous) restons en vie.

Im lichten Maß aller Dinge

Ein Spagat der Extreme

Das größte immer zu klein

Das Schönste hässlich

Limit erst der Anfang

Übertreibung eine Tugend

Un passage très intéressant, où la mort et les aspirations de Gert enfant sont mélangées, il me semble.

D'un côté, la mort est décrite comme un renversement des valeurs. Plus rien n'a d'importance, et les plus insignifiants en a soudain, en quelque sorte.

Mais de l'autre, la "folie des grandeurs" de Gert est décrite comme une "vertu", un talent manifeste et inégalé, qui le conduit à toujours se surpasser.

D'où, je pense:

Konfrontation Alltag

La mort est ce à quoi on est toujours confronté.

Mais le rapport de Gert face à ses créations est décrit aussi comme une confrontation.

So sagt man er würde die Dinge ins Recht Licht setzen

Einen Speer in die Nachtwolken werfen

On reste dans les oppositions (lumière/nuit); même double thème: mort et création artistique.

La fin marque une rupture car les mots hésitent (répétition de "die"). Et ce n'est plus "nous" mais "ceux" d'où une exclusion de la voix poétique. ça me semble étrange car j'ai pourtant l'impression qu'on reste toujours dans cette opposition "nous les vivants"/ "lui qui n'est plus".

De plus, on passe ensuite à un "tu" non nommé, qui peut être Gert ou le lecteur.

Gert si on considère que "laisser entrer le soleil dans son coeur" = mourir.

Le lecteur si on considère que cette même phrase signifie compâtir à la peine.

Voilà! :D

Edited by LudicrousC
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Gert Hof

Ein Kind

Mit einer Taschenlampe unter der Bettdecke

Liest sein Buch

Es wird Heiß

Effectivement on voit ici les aspirations de Gert Hof dès l'enfance, probablement cachées comme l'explique Ludi. Mais on peut aussi voir ça comme une métaphore filée d'un spectacle/concert : les couvertures qui forment une salle de concert (on l'imagine sous ses couvertures comme sous un chapiteau), Gert Hof qui l'éclaire avec sa lampe torche comme il éclaire les salles de concert (il tient la lumière dans la main : c'est lui qui est aux commandes), lit son livre (et non UN livre : on peut donc penser que Gert Hof raconte quelque chose, comme il raconte une histoire avec ses tableaux lumineux), enfin la chaleur qui monte sous les couvertures mais également dans la salle sous l'effet des spots, de la pyrotechnie.

Er blättert um

Wir sind und bleiben am Leben

Il tourne la page : bien entendu en référence au livre de la première strophe. A la fois il meurt, mais il passe aussi à "autre chose", une autre histoire, quelle qu'elle soit.

Im lichten Maß aller Dinge

Ein Spagat der Extreme

Das größte immer zu klein

Das Schönste hässlich

Limit erst der Anfang

Übertreibung eine Tugend

Till évoque maintenant Gert Hof du point de vue professionnel : "folie des grandeurs" comme dit Ludi, mais aussi souci du détail le plus infime, repoussant sans cesse les limites, en lutte contre la routine et/ou en perpétuel conflit pour faire prévaloir ses vues. On note encore la présence de la lumière dans cette strophe.

Pour le reste, c'est plus obscure mais je suis d'accord avec ce qu'en a dit Ludi.

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bien que la disparition de ce type ne me fasse ni chaud ni froid,

les 2 derniers paragraphes du poème du gros piercé me font pluôt penser à la description d'un camé ou d'un alcoolo qui a poussé le bouchon tellement loin qu'il se retrouve au fond du trou

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bien que la disparition de ce type ne me fasse ni chaud ni froid,

Idem. Tant que la qualité sur le plan visuel des shows n'est pas altérée, peut importe le gusse aux manettes.

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les 2 derniers paragraphes du poème du gros piercé me font pluôt penser à la description d'un camé ou d'un alcoolo qui a poussé le bouchon tellement loin qu'il se retrouve au fond du trou

Bête et pas drôle...

Si un jour un de tes proches décède d'un cancer, on pourra sans problème dire que c'est un camé ou un alcoolo ?

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Moi je veux bien avoir un épitaphe digne d'une grosse camée et de championne du monde des alcooliques si c'est pour laisser une empreinte aussi lumineuse que celle de Mr Hof :)

D'autre part, toute commentaire émis en dit toujours plus sur la personne qui en est à l'origine, que sur celle qui le reçoit...

Edited by Kam
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les 2 derniers paragraphes du poème du gros piercé me font pluôt penser à la description d'un camé ou d'un alcoolo qui a poussé le bouchon tellement loin qu'il se retrouve au fond du trou

Bête et pas drôle...

Si un jour un de tes proches décède d'un cancer, on pourra sans problème dire que c'est un camé ou un alcoolo ?

ce n'est justement pas censé l'être, et pour le coup tu es idiot et primaire

tu aurais sans doute préféré les termes "toxicomane" et "malade alcoolique" je te l'accorde

toutefois ne connaissant ni le bonhomme en question, ni sa vie, et de part mon expérience, je répète que ce texte a tendance à m'évoquer autre chose qu'une référence à son travail, comme le soulignait jack notamment.

surtout quand un type, un artiste, succombe à un cancer aussi jeune

je n'émet aucune supposition, je n'insinu pas que ce type s'est cramé par divers produits, d'une part parce que je ne mène pas l'enquète et d'autre part parce que je m'en tape du pourquoi et du comment, mais cela m'oriente vers cette vision de ce texte

bisou

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Merci Ludi pour ces explications très clairs.

C'est un très beau poème que Till a fait là.

Quand à snake qui dit que les 2 premiers paragraphes lui fait pensé à un camé et un alcoolo, ben j'ai pas tout compris sa théorie......

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ce n'est justement pas censé l'être, et pour le coup tu es idiot et primaire

Tu n'as même pas compris que je parodiais ton post... Enfin tu préfèrera peut-être le mot "caricaturer" ou "posticher". Du coup tu te traites d'idiot et primaire. Je vois qu'on est d'accord.

toutefois ne connaissant ni le bonhomme en question, ni sa vie

C'est le problème, tu ne le connais pas et tu le juges sur le plan personnel, malgré ton soit-disant détachement. C'est aussi stupide que ceux qui disent que c'est un grand homme, là je te rejoins (je suppose que ton post se moquait d'eux). Tout ce qu'on peut juger du type c'est son travail, et encore, une toute petite partie.

je répète que ce texte a tendance à m'évoquer autre chose qu'une référence à son travail, comme le soulignait jack notamment.

La différence c'est que tu n'argumentes jamais dans tes posts, comme un troll quoi :)

surtout quand un type, un artiste, succombe à un cancer aussi jeune

Ça c'est ce que j'ai le moins compris dans ton post. Tu travailles dans le monde de la médecine et pour toi un mec qui a un cancer a 50 ans est focemment alcoolique ou drogué ? Ah ouais quand-même...

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Il y a un truc que j'ai pas suivi dans le raisonnement de Snake (si raisonnement il y a :rolleyes: ): on peut développer un cancer jeune - certains cancers sont d'autant plus fatals quand on les développe jeune, d'ailleurs...

Sinon, quelqu'un sait de quel cancer il souffrait?

Dernièrement, j'ai lu un roman sur un type qui meurt d'un cancer de la prostate - c'est triste... -_-

Gert Hof

Ein Kind

Mit einer Taschenlampe unter der Bettdecke

Liest sein Buch

Es wird Heiß

Effectivement on voit ici les aspirations de Gert Hof dès l'enfance, probablement cachées comme l'explique Ludi. Mais on peut aussi voir ça comme une métaphore filée d'un spectacle/concert : les couvertures qui forment une salle de concert (on l'imagine sous ses couvertures comme sous un chapiteau), Gert Hof qui l'éclaire avec sa lampe torche comme il éclaire les salles de concert (il tient la lumière dans la main : c'est lui qui est aux commandes), lit son livre (et non UN livre : on peut donc penser que Gert Hof raconte quelque chose, comme il raconte une histoire avec ses tableaux lumineux), enfin la chaleur qui monte sous les couvertures mais également dans la salle sous l'effet des spots, de la pyrotechnie.

Ah très bien vu! :goooddd:

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humm nan toi j'ai rien à te dire

quelques pistes puisque qu'il faut se justifier: quand je vois "équilibre des extrêmes", "le beau est hideux", "confrontation quotidienne" etc... ça ne me fait pas penser à sont boulot, certains y verront une référence à la maladie, et d'autres à autre chose

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