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Il y a 21 heures, mad max a dit :

ça doit être la même chose dans les langues scandinaves.

 

Je pense aussi, les langues scandinaves étant aussi des langues germaniques (comme l'anglais et l'allemand du coup) - en fait, le critère qui jouera le plus, je pense, c'est le fait que l'accentuation soit restée un facteur qui définit la langue. (Le français est une langue latine qui a évacué l'accentuation mais toutes les langues latines ne sont pas comme ça.)

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Pas vraiment. En allemand, l'inversion sujet-verbe est très commune, dès qu'on souhaite placer le complément au début de la phrase (par ex. "So allein will ich nicht sein" au lieu de "Ich will nicht s

Ale :   Also Ale :   

Hilf mir, Feuer und Wasser, Wo bist du et Spring, unies contre l'insignifiance depuis 2005.

Le 19/03/2021 à 01:19, mad max a dit :

Y a-t-il une justification linguistique à cette différence entre les 2 refrains :

- Such ich dich, hinter dem Licht

- Ich suche dich, hinter dem Licht

 

Et pour pas être HS, je suis d'accord avec aucune interprétation. De mon point de vue, il n'est pas question de suicide du narrateur mais de meurtre (et de la résilience, son inconscient a effacé l'info).


Je rajoute rien au schmilblick, mais je dirai simplement que tant en réécoutant le morceau qu'en lisant les paroles, je trouve les deux interprétations possibles... Le narrateur se serait-il suicidé par solitude? Par rage? Je butais sur les paroles  "Die schönen Mädchen sind nicht schön" et "Ich liebe dich nicht mehr" qui portent effectivement à croire à un véritable Ladykiller. Mais faut pas oublier qu'on parle de Till... Une telle vision des femmes ne m'étonne guère. C'est pas impossible que le narrateur soit dans une situation d'amour-haine, vivant une intense peine de coeur où il ne sait justement pas s'il l'aime encore ou non, et où il se sent tellement meurtri que la mort semble une alternative favorable. Peut-être même qu'il ne l'aime plus du tout, mais ne peut effacer son souvenir et il envisage donc de se donner la mort. D'ailleurs en soit... Peut-être que sa compagne est effectivement décédée elle-aussi, et qu'il souhaite la rejoindre, mais dans ce cas... Pourquoi dire "qu'il ne l'aime plus" ? Je pense que ça traduit une situation complexe mais finalement assez réaliste, où on déteste l'autre tout en ne pouvant y renoncer. 

En soit y'a vraiment que la dernière phrase où l'on parle de couteau qui permet d'indiquer une fin funeste, mais impossible de trancher (ha ha) entre l'un ou l'autre selon moi... Peut-être bien qu'on parle d'un tueur de femmes. Ce que je dis plus haut peut tout à fait s'appliquer à cette situation (beaucoup de tueurs en série rentrent dans cette catégorie d'ailleurs : souvent, une relation leur a fait beaucoup de mal, et ils se vengent par procuration en assassinant des jeunes filles, ressemblant souvent à leur ex). 

Mais du coup je suis curieux... Est-ce qu'il y a des éléments qui te permettent de pencher plutôt sur l'approche "meurtrier" que "suicidaire" ? 

(Ah et sinon merci d'avoir rouvert le topic, j'avais oublié ce titre... Il est bien !) 

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il y a 4 minutes, Ein kleiner Mensch a dit :

 

Comment est-ce possible ? :(

 

 

Oui.


Je trouve Rosenrot tellement insignifiant que je l'oublie constamment. C'est presque pire que LIFAD : au moins je m'en souviens parce que c'était pas très bien. Rosenrot c'est pas que c'est mauvais, mais il est juste... là. 

J'espère que l'Albumette 2 ne connaitra pas le même sort 😬

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Ale :

il y a 12 minutes, Ale a dit :

Je rajoute rien au schmilblick

 

Also Ale : 

il y a 12 minutes, Ale a dit :

mais je dirai simplement que tant en réécoutant le morceau qu'en lisant les paroles, je trouve les deux interprétations possibles... Le narrateur se serait-il suicidé par solitude? Par rage? Je butais sur les paroles  "Die schönen Mädchen sind nicht schön" et "Ich liebe dich nicht mehr" qui portent effectivement à croire à un véritable Ladykiller. Mais faut pas oublier qu'on parle de Till... Une telle vision des femmes ne m'étonne guère. C'est pas impossible que le narrateur soit dans une situation d'amour-haine, vivant une intense peine de coeur où il ne sait justement pas s'il l'aime encore ou non, et où il se sent tellement meurtri que la mort semble une alternative favorable. Peut-être même qu'il ne l'aime plus du tout, mais ne peut effacer son souvenir et il envisage donc de se donner la mort. D'ailleurs en soit... Peut-être que sa compagne est effectivement décédée elle-aussi, et qu'il souhaite la rejoindre, mais dans ce cas... Pourquoi dire "qu'il ne l'aime plus" ? Je pense que ça traduit une situation complexe mais finalement assez réaliste, où on déteste l'autre tout en ne pouvant y renoncer. 

En soit y'a vraiment que la dernière phrase où l'on parle de couteau qui permet d'indiquer une fin funeste, mais impossible de trancher (ha ha) entre l'un ou l'autre selon moi... Peut-être bien qu'on parle d'un tueur de femmes. Ce que je dis plus haut peut tout à fait s'appliquer à cette situation (beaucoup de tueurs en série rentrent dans cette catégorie d'ailleurs : souvent, une relation leur a fait beaucoup de mal, et ils se vengent par procuration en assassinant des jeunes filles, ressemblant souvent à leur ex). 

Mais du coup je suis curieux... Est-ce qu'il y a des éléments qui te permettent de pencher plutôt sur l'approche "meurtrier" que "suicidaire" ? 

(Ah et sinon merci d'avoir rouvert le topic, j'avais oublié ce titre... Il est bien !) 

 

:ph34r:

Edited by Adios234
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il y a une heure, Ale a dit :


Mais du coup je suis curieux... Est-ce qu'il y a des éléments qui te permettent de pencher plutôt sur l'approche "meurtrier" que "suicidaire" ? 
 

Les faits.

 

1) le contexte est posé par l'alternance d'amour et d'absence d'amour. Le terreau.

2) le/les décès constaté(s) : putréfaction et température de cadavre(s) évoquées

On en déduit donc que le narrateur est conscient de la/des mort(s).

3) Or, plus tard, vient la résilience et l'inconscient bloque ce traumatisme.

où es-tu, je te cherche derrière la lumière et même sous chaque pierre.
Il me semble plus cohérent que le meurtre soit déclencheur du traumatisme. Surtout si on estime que le couteau est là pour le suicide, c'est pas cohérent.

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J’adhère assez à l’interprétation de @madmax.

 

Pendant longtemps j'avais pris cette chanson plus au pied de la lettre: un amour passionnel qui vire à la haine, au point où l'autre le déteste tellement qu'elle veut le tuer. J'aimais bien cette interprétation parce qu'elle change le sens entier de la chanson: la recherche de l’être aimé guidé non pas par amour mais par la peur.

 

2 hours ago, mad max said:

Le terreau.

Ah, l'amour du jardinage :lol:

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Le 24/03/2021 à 13:14, Ein kleiner Mensch a dit :

 

Hilf mir, Feuer und Wasser, Wo bist du et Spring, unies contre l'insignifiance depuis 2005.


Ah mais c'est ça le pire. Quand je réécoute l'album (càd une fois tous les cinq ans en moyenne 🙃), y'a quelques titres qui me marquent et que je trouve vraiment biens, et même très bons. Mais après je retourne sur d'autres chansons et tout ce que j'ai noté sur Rosenrot redisparait dans un vortex...

Alors qu'en décortiquant RR et Rosenrot, je pense honnêtement que je pourrai les mettre sur un même pied d'égalité. Mais comme je l'ai souligné plusieurs fois, c'est surtout parce qu'il y a un paquet de titres sur RR que je n'en peux plus d'écouter... Amerika, Keine Lust et Ohne Dich typiquement. Et alors le trio Moskau, Stein um Stein et Morgenstern, je l'ai jamais vraiment apprécié.
 

Le 24/03/2021 à 13:56, mad max a dit :

Les faits.

 

1) le contexte est posé par l'alternance d'amour et d'absence d'amour. Le terreau.

2) le/les décès constaté(s) : putréfaction et température de cadavre(s) évoquées

On en déduit donc que le narrateur est conscient de la/des mort(s).

3) Or, plus tard, vient la résilience et l'inconscient bloque ce traumatisme.

où es-tu, je te cherche derrière la lumière et même sous chaque pierre.
Il me semble plus cohérent que le meurtre soit déclencheur du traumatisme. Surtout si on estime que le couteau est là pour le suicide, c'est pas cohérent.


Bah c'est peut-être moi qui suit très con (ce serait pas la première fois), mais j'avoue avoir du mal à voir en quoi ça dément l'hypothèse de la perte de proches justement. On peut aimer l'autre et d'un coup, le drame : elle meurt, donc absence d'amour. 

J'avoue que je vois moins un amoureux malheureux abordé l'état des cadavres qu'un meurtrier... Mais après on parle tout de même de Tillou. C'est pas forcément impossible qu'il veuille appuyer sur le destin tragique de l'être aimé justement en précisant qu'elle n'est désormais rien de plus que de la nourriture pour les vers. Que peu importe son amour, peu importe sa peine... Elle n'est plus là. Elle est morte. Elle est "nulle part", d'où le "Wo bist du", question rhétorique finalement. 

Et je trouve que ça s'accomode plutôt bien à l'idée de blocage de ce traumatisme. Il est dans le déni jusqu'à refuser l'odeur de la mort ou le contact froid du cadavre comme preuves que c'est fini, qu'elle n'est plus là. 

Mais pourquoi dirait-il qu'il ne l'aime plus s'il souffre autant? Peut-être justement "parce qu'elle"le fait souffrir. J'ai entendu plusieurs fois ma grand-mère en vouloir à mon grand-père d'être "parti trop tôt" et j'ai l'impression que c'est une complainte assez récurrente lorsque l'on perd un être cher de manière brutale. Peut-être que le narrateur dit ne plus l'aimer non pas juste parce qu'elle n'est plus là (et qu'il n'a donc plus personne à aimer, juste son souvenir), mais justement parce que son absence lui est insupportable et qu'il aurait presque préféré ne pas l'aimer pour ne pas avoir à regretter de la voir partir. Mais c'est un peu alambiqué, je l'admets. 

Et surtout... Au fond je préfère quand même ta version pour deux raisons. Premièrement parce qu'on a bien assez de chansons sur la tristesse de perdre une personne que l'on aime, donc en avoir une de plus serait un peu chiant. Et puis aussi parce qu'on le connait le Till et ses relations compliquées avec les femmes... Donc ça rajoute un peu d'eau à ton moulin de penser qu'effectivement, il en a été jusqu'à raconter une histoire de meurtrier traumatisé par ses méfaits. Cela me semble davantage en adéquation avec le personnage disons. 

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Le 24/03/2021 à 13:56, mad max a dit :

) le contexte est posé par l'alternance d'amour et d'absence d'amour. Le terreau.

2) le/les décès constaté(s) : putréfaction et température de cadavre(s) évoquées

On en déduit donc que le narrateur est conscient de la/des mort(s).

3) Or, plus tard, vient la résilience et l'inconscient bloque ce traumatisme.

où es-tu, je te cherche derrière la lumière et même sous chaque pierre.
Il me semble plus cohérent que le meurtre soit déclencheur du traumatisme. Surtout si on estime que le couteau est là pour le suicide, c'est pas cohérent

 

 

C'est chelou

J'ai jamais pensé qu'il y avait un mort dans l'histoire

Pour moi ça parle soit 

 

-d'une séparation ou absence, plutôt, pas acceptée par le narrateur, comme dans Ohne dich, pour x raison (pas nécessairement la mort, ET pas nécessairement l'amour) 

 

-de dépression, purement et simplement, l'absence dont il parle serait celui du goût de vivre et non d'une personne

Il dormirait avec un couteau parce que c'est le soir que les envies de suicide remontent. 

➡️ C'est évidemment l'interprétation qui me paraît la plus plausible

 

 

Seulement, par "je te cherche sous chaque pierre", je pige "je lis les pierres tombales pour te trouver car je ne sais pas où tu es enterré.e"

Pour être honnête, c'est la seule partie de la chanson qui me pose problème. 

Pour moi, j'adhère plutôt à l'idée qu'il ne parle de personne en particulier. Or c'est compliqué d'imaginer l'allégorie de la vie enterrée sous une pierre tombale. 

Peut-être qu'il veut plus simplement dire qu'il en va à tout retourner frénétiquement afin de trouver ce qu'il cherche, vainement, et l'idée de la pierre est là pour montrer qu'il s'échine dans tous les sens de façon complètement contre-productive. 

Il y a aussi l'idée que la pierre s'oppose au diamant (Diamant), ou à l'or (Bestrafe mich). Dans Diamant, l'idée que la personne est décédée fonctionne très bien, donc l'idée de la pierre tombale, je la conserve. 

Dans Diamant il est aussi possible d'imaginer qu'il ne parle pas d'une personne. La vie, la psychose, la drogue, selon ce que vous voulez que ce soit la chanson changera de sens. "laisse moi partir"-> laisse moi vivre ou laisse moi crever. Tout dépend de ce qui est le Diamant. 

Pour Bestrafe mich, l'or pourrait représenter l'estime personnelle de l'individu et la pierre, ce qu'il en advient quand elle est détruite. 

Évidemment je ne pense pas que BM soit pertinente pour trouver une solution, j'évoque juste l'idée de Pierre qui revient assez rarement chez Rammstein. 

(dans Heirate mich la pierre est la pierre tombale, captn obvious) 

(dans Stein um Stein il a bien cherché à emmurer sa meuf, mais je ne pense pas qu'on a affaire au même gars qui se rend compte que ladite meuf s'est enfuie mdr) 

 

Concernant la froideur, c'est par opposition à la chaleur requinquante des rapports humains qui paraissent complètement vains quand tu veux en finir. 

Concernant les jolies filles qui ne sont plus jolies, bah... Quand vous avez envie de mourir c'est compliqué de trouver de l'intérêt y compris dans ce qui fait normalement consensus. Comme le temps qui passe, d'ailleurs, le temps passe ÉVIDEMMENT. Mais plus pour toi. Dans un autre registre, Gringe évoquait l'idée d'avoir été sur la bande d'arrêt d'urgence pendant que la vie continuait d'avancer. 

 

Ps : je mets cette proposition en parallèle des textes où Lindemann prétend que la vie ne l'aime pas, il a régulièrement personnifié des concepts (ich liebe das Leben, das Leben libt mich nicht), personnifié des choses (Kokain) ou prêté des intentions à des choses matérielles pour décrire son mal être (la pluie de Ich weiss es nicht, le soleil également, quand il n'est pas sa bite mdr).

 

En associant les paroles de ich weiss es nicht et celles de Wo bist du, on peut éventuellement s'imaginer qu'il cherche une réponse, une raison de vivre, frénétiquement, et en associant celles de stirb nicht et celles de Wo bist du, on peut aussi s'imaginer qu'il déplore de ne jamais avoir trouvé une sorte d'âme sœur ou de raison de vivre qui n'existe pas et ça le rend fou.

 

 

À Wo bist Du succède une autre inquiétude-Est-elle déjà morte ? Est-ce qu'il aura le temps de trouver ce qu'il cherche ? 

 

Tl;Dr = crise existentielle et dépression de Lindemann qui s'occupe à jouer avec des cailloux 

Edited by Guest
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à l’instant, Ein kleiner Mensch a dit :

@DickInSon Mais du coup, il voudrait dire quoi par "oder weniger als du / als du mich geliebt hast" ?

 

 

J'ai édité mon commentaire, je pense qu'il se demande si la vie l'aime ou non, comme si le sort s'acharnait volontairement sur lui

 

Plus tard il conclura qu'elle ne l'aime pas. 

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il y a 9 minutes, DickInSon a dit :

J'ai édité mon commentaire, je pense qu'il se demande si la vie l'aime ou non, comme si le sort s'acharnait volontairement sur lui

 

Plus tard il conclura qu'elle ne l'aime pas. 

 

Ah oui. J'ai aussi pensé à Wer weiß das schon après coup !

Edited by Ein kleiner Mensch
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@DickInSon Ton analyse m'a inspiré plein de trucs. :ph34r:

 

Pour moi, l'hypothèse du meurtre occulté par le sujet traumatisé n'est pas vraiment pertinente : déjà, y aurait-il eu un ou plusieurs meurtres ? Lindemann parle de "schönen Mädchen", mais demande "wo bist du ?". Pourquoi passer d'un pluriel à un singulier, surtout dans une chanson qui n'a finalement que peu de texte et qui ne peut pas se perdre dans quelque chose de trop alambiqué ? Parmi ses victimes, une seule serait regrettée ? Le problème, c'est que je ne pense pas non plus qu'il y ait regret (voir plus loin).

 

À mon avis, les jolies filles sont comme les mains et les heures : une généralité ou un ensemble plus ou moins anonyme. Ce ne sont pas nécessairement des filles qu'il connaît ou a connues personnellement. Dans cette strophe d'ailleurs, le rire (qui n'est plus signe de santé) fait aussi davantage penser à un "symptôme" qu'à un souvenir précis et va dans le même sens : tout devient fade, plus rien ne remplit son rôle potentiellement aidant ou euphorisant, et tout est à l'arrêt. 

 

Ensuite, "Ich schlaf mit einem Messer ein" évoque la peur ou la douleur, pour moi. Le moment de l'endormissement est un  moment où on a en principe besoin d'être rassuré, où les idées sont les plus noires, pas un moment où on est prêt à passer à l'action. Si le couteau était celui d'un meurtrier, j'ai l'impression que Lindemann n'aurait pas choisi de l'amener dans ce contexte-là. 

 

La thèse du suicide directement évoqué me gêne un peu aussi, parce que se suicider avec un couteau ? Et s'endormir avec l'arme ?

J'ai pensé à un couteau métaphorique, qui représenterait une douleur qui nous tenaille, mais pas convaincue non plus. Il y a également la façon un peu hargneuse de le dire, qui me laisse perplexe.

 

À propos d'intonation, de ton aussi, la chanson ne reflète pas du tout l'idée du meurtre, je trouve. Till peut être théâtral (Mein Teil, Halt, Puppe, Hallomann, où là clairement, il y a agressivité et/ou forme de violence), donc pourquoi aurait-il raconté l'histoire d'un tueur sur un ton aussi posé et mélancolique ? Et rien que l'intro, le pont... Musicalement, ça ne colle pas du tout à l'idée du sordide et des corps en putréfaction. 

 

Je ne crois pas non plus à un supposé repentir du meurtrier il s'endort avec son couteau, quand même, et comme la chanson se termine là-dessus, il n'est certainement pas non plus question d'inconscient faisant finalement barrière au traumatisme (le type a son arme avec lui mais continue de chercher sa victime ?).

 

L'idée du meurtre n'explique pas non plus "hinter dem Licht". Je pense qu'il y a quelque chose d'important derrière cette idée de lumière. La scène, comme tu dis DickInSon, et peut-être la scène au sens large : il cherche quelque chose qui se situe derrière la lumière, derrière cet éclat qui nous apparaît d'emblée (notre propre éclat, ou celui de l'autre, ou les deux), mais qui n'a rien de profond.

 

Pour les pierres, je suis d'accord avec cette interprétation-là :

 

Il y a 19 heures, DickInSon a dit :

l'idée de la pierre est là pour montrer qu'il s'échine dans tous les sens de façon complètement contre-productive. 

 

Voilà. Il cherche partout quoi, et c'est laborieux. 

 

Peut-être que ce "du" (du titre) est une personne associée à tout ce qui manque ici (la saveur de l'existence, donc).

Dans cette idée-là, le premier couplet pourrait évoquer une situation qui se répète dans le domaine affectif (et Till répète effectivement les mêmes choses plusieurs fois) "je t'aime", "je ne t'aime plus", "je t'aime moins", qu'on entend à nouveau à chaque rencontre et à chaque nouvelle désillusion. Comme une sorte de litanie. Le "noch" fait penser à ça également (la traduction sur le site est fausse à mon avis, je traduirais "nicht mehr oder weniger als du mich (noch) geliebt hast" par "ni plus ni moins que comme toi tu m'as (encore) aimé" (le français est moche, mais on saisit l'idée)). On est "encore" dans la même situation.

 

Ceci dit, ce "ich liebe dich nicht mehr oder weniger als du mich geliebt hast" m'intrigue un peu, je ne sais pas vraiment comment le comprendre.

Et toute la strophe tend-elle vers cette phrase (comme dans Du hast : la phrase s'élabore peu à peu) ? Elle (la strophe) reproduirait le schéma classique d'une histoire d'amour, qui commence par une déclaration sur laquelle se greffe ce qui en découle irrémédiablement : la disparition de cet amour ?

 

Il y aurait deux "du", du coup. Le premier, qui apparaît dans des phrases qui sont comme des phrases toutes faites (la première strophe), et celui du refrain, qui serait vraiment recherché par Lindemann.

 

Je ne suis sûre de rien, je ne prétends pas détenir la vérité évidemment, et tout est un peu en vrac, mais c'est ce qui a pas mal occupé mon esprit aujourd'hui. :ph34r:

Edited by Ein kleiner Mensch
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il y a 25 minutes, Ein kleiner Mensch a dit :

 

Pour moi, l'hypothèse du meurtre occulté par le sujet traumatisé n'est pas vraiment pertinente : déjà, y aurait-il eu un ou plusieurs meurtres ? Lindemann parle de "schönen Mädchen", mais demande "wo bist du ?". Pourquoi passer d'un pluriel à un singulier, surtout dans une chanson qui n'a finalement que peu de texte et qui ne peut pas se perdre dans quelque chose de trop alambiqué ? Parmi ses victimes, une seule serait regrettée ? 

 

Oui. Il peut parler de sa préférée ou bien de la seule qu'il ait aimée.

 

Citation

 


Si le couteau était celui d'un meurtrier, j'ai l'impression que Lindemann n'aurait pas choisi de l'amener dans ce contexte-là.

 

Au contraire, c'est le final twist. A la manière de Klavier.

 

 

Citation

 


À propos d'intonation, de ton aussi, la chanson ne reflète pas du tout l'idée du meurtre, je trouve. Till peut être théâtral (Mein Teil, Halt, Puppe, Hallomann, où là clairement, il y a agressivité et/ou forme de violence), donc pourquoi aurait-il raconté l'histoire d'un tueur sur un ton aussi posé et mélancolique ? Et rien que l'intro, le pont... Musicalement, ça ne colle pas du tout à l'idée du sordide et des corps en putréfaction. 

 

D'où le final twist.
Enfin bon, à vrai dire, je vois pas trop le rapport. Klavier est calme et atroce d'un point de vue de la thématique. Il y a d'ailleurs plusieurs points communs avec Klavier.

 

Citation

 


Je ne crois pas non plus à un supposé repentir du meurtrier il s'endort avec son couteau, quand même, et comme la chanson se termine là-dessus, il n'est certainement pas non plus question d'inconscient faisant finalement barrière au traumatisme (le type a son arme avec lui mais continue de chercher sa victime ?).
 

 

Il m'arrive de chercher mes lunettes alors que je les porte.

 

Citation

 


L'idée du meurtre n'explique pas non plus "hinter dem Licht".

 

La lumière est la signification de la mort en ce qui me concerne.

Edited by mad max
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il y a 18 minutes, mad max a dit :

Oui. Il peut parler de sa préférée ou bien de la seule qu'il ait aimée.

 

il y a 18 minutes, mad max a dit :

Au contraire, c'est le final twist. A la manière de Klavier.

 

Mouais, je le sens pas comme ça. Et ça ne résout toujours pas cette incohérence : il regrette son meurtre mais s'endort avec son couteau ?

 

il y a 18 minutes, mad max a dit :

Enfin bon, à vrai dire, je vois pas trop le rapport. Klavier est calme et atroce d'un point de vue de la thématique. Il y a d'ailleurs plusieurs points communs avec Klavier.

 

C'est vrai. Je trouve que Klavier a quelque chose de plus étrange et de plus creepy que Wo bist du, mais c'est personnel. 

 

il y a 18 minutes, mad max a dit :

La lumière est la signification de la mort en ce qui me concerne puisque c'est censé être ce qu'on voit quand on part.

 

Là encore, c'est incohérent. Dans ton interprétation, le mec est supposé regretter un meurtre puis chercher partout celle qu'il a tuée car son inconscient lui a caché ce meurtre. On pourrait donc dire qu'il regrette, occulte, puis cherche, d'accord. Mais s'il a occulté le meurtre avant de chercher (ce qui est logique, sinon pourquoi chercherait-il ?), pourquoi cherche-t-il la femme derrière une lumière qui représente la mort ? Il n'a plus conscience du meurtre, mais il la cherche dans la mort ? Ça n'a pas de sens, pour moi.

Edited by Ein kleiner Mensch
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@Ein kleiner Mensch je rejoins ton interprétation, pour moi il n'y a pas de meurtre. Il y a un manque, une absence, de qui ou de quoi, mais il n'y a pas de meurtre.

 

Les jolies filles ne sont plus belles, c'est une façon de dire "ce qui faisait le centre de ma vie n'a plus d'intérêt pour moi". 

 

On peut remplacer ça par "la bonne musique n'est plus bonne", si on n'aime pas l'idée de parler de gens. 

 

Sinon les précisions je suis d'accord avec. Je reste sur mon interprétation parce qu'elle me parle plus, le "tu" désigne l'envie de vivre, mais tout ce que tu dis se tient à mon avis. 

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