Jump to content

Débats politiques et sociétaux


Recommended Posts

il y a 19 minutes, Miyou a dit :

Je ne comprends pas en quoi la friendzone est un concept sexiste.

 

C'est clairement sexiste puisque cela sous-entend qu'une amitié entre un homme et une femme doit nécessairement conduire à une relation amoureuse à partir du moment où l'un (ou l'une) développe des sentiments amoureux pour l'autre (genre, la réciprocité en amour, on s'en fout).

 

Mais surtout, ce concept est misogyne de facto, par la manière dont on l'utilise en général et à cause de tout le raisonnement qui se cache derrière:

 

- La "gentillesse" de l'ami devient une forme de paiement en échange de faveurs sexuelles puisque, soyons honnête, avec le concept de "friend zone", on cherche à mettre en avant la nécessité de baiser pour concrétiser une relation, et cette nécessité serait plus forte pour l'homme que pour la femme. Cf le "nice guy syndrome": l'homme éconduit se voit comme le "mec gentil" qui avait tout fait pour mais c'est madame qui a pas voulu, c'est elle qui friendzone, la salope. :rolleyes: On le voit tout de suite quand on regarde du côté de l'expression "nice girl syndrome" qui n'est jamais utilisé dans le même contexte.

 

- Mais non seulement le concept de friend zone est absurde puisqu'on part du postulat que les hommes auraient une sexualité irrépressible mais pas les femmes (sans aucun argument, sans aucune explication, juste c'est comme ça); mais en plus, le concept sert à développer une argumentation d'incel où les relations amoureuses consensuelles seraient totalement hypocrites, les femmes répétant qu'elles recherchent la gentillesse (l'honnêteté, la sincérité, etc.) alors qu'elles rechercheraient en réalité le bad guy ou le beau gosse (ironiquement, on fait des femmes les plus superficielles des deux quand le concept lui-même met en avant une attraction physique non réciproque, l'homme attiré par une femme dont il nie l'importance des sentiments. Lol. <_< ).

 

C'est pour cette raison que beaucoup de courants féministes ont largement rejeté le concept de friend zone. Il est l'expression d'un ressentiment d'incel qui voit la femme comme un trophée qu'on obtient en échange d'attentions. En clair, c'est l'amour courtois revisité façon connard calculateur.

 

il y a 19 minutes, Miyou a dit :

On peut très bien se faire friendzoner par un mec. 

 

Le terme est plus souvent utilisé par les hommes. Le fait que certaines femmes l'utilisent est juste le signe que ce terme sexiste, voire misogyne, a été accepté tel quel, sans regard critique. Et je sais pas pour toi, mais jamais j'ai entendu une seule femme dans mon entourage proche ou éloigné l'utiliser dans le cas d'une femme (elles-mêmes ou une autre) "friendzonée" par un homme. Moi-même, quand je suis éconduite par un mec que j'ai dragué, je ne dis pas que j'ai été "friendzonée" si le mec est dans mon entourage amical.

 

Et chose intéressante, le terme est quasi jamais utilisé dans le cadre de relations homosexuelles.

 

  • Like 1
Link to post
Share on other sites
  • Replies 5.1k
  • Created
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Top Posters In This Topic

Popular Posts

Franchement, déjà je vais le poser d'entrée, je me considère idéologiquement de gauche. Je ne suis pas un suceur de Mélenchon, ni même un gros consommateur d'informations politiques (d'ailleurs ce bra

Personnellement j’en ai marre de la mentalité de ce pays et du nivellement par le bas qui s’opere. alors oui ok l’ascenseur social est probablement en panne, oui ok les cités ça aide pas. Allez j

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

C'est clairement sexiste puisque cela sous-entend qu'une amitié entre un homme et une femme doit nécessairement conduire à une relation amoureuse à partir du moment où l'un (ou l'une) développe des sentiments amoureux pour l'autre (genre, la réciprocité en amour, on s'en fout).

 

La friendzone peut sous-entendre quelque chose de beaucoup plus large qui n'inclut pas forcément la négation de la réciprocité en amour. En fait le terme peut marcher à partir du moment où l'on considère que l'amitié est au minimum une condition importante à une relation amoureuse, sans que ça soit une condition suffisante.

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Moi-même, quand je suis éconduite par un mec que j'ai dragué, je ne dis pas que j'ai été "friendzonée" si le mec est dans mon entourage amical.

 

Du coup si de ton point de vue une relation d'amitié est importante voire indispensable à une relation amoureuse, tu pourrais tout à fait utiliser le terme de friendzone pour désigner cette situation sans que ça soit révélateur d'un quelconque sexisme de ta part (bien que tu arbores un avatar Gaston).

Edited by Spooky Kid
  • Like 1
  • Thanks 1
Link to post
Share on other sites
il y a 38 minutes, Spooky Kid a dit :

La friendzone peut sous-entendre quelque chose de beaucoup plus large qui n'inclut pas forcément la négation de la réciprocité en amour.

 

Oui, mais là, tu parles de la manière dont le mot a été popularisé - à la base, le concept a été créé pour désigner le sentiment des hommes éconduits sans même avoir commencé à séduire et il repose, à la base, sur une vision assez sexiste des rapports amoureux où une femme devrait répondre sous forme de faveurs sexuelles aux services et autres mots gentils d'un homme.

C'est pour cette raison que le terme de "friend zone" est très utilisé par les incels: il rentre parfaitement dans leur conception d'un monde où le célibat des hommes serait un fardeau alors que le célibat des femmes serait choisi, replaçant donc toujours sur la femme la responsabilité d'une condition masculine, précisément parce que le concept est taillé sur mesure pour leur convenir.

Avec le terme de "friend zone", on nie implicitement l'existence même d'un désir féminin légitime.

 

il y a 38 minutes, Spooky Kid a dit :

En fait le terme peut marcher à partir du moment où l'on considère que l'amitié est au minimum une condition importante à une relation amoureuse, sans que ça soit une condition suffisante.

 

Là, tu tords le concept pour lui faire dire ce que tu crois. Je veux dire, je suis d'accord sur le fait que l'amitié est une condition importante à l'amour (aimer quelqu'un avec qui on ne voudrait pas être ami, c'est quand même bizarre en soi...) mais c'est pas ce qu'implique le concept de "friend zone", qui fait, au contraire, une différence nette entre stade amical et stade amoureux, comme si le passage de l'un à l'autre dépendait d'un truc aussi dérisoire que le mauvais timing, l'humeur de quelqu'un, ou ses autres rencontres.

 

On se dit "friendzoné" dès qu'on a le sentiment d'avoir passé "trop de temps" à être amis, comme si être amis pendant des années pouvait être la cause d'un rejet éventuel - rien que ça, c'est absurde. Ou alors, dès que l'amie aimée se met en couple avec un autre, donc c'est la jalousie, la crainte du rival, qui crée le mal-être.

 

En clair, "friendzoner" n'est pas l'action d'autrui; on est toujours "friendzoné" au passif. Par conséquent, c'est simplement la description d'un ressentiment personnel fondé sur sa propre perception, au mieux égoïste, au pire sexiste, de la réalité des relations.

 

il y a 38 minutes, Spooky Kid a dit :

Du coup si de ton point de vue une relation d'amitié est importante voire indispensable à une relation amoureuse, tu pourrais tout à fait utiliser le terme de friendzone pour désigner cette situation sans que ça soit révélateur d'un quelconque sexisme de ta part (bien que tu arbores un avatar Gaston).

 

Non, pour moi, cet usage serait possible uniquement par méconnaissance de la définition exacte du terme et de tout ce qu'il implique.

Link to post
Share on other sites

j arrive un peu comme un cheveu sur la soupe mais je vous trouve un peu dans l exagération de dire que la frindzone c’est sexiste. 
je pense que le terme est aussi bien utilisé par les hommes que par les femmes. 
et il ne faut pas voir le mal partout! utiliser le terme friendzone veut juste dire que le mec ou la nana reconnait une sorte d attachement a la personne mais sans vouloir aller plus loin,on peut dans certains cas rattacher ca au sexfriend peut etre.

  • Like 3
Link to post
Share on other sites
il y a 39 minutes, LudicrousC a dit :

Oui, mais là, tu parles de la manière dont le mot a été popularisé

 

il y a 40 minutes, LudicrousC a dit :

Là, tu tords le concept pour lui faire dire ce que tu crois.

 

Je sais pas trop, il me semble qu'à la base le mot sert simplement à désigner la situation dans laquelle une personne a des sentiments amoureux envers un/une ami(e) sans que cela soit réciproque (même s'il est vrai que pour la première fois il a été utilisé dans un contexte où c'était l'homme qui développait le premier des sentiments amoureux).

 

Est-ce que les incels eux-mêmes n'ont pas tordu ce concept pour lui donner cette dimension sexiste ? Est-ce qu'il ne faut pas séparer la définition du mot qui sert à désigner cette situation des théories qui expliquent de façon plus ou moins fumeuses pourquoi cette même situation existe ?

  • Like 4
Link to post
Share on other sites

je pense que c est la periode qui veut ca.depuis qq annees ce sont les hommes responsables de tout les maux envers les femmes aha! 
je dis ca comme ca mais en regardant bien c est pas loin de la verite! 
et ca s’accentue beaucoup depuis les affaires weinstein etc et les balance ton porc.maintenant on ose meme plus adresser la parole a une femme au risque de se faire categoriser comme violeur ou harceleur. 
mais si on prend le probleme a l envers on pourrait dire que la femme ou les femmes de ce genre propagande un peu une haine de l’homme.dans mon cercle en tout cas j ai souvent l’impression que lorsqu une femme se comporte comme ca avec un mec ou a des idée de ce genre cest un peu pour se venger d’un passé qui l’a fait souffrir! Bah cest pareil avec les mec en vrai aha 
 

Link to post
Share on other sites

Il faut séparer par degrés. 

 

mais c’est sûr que quand une femme politique affirme ne pas vouloir se marier pour pas avoir à se faire violer par son mari, ça pose le débat.

Ces femmes s’autorisent (et on les autorise) à dire des choses qu’un homme ne pourrait pas.

 

on peut aussi se demander pourquoi ces femmes ne trouvent a contrario généralement rien à redire sur la polygamie qui ne marche, pour le coup, que dans le sens de l’homme.

 

et puis pour parachever le travail, rappelons que leur priorité aura été de supprimer le mademoiselle. Ouf, les femmes vont mieux depuis.

  • Like 3
Link to post
Share on other sites

Eh bien visiblement, on ne tombera jamais d'accord sur la liberté d'expression. Je reste persuadé qu'une liberté d'expression totale enferme sa propre négation, pour les mêmes raisons que Carl Schmitt (oui, oui -c'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de doubler Spooky sur sa droite) considérait qu'un pluralisme politique total était un système suicidaire : si on a à la fois la liberté de caricaturer le prophète d'une religion et la liberté d'appeler au meurtre des caricaturistes, pour donner l'exemple le plus extrême, il me paraît assez évident que la liberté d'expression totale finit par n'exister plus que sur le papier, celle des premiers étant réprimée de fait par la terreur, quand bien même ce n'est pas la répression du pouvoir politique (ce qui pose un problème encore plus grave, puisque la répression du pouvoir politique peut être décidée démocratiquement, elle). Je ne vois pas dans la protection de cette liberté un simple clientélisme électoral, entre autres, mais tout simplement une condition fondamentale de la vie en société -je donne l'exemple le plus extrême mais ça marche pour d'autres choses comme l'apologie du viol, l'incitation à la discrimination etc. Et d'une façon générale, je ne crois à aucune liberté absolue en-dehors de celle de penser, tout simplement parce que dans une société, il vient toujours un moment où la liberté des uns peut empiéter sur celle des autres (marche donc pour l'expression, la propriété, l'association...). Et du coup, ça ne me choque pas que l'on dénonce des œuvres ou des créations quelconques considérées comme niant la liberté de gens dans certaines circonstances (par exemple celle du consentement sexuel) : ce ne sont pas des abstractions que cela vise à protéger mais des libertés concrètes et des vies, qui sont centrales dans les valeurs de notre société (et pour le coup, ce sont mes valeurs aussi). Et je ne suis pas non plus contre l'interdiction dans les cas les plus extrêmes. On peut toujours dire "Mais alors on pourrait aussi discuter d'interdire ça ou ça !" : on pourrait, en effet, mais l'interdiction d'une chose n'entraîne pas ipso facto celle d'une autre, on peut estimer qu'il y a des différences de nature ou même seulement de degré qui doivent entraîner en retour des différences de traitement -sinon, on n'interdit plus rien (ou tout) parce qu'on pourrait interdire autre chose ! Décider de la limite est arbitraire, bien sûr, ça dépend des valeurs de la société et des liens de cause à effet que l'on admet ou non, c'est pour ça que ça doit se décider démocratiquement.

 

Bref, je pense que tout le monde a compris les points de vue dans les deux sens.

 

Concernant la friendzone, eh bien clairement, la plupart des gens que j'entends utiliser ce terme sont des hommes qui ont l'air de ne pas comprendre que l'amitié entre un homme et une femme, même hétéros tous les deux, ça n'a pas nécessairement vocation à être une porte ouverte à autre chose, ce qui fait qu'après que la meuf ait refusé leurs avances, ils se plaignent qu'elle aurait dû dire plus tôt qu'elle n'était pas intéressée sexuellement, voire que c'était les manipuler d'accepter d'être amie avec eux alors qu'elle voulait pas baiser, que c'est parce qu'ils sont trop gentils et les conneries habituelles. Comme s'il était évident pour eux que ça ne pouvait être que ça qui les intéressait, et comme si l'amitié n'avait aucune valeur en elle-même pour eux -pas avec une femme. Ça, oui, c'est sexiste parce que ça réduit les femmes à une dimension unique, en l'occurrence la sexualité. Et ça m'énerve.

 

Cependant, on ne peut pas résumer le mot "friendzone" à l'usage qu'ils en font : en soi, ça fait juste la distinction entre les gens avec qui on veut être amis et les gens avec qui on veut baiser, ce n'est pas intrinsèquement sexiste. J'ai sans doute déjà fait un bon millier d'allusions à cette histoire ici et ailleurs, mais ça m'est déjà arrivé de me faire "friendzoner", d'être amoureux d'une femme avec qui je devenais ami et qui voulait seulement être amie, et ironiquement, quand j'en parlais, la première personne à me dire à son sujet "Fais gaffe à la friendzone", ben c'était une femme. Alors que, eh bien, de fait, je suis ami avec elle sans qu'aucun de nous deux n'ait jamais friendzoné l'autre (et nous sommes hétéros tous les deux), donc, évidemment, ce n'était pas réducteur de sa part. Et moi, j'étais déjà content de me faire "friendzoner", parce que c'était déjà quelque chose qui me faisait plaisir, d'être ami avec elle, parce que la personne que j'avais appris à aimer comme amie était toujours là, quand bien même je n'avais pas ce que j'aurais voulu d'autre. Je le suis toujours, au demeurant. Objectivement, c'est de la friendzone, normal que mon amie (l'autre) ait employé le mot pour désigner ma situation : et pourtant, où était le sexisme ? Pour autant que je sache, nulle part, parce qu'elle ne l'employait pas avec les mêmes sous-entendus que les "nice guys" précités, et du coup ça ne me dérange pas non plus de l'employer dans ce cas-là. Et puis l'avantage avec moi, c'est que comme je suis à la fois froid, tranchant, égoïste et enclin au sarcasme, je ne peux pas me plaindre que les femmes ne s'intéressent pas à moi parce que je serais trop gentil.

 

Du coup, je comprends l'interrogation de Miyou : pour moi, ce n'est pas le concept de friendzone qui est sexiste, c'est ce que la plupart des gens mettent derrière.

 

(J'avais pas une chronique à écrire, moi ? Putain...)

Edited by Mitth'raw Nuruodo
  • Thanks 1
Link to post
Share on other sites
il y a 11 minutes, Mitth'raw Nuruodo a dit :

.

 

Concernant la friendzone, eh bien clairement, la plupart des gens que j'entends utiliser ce terme sont des hommes qui ont l'air de ne pas comprendre que l'amitié entre un homme et une femme, même hétéros tous les deux, ça n'a pas nécessairement vocation à être une porte ouverte à autre chose, ce qui fait qu'après que la meuf ait refusé leurs avances, ils se plaignent qu'elle aurait dû dire plus tôt qu'elle n'était pas intéressée sexuellement, voire que c'était les manipuler d'accepter d'être amie avec eux alors qu'elle voulait pas baiser, que c'est parce qu'ils sont trop gentils et les conneries habituelles. Comme s'il était évident pour eux que ça ne pouvait être que ça qui les intéressait, et comme si l'amitié n'avait aucune valeur en elle-même n'avait aucune valeur pour eux -pas avec une femme. Ça, oui, c'est sexiste parce que ça réduit les femmes à une dimension unique, en l'occurrence la sexualité. Et ça m'énerve.

 

 

je sui pas d’accord dans le sens que tout ce que tu dis prend l’exemple homme envers femme!ce n’est pas propre aux mecs,je connais nombre de nanas qui jouent et qui sont aussi bien confronter à la frienzone.. donc sexiste non vu que ca arrive au deux camps

Link to post
Share on other sites

Je ne suis pas sur d'avoir compris ? Se faire friendzoner arrive aux deux camps, bien sûr, si c'est ce que tu voulais dire. C'est juste le fait de réduire les femmes à de potentielles partenaires sexuelles qui est sexiste.

 

il y a 17 minutes, Deminion a dit :

https://www.letribunaldunet.fr/actualites/police-gendarmerie-ficher-convictions-politiques-religieuses-syndicales.html

Bon, avec toutes les conneries qu'on poste dans le coin, on va se faire ficher pour Islamofascisme :ph34r:

 

Oui, malheureusement ça fait un moment que cette grosse saloperie est passée -encore un truc qui nous rapproche plutôt du modèle de la Turquie actuelle que des autres démocraties bourgeoises. Note qu'il y a d'autres données autorisées dedans, notamment orientation sexuelle. La CNIL a posé des conditions mais les contrôles sont pour le moins lâches. 

 

Tant qu'on en est au chapitre des atteintes aux libertés, que je trouve beaucoup plus sérieuses que la simple interdiction de l'apologie du terrorisme : on peut lire dans le Monde diplomatique de ce mois-ci un article selon lequel des militants de gauche partis combattre en Syrie, ce qui pour moi mériterait une médaille, sont inquiétés par la DGSI pour cette raison, apparemment ça mérite plutôt une fiche S pour celle-ci... Il me semble que même sans être de gauche, toute personne soucieuse de la lutte contre l'islamisme devrait s'en inquiéter. (Et lisez le Diplo. Il faut lire le Diplo. Lisez le Diplo)

Edited by Mitth'raw Nuruodo
  • Like 2
Link to post
Share on other sites
il y a 11 minutes, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Tant qu'on en est au chapitre des atteintes aux libertés, que je trouve beaucoup plus sérieuses que la simple interdiction de l'apologie du terrorisme : on peut lire dans le Monde diplomatique de ce mois-ci un article selon lequel des militants de gauche partis combattre en Syrie, ce qui pour moi mériterait une médaille, sont inquiétés par la DGSI pour cette raison, apparemment ça mérite plutôt une fiche S pour celle-ci... Il me semble que même sans être de gauche, toute personne soucieuse de la lutte contre l'islamisme devrait s'en inquiéter. (Et lisez le Diplo. Il faut lire le Diplo. Lisez le Diplo)

Bon, la sévérité de la fiche S est relative, c'est un peu une fiche qu'ils remplissent pour tout le monde, jusqu'au premier manifestant venu il me semble. Et je comprends qu'ils surveillent les militants qui ont déjà pris les armes (même si la menace me parait assez faible, et ça serait extrêmement contre-productif pour le mouvement qui tenterait quelque chose).

Après, bravo aux types qui sont allé au front contre Daesh. Pour la médaille, faudrait un gouvernement qui a des positions claires sur les sujets géostratégiques internationaux, et c'est pas gagné. Personne ne semble vouloir prendre des mesures fermes contre la Turquie et ses conneries, on est bipolaire sur le dossier Libyen, on refuse toute position pragmatique sur le dossier Syrien, et on ne vaut pas beaucoup mieux que les autres pays occidentaux dans le traitement des kurdes.

  • Like 1
Link to post
Share on other sites

Pour la fiche S, je relevais ça surtout par provocation vu qu'il y a des gens qui semblent s'imaginer que le simple fait d'être fiché S appelle à mesure répressive, alors que non seulement ça ne veut pas dire que la personne ait fait quoi que ce soit de pénalement répréhensible, mais en plus ça relève de l'arbitraire administratif comme l'illustre ce cas. C'est surtout le reste des procédures ouvertes par la DGSI qui sont inquiétantes. Et c'est quand même paradoxal de se retrouver à inquiéter des gens pour avoir combattu les gens que l'on souhaite combattre aux côté de gens qu'on a plus ou moins soutenus, mais on est bien d'accord, vue l'incapacité à se positionner internationalement de quelque façon que ce soit, fallait pas s'attendre à grand chose...

Link to post
Share on other sites
il y a 1 minute, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Pour la fiche S, je relevais ça surtout par provocation vu qu'il y a des gens qui semblent s'imaginer que le simple fait d'être fiché S appelle à mesure répressive, alors que non seulement ça ne veut pas dire que la personne ait fait quoi que ce soit de pénalement répréhensible, mais en plus ça relève de l'arbitraire administratif comme l'illustre ce cas.

Faut dire que ça a été vanté comme la grande mesure du gouvernement Hollande contre le terrorisme sans jamais expliquer de façon claire de quoi il en retourne. Il me semble que j'ai découvert comment ça marchait via une vidéo de Tabibian ou il parlait de sa propre fiche S (comme si le type était une menace pour la sureté de l'état...).

Mais ouaip, il y a une surveillance de plus en plus renforcé sur tout ce qui n'est pas du ressort direct du gouvernement. On en revient aux discussions de l'autre jour sur la démocratie en France d'ailleurs.

Link to post
Share on other sites
il y a une heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je ne suis pas sur d'avoir compris ? Se faire friendzoner arrive aux deux camps, bien sûr, si c'est ce que tu voulais dire. C'est juste le fait de réduire les femmes à de potentielles partenaires sexuelles qui est sexiste.

 

 

 

oui c est ce que je voulais dire.mais là encore tu dis « reduire les femme a.. » les hommes aussi sont reduit a dans le cas contraire donc je comprend mal le fait de classifier ca de sexiste.sans offense je pense que c est crier et utilise un mot fort pour ne rien dire

Link to post
Share on other sites
Il y a 15 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

il vient toujours un moment où la liberté des uns peut empiéter sur celle des autres (marche donc pour l'expression, la propriété, l'association...)

 

Justement, de ces trois-là la liberté d'expression est la seule où il n'y a fondamentalement pas besoin de règles étatiques afin qu'elle n'empiète pas sur la liberté des autres, car il y a un frein intrinsèque à la liberté d'expression qui est le jugement ou l'indifférence des autres.

Après bon ok une certaine forme de régulation se justifie peut-être pour ce qui est des propos les plus extrêmes (appel au meurtre, au viol, etc.), pour ça que je parlais d'un modèle qui par pragmatisme se rapprocherait plus de celui de la France de 1881 que de celui de la France version loi Pleven qui est juste claqué au sol. En revanche je trouve totalement inutile de poser des limites pour ce qui est de la liberté artistique. Nick Conrad pour sa chanson anti-Blancs s'est fait condamner après avoir utilisé comme arguments qu'il ne pensait pas réellement ce qu'il disait dans sa chanson, qu'il jouait simplement un personnage meurtri qui fantasme sur ces choses-là, ce qui est peu ou proue la même argumentation qu'a utilisé Orelsan pour ses chansons d'une misogynie extrême, sauf que lui a été relaxé, ce qui est plutôt injuste.

Bref, dans le cas d'une création artistique, c'est au public d'être juge en couvrant l'artiste et son œuvre de critiques acerbes, ou en les couvrant tout simplement d'indifférence.

Après, si ces œuvres inspirent des actes qui portent atteinte au corps et à la vie d'une personne, ce qui dans la plupart des cas est très difficilement prouvable au passage, c'est aux auteurs de ces actes d'en payer très lourdement le prix, pas à l'artiste même ou aux autres individus qui ont consommé et peut-être même apprécié cette œuvre sans devenir plus dangereux pour les autres.

 

Il y a 15 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Cependant, on ne peut pas résumer le mot "friendzone" à l'usage qu'ils en font : en soi, ça fait juste la distinction entre les gens avec qui on veut être amis et les gens avec qui on veut baiser, ce n'est pas intrinsèquement sexiste.

 

Pour la friendzone je suis d'accord par contre, je vois pas ce qu'il y a de mal à mettre fin au monopole qu'auraient apparemment exercé les sexistes sur ce mot à un moment donné, alors que le terme en lui-même est très bien adapté pour désigner cette situation ma foi tout à fait banale qui est celle de développer des sentiments amoureux envers une personne qui elle ne veut pas aller plus loin qu'une relation amicale. Et puis c'est libéral de faire ça puisque la propriété intellectuelle est la seule que veulent abolir les libéraux.:ph34r:

 

Perso' je l'ai toujours vu utilisé de façon neutre : pour dire qu'on s'est pris un vent par une amie envers qui on avait des sentiments amoureux mais qui nous a fait comprendre qu'elle voulait pas aller plus loin qu'une relation amicale (c'est d'ailleurs pour désigner cette situation-là que j'ai entendu pour la première fois "Je me suis fait friendzoner"), "est-ce que je suis dans la friendzone ?" c'était pour se poser la question de si oui ou non nos sentiments amoureux envers une amie sont réciproques ou pas. Bref, comme je disais à partir du moment où on considère que l'amitié est une condition très importante mais non suffisante à une relation amoureuse, le concept peut être utilisé de façon non sexiste.

 

En revanche c'est vrai qu'il y a des théories sur le pourquoi de la friendzone qui ont une dimension plus ou moins sexistes :"ah bah t'as trop attendu avant de révéler tes sentiments !", "ah bah voilà ce qui arrive quand on est trop gentil avec une femme !", et autres débilités du genre.

Edited by Spooky Kid
Link to post
Share on other sites
Il y a 13 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Tenez, les profs français, je viens de voir passer ça pour vous^^

 

170753869_4031703860221421_2401069682455234051_n.thumb.png.286203fb32e310ae6798cdf2426a1d67.png

 

D'ailleurs, chouette petit mail aujourd'hui pour expliquer pourquoi on a eu des soucis de connexion. Après une série de pourcentages ("augmentation du trafic de 135%", "durée de connexion +200%"...), on a droit à la petite phrase:

 

Citation

"Ces chiffres démontrent l'intérêt suscité par e-lyco auprès des enseignants et des élèves."

 

L'intérêt? La dépendance plutôt.

 

Je voulais répondre sur la liberté d'expression (je trouve qu'il est vraiment nécessaire de bien dissocier celle qui est restreinte pour protéger l'individu et celle qui est restreinte pour "garantir l'ordre public", sinon on s'y perd un peu) et puis encore sur la friend zone (une expression issue de théories psycho fumeuses qui est ensuite popularisée par un groupe de personnes est forcément connotée, non?) mais il est tard et mon chat n'a pas compris qu'avec le distanciel et maintenant les vacances, il doit arrêter de me réveiller à 5h30 tous les matins. -_-

  • Like 1
  • Haha 1
Link to post
Share on other sites

Create an account or sign in to comment

You need to be a member in order to leave a comment

Create an account

Sign up for a new account in our community. It's easy!

Register a new account

Sign in

Already have an account? Sign in here.

Sign In Now
×
×
  • Create New...