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Débats politiques et sociétaux


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Il y a 4 heures, DickInSon a dit :

L'hommage face aux victimes du terrorisme, from "oh mon dieu j'ai un ado qui a affirmé ne pas être Charlie" en 2015 to "les enfants qui veulent pas rendre hommage vous avez le droit pas de souci tkt" en 2020

 

https://mobile.twitter.com/rene_chiche/status/1322832926590074887

 

La minute de silence, c'est un geste qui sacralise - c'est quand même bien ironique d'en imposer une ici pour protester contre l'islamisme.

 

:lol:

 

Plus sérieusement, cette reprise sera compliquée:

- l'hommage à Paty n'est pas préparé (on nous dit de sortir de notre chapeau une séance coordonnée sur la laïcité, sans aucune directive à part le fait d'inclure une minute de silence à 11h - mouais, donc on improvise!);

- l'annonce de la reprise des élèves à 10h pour nous laisser du temps (deux heures - LOL), pour l'hommage et le protocole sanitaire, a été finalement contredite (mouais, donc on fait rien);

- quand les bahuts ont élaboré pendant le weekend un protocole avec distanciel partiel, on leur a dit niet (mouais, donc on va se faire foutre);

- et évidemment, la majeure partie des syndicats ont foutu des préavis de grève pour la semaine. Mouais, donc... pff! quel bordel. -_- 

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Franchement, déjà je vais le poser d'entrée, je me considère idéologiquement de gauche. Je ne suis pas un suceur de Mélenchon, ni même un gros consommateur d'informations politiques (d'ailleurs ce bra

Personnellement j’en ai marre de la mentalité de ce pays et du nivellement par le bas qui s’opere. alors oui ok l’ascenseur social est probablement en panne, oui ok les cités ça aide pas. Allez j

Il y a 7 heures, LudicrousC a dit :

C'est le seul et unique argument qui justifie le maintien des écoles ouvertes sans aucun changement dans le protocole sanitaire alors qu'il y a déjà un tiers des contaminations qui se produisent en milieu scolaire.

 

Et l'argument des élèves, qui eux veulent reprendre le chemin des écoles, et pas seulement pour revoir leurs copain, on s'en fout? 

 

Il y a 7 heures, LudicrousC a dit :

En quoi est-ce une démarche sensée de prendre autant de risques pour toute la population en laissant les écoles ouvertes sans aucun aménagement?

 

J'ai discuté avec une maman qui me disait qu'elle expliquait depuis plusieurs mois à ses enfants ( des ados) ce qui se passe et l'intérêt des gestes barrières. Ce qui me fait penser que les enfants, en général, reproduisent ce qu'ils voient à la maison. Du coup, effectivement, vu comment les adultes se comportent, il est difficile de demander aux enfants de respecter des règles J'en reviens donc à la responsabilité de chacun (oui, je sais tu n'aimes pas ce terme) qui pourraient permettre d'ouvrir les écoles et limiter les risques si en amont les élèves étaient bien informés des mesures permettant de limiter la propagation du virus. Ce qui m'amène à ta définition de l'école, pour laquelle je suis d'accord :

 

Il y a 7 heures, LudicrousC a dit :

un lieu consacré aux apprentissages

 

Sauf que s'ils restent chez eux, les élèves apprennent beaucoup moins voir pas du tout, même si les profs font du bon travail à distance. Cela pose des questions sur leur instruction justement et leur apprentissage du vivre-ensemble qui fait aussi parti du rôle de l'école, en complément de l'éducation des parents. 

 

J'ai peut être tort, mais j'ai l'impression que les jeunes générations actuelles régressent dans leur vision de la société, c'est pour cela que j'ai des doutes sur l'ouverture d'esprit et la valorisation du travail des femmes et partage des tâches ménagères. Et, du coup, les confinés chez eux sans possibilité de se confronter à d'autres façons de vivre que celle que leur inculque leurs parents ( qui peut être une bonne éducation soit dit en passant) me laisse perplexe. Donc , j'attends de voir.

Il y a 7 heures, LudicrousC a dit :

Perso, je suis pour ralentir l'activité économique de toute façon. (La croissance économique perpétuelle est une utopie dans un monde aux ressources finies, et c'est aussi l'idéologie qui nous a conduit à cette crise du covid, alors bon... mais c'est un autre sujet.)

 

Ah mais là, tu m'intéresse. Je suis curieuse de savoir comment peut-on ralentir l'économie dans un monde où la consommation à outrance est la règle et que ce sont les consommateurs qui la dictent. Car si les consommateurs ne se jetaient pas sur toutes les promotions qui sont faites ou toutes les nouveautés qui sortent ou je ne sais quel prétexte pour acheter ce dont ils n'ont pas forcément besoin.., la production ne serait pas aussi importante. Rien que l'exemple de Noël en est la preuve. Les gens doivent acheter à tout prix des cadeaux. Pourquoi? Est-ce si important d'avoir à cadeau à Noël? Le plus important n'est-il pas plutôt de pouvoir se retrouver en famille? Ce qui au passage, éviterait peut être toute cette polémique sur les magasins qui ont le droit d'ouvrir et pas les autres.

 

 

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il y a 12 minutes, Los123 a dit :

 

Et l'argument des élèves, qui eux veulent reprendre le chemin des écoles, et pas seulement pour revoir leurs copain, on s'en fout? 

 

 

 

Compte-tenu que tu en as absolument rien à foutre de l'avis des gens en général, ma réponse est oui.

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Le 31/10/2020 à 18:43, LudicrousC a dit :

Quand le nombre de cas augmente, laisser les gamins à l'école sans mesures véritables, c'est faire prendre des risques dingues à leurs parents - et des morts du covid parmi des parents d'élève, j'en connais.

Je suis désolée pour la famille de ce parent d' élève.

Je ne comprends pas non plus pourquoi ils n' ont pas fermé les écoles- on peut faire les cours à distance.

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Il y a 2 heures, DickInSon a dit :

 

Ah oui c'est rigolo parce que sacré ça fait comme sacré dans le sens de religieux et c'est du sacré religieux dont on parle lol

 

 

Vous arrivez pas à caser 1 min de silence dans votre journée sérieusement ? 👀 

 

Bah c'est surtout que cet "hommage" discount à Paty, sacrifié une seconde fois sur l'autel du pas de vague et de l'esprit dhimmi, est une honte qui laisse amer pas mal de profs.👎

Edited by Spooky Kid
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Il y a 4 heures, DickInSon a dit :

Ah oui c'est rigolo parce que sacré ça fait comme sacré dans le sens de religieux et c'est du sacré religieux dont on parle lol

 

Il y a 4 heures, FrenchKoala a dit :

[...] la République, régime sacré d'aujourd'hui... ! 

 

Et je déteste la manière dont on a sacralisé la République des libéraux, cette Ré-privée qui n'accepte aucune critique...

 

Citation

Vous arrivez pas à caser 1 min de silence dans votre journée sérieusement ? 👀 

 

Tatoucompri. :rolleyes:

 

Il y a 4 heures, Los123 a dit :

Sauf que s'ils restent chez eux, les élèves apprennent beaucoup moins voir pas du tout, même si les profs font du bon travail à distance. Cela pose des questions sur leur instruction justement et leur apprentissage du vivre-ensemble qui fait aussi parti du rôle de l'école, en complément de l'éducation des parents. 

 

Je suis d'accord sur la prémisse mais pas la conclusion. L'accessibilité des apprentissages à distance pose surtout des questions socio-économiques, que toi, tu abordes comme des questions socio-culturelles (avec toujours cette responsabilité "individuelle" qui est celle des parents et des profs en fait ici, pas des élèves puisque mineurs). Si je me permets de voir le problème différemment, c'est surtout parce que je préfère éviter le jugement de valeurs (sur l'éducation des parents, qui sous-entend leur propre conformité aux règles; sur la responsabilité morale des profs, qui sont devenus éducateurs en plus d'enseignants au fil de l'évolution ou la casse du métier...).

En clair, j'évite le simple constat pessimiste que l'individualisation de la responsabilité sous-entend. A mes yeux, cette posture ne mène à rien à part chercher des coupables et les pointer du doigt. 

 

Citation

J'ai peut être tort, mais j'ai l'impression que les jeunes générations actuelles régressent dans leur vision de la société,

 

"Régresser dans leur vision de la société": c'est tellement général et en même temps tellement péjoratif que je ne vois pas quoi répondre. Autant je veux bien admettre que mes théories féministes reposent parfois sur des clichés (j'adoooooooooore les clichés ^_^) , autant là, je suis bouche bée: quelle preuve peut-on soumettre pour une telle affirmation? Tu as probablement des tas d'exemples tirés de ta propre expérience, mais ils ne feront pas statistiques; n'importe qui pourra venir avec son lot d'exemples contradictoires, d'autant plus facilement que c'est une affirmation hyper vague en fait. (C'est quoi "régresser"? Être rétrograde? être réac'? être pas impliqué? Et sur quel sujet, quel fait de société?...)

 

[Mode Prof ON] Et c'est vraiment pas sympa pour tes camarades "jeune génération" ici présents, voyons! [OFF] :lol:

 

Citation

Ah mais là, tu m'intéresse. Je suis curieuse de savoir comment peut-on ralentir l'économie dans un monde où la consommation à outrance est la règle et que ce sont les consommateurs qui la dictent.

 

Comme pour la propagation du covid, tu restes sur une simple responsabilité individuelle - comme si le consommateur dictait les investissements des banques, les plans marketing des entreprises,  l'intervention (ou l'absence d'intervention) de l'Etat sur les marchés financiers, etc. etc.

 

Oxfam vient de révéler que les banques françaises sont responsables de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre que la France entière produit. 8 fois. C'est énorme. Peut-on pour autant rétorquer: "Bah il suffit de ne pas avoir de compte dans les banques françaises - comme ça, elles n'auront pas de fonds qu'elles pourront investir dans les énergies fossiles. Responsabilité individuelle, tout ça." Qui peut vivre sans compte en banque?

 

Quand l'individu est dans l'obligation de consommer pour exister en société (on a besoin de bouffer, on a besoin d'Internet, on a besoin de ci et de ça), il ne devient pas comme par magie le consommateur-décideur dont on ne cesse de reproduire le mythe, que ce soit dans la pub ou les discours écolo, libéraux ou survivalistes. C'est pas le consommateur qui décide l'obsolescence programmée, la torture animale pour les cosmétiques, ou l'abus de pesticides ou d'additifs en tout genre dans l'agro-alimentaire. Certainement pas quand toutes les entreprises se mettent d'accord pour réduire la longévité des ampoules ou la solidité des bas (ou la longévité des imprimantes, de l'électroménager, etc.) sans prévenir qui que ce soit; quand elles réduisent la lisibilité des étiquettes avec les ingrédients ou font du lobbying massif pour éviter une application ferme des labels éthiques, bio ou nutriscore. Encore moins quand consommer devient une injonction pour "sauver l'économie", "sauver les emplois"... *

 

Avec un rapport de force aussi inégal, on peut juste abolir la propriété privée des moyens de production. Le consommateur devient lui-même producteur (ou bénéficiaire de la production collective), donc il décide vraiment. Bref! l'anarchie ou la commune, comme on préfère. :D

 

Mais on va me rétorquer que c'est utopique. Et ma foi, vue l'ambiance politique actuelle, c'est pas faux du tout. Il ne fait pas très bon d'être de gauche, en ce moment... :rolleyes:

 

EDIT: * J'allais ajouter l'exemple de Starbucks: il ne suffit pas de ne plus aller à Starbucks pour qu'il disparaisse en fait. Son implantation massive et méthodique dans les grandes villes, visant à asphyxier les cafés, éliminant donc la concurrence, est aussi efficace que son plan marketing (faire croire à la classe moyenne qu'elle peut se la péter avec juste un gobelet en plastique pas recyclable). C'est comme Amazon en fait: en laissant grossir l'entreprise, on la laisse détruire les concurrents - donc les alternatives plus éthiques ou écolo, mais aussi les emplois. (Amazon en France a d'ailleurs créé deux fois moins d'emplois qu'elle en a détruit mais ça l'empêche pas de continuer à s'implanter en France...)

Edited by LudicrousC
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j'ai appelé l'inspection du travail en prenant comme référence ce qu'a dit 2 fois Borne hier sur LCI : "télétravail obligatoire quand le poste le permet, il faut contacter l'inspection du travail si ce n'est pas le cas".

réponse de l'idt :
"ce message contredit le discours du président et nous n'avons aucune trace écrite qui nous permet d'intervenir".

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Il y a 19 heures, LudicrousC a dit :

 

[Mode Prof ON] Et c'est vraiment pas sympa pour tes camarades "jeune génération" ici présents, voyons! [OFF]

C'est pour ça que j'ai mis 'j'ai peut être tort", car vraiment j'aimerai me tromper. J'aurai dû écrire "retour en arrière" dans la vision de la société, notamment sur la perception de la différence et manque d'ouverture sur le monde extérieur. Mais bon, c'est qu'une impression, donc je n'affirme rien.

 

Il y a 19 heures, LudicrousC a dit :

Comme pour la propagation du covid, tu restes sur une simple responsabilité individuelle - comme si le consommateur dictait les investissements des banques, les plans marketing des entreprises,  l'intervention (ou l'absence d'intervention) de l'Etat sur les marchés financiers, etc. etc

 

C'est sûr que le consommateur ne peut pas agir sur tout, mais quand un produit n'ai pas acheté ou qu'un service ne fonctionne pas, ils sont arrêtés. A l'inverse, quand cela fonctionne, c'est développé. Par exemple, si les ventes sur internet se sont développées, c'est parce que les consommateurs se sont tournés de plus en plus vers ce mode d'achat, chacun pour des raisons différentes, mais rien ne les y obligent (hormis l'urgence sanitaire actuelle). Comme les drives, au début ça ne fonctionnaient pas tant que ça, mais le bouche à oreille a inciter les gens à essayer, et cela s'est développé.

Donc, c'est vrai, on ne peut pas agir sur les investissements ou le mode de financement des entreprises, mai son peut agir sur les services et produits qui sont proposés. Les entreprises s'adaptent à la demande, donc ralentir l'économie passe aussi, je pense, par une manière différente de consommer d'une population. 

Tu parles de la longévité des appareils, mais combien de personnes changent de téléphone, de télé ou d'ordinateur sans que ces derniers ne soient obsolètes, parce que happé par la nouveauté. Même pour les voitures, certains en changent tous les 2 ans pour rentabiliser leur investissement. Tu vas e rétorquer que l'on est bombarder de pubs et autres incitations à la consommation, mais rien n'oblige à les suivre. C'est donc bien le consommateur qui dicte la consommation jusqu'à un certains point évidemment.

 

Il y a 20 heures, LudicrousC a dit :

Mais on va me rétorquer que c'est utopique. Et ma foi, vue l'ambiance politique actuelle, c'est pas faux du tout. Il ne fait pas très bon d'être de gauche, en ce moment...

Mes idées sont aussi utopiques parfois, mais il faut de ça pour faire réfléchir. Par contre, je refuse d'appartenir à quelque étiquette quelle soit. Je tiens à garder mon libre-arbitre et ma liberté de penser.

 

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Il y a 3 heures, Der_Bestrafer a dit :

Aucune disposition n’interdit à un ministre de mentir à la télévision.

 

Et c'est le job des journalistes de potasser les sujets pour les contredire de toute façon.

 

 

il y a 46 minutes, Los123 a dit :

A l'inverse, quand cela fonctionne, c'est développé. Par exemple, si les ventes sur internet se sont développées, c'est parce que les consommateurs se sont tournés de plus en plus vers ce mode d'achat, chacun pour des raisons différentes, mais rien ne les y obligent (hormis l'urgence sanitaire actuelle). Comme les drives, au début ça ne fonctionnaient pas tant que ça, mais le bouche à oreille a inciter les gens à essayer, et cela s'est développé.

 

Je pense que c'est beaucoup plus complexe que ça.

 

[J'ai écrit un méga pavé mais c'est indigeste; je le tronque un peu pour résumer l'idée:]

 

Avant l'essor des achats en ligne, on a eu la lubie des zones commerciales, trucs en périphérie des villes, où pullulent les magasins type Foir'Fouille, Ikea et Casto en plus du supermarché quelconque - zones qui sont, par définition, vouées à disparaître très vite à cause de la crise climatique [...]

Ces zones sont rarement réaménagées quand elles sont désertées par les clients; les locaux restent donc vides et on en construit juste une nouvelle à 2 km, ce qui nécessite de gaspiller des terres (parfois agricoles). Les commerces disparaissent en campagne, dans les centre-villes; mais la grande ville du coin a 2 ou 3 zones commerciales en périphérie.

 

Pourquoi donc on en construit une nouvelle juste à côté d'une autre qui n'a pas fonctionné? Parce que c'est beaucoup plus intéressant pour la ville: on pourrait croire que c'est un risque, le coin doit être mal situé ou la population ne recherche pas ça - mais non. Priorité: création immédiate d'emplois, notamment dans le BTP. C'est de la pure politique en fait. L'avis du consommateur, l'impact de son "choix" de ne pas consommer? Que pouic! ça construit quand même. [...] Le consommateur est presque anecdotique: rien ne garantit que la zone choisie soit plus attractive qu'une autre au regard du consommateur - même si on aura étudié le projet en fonction des nouvelles zones résidentielles, etc, personne ne sait vraiment comment les gens réagiront.

 

Dans ce contexte, le drive est donc la tentative désespérée de sauver ces zones commerciales, qui font la gueule depuis le commerce en ligne,

(qui prospère grâce au gain de temps, au moindre coût et parce qu'il est très spécialisé [...] - ce qui d'ailleurs permet de questionner à nouveau l'implication du consommateur: je peux t'accorder le fait que c'est parce qu'il s'informe mieux, donc le consommateur joue un rôle actif ici - mais on peut modérer cet avis ainsi: il a un besoin très spécifique, genre un produit électronique introuvable ailleurs mais nécessaire pour son taff, donc s'il achète en ligne, il n'a, d'une certaine manière, pas totalement le choix),

mais ça fonctionne pas pour tous les magasins: là où un Ikea va survivre grâce à leur publicité acharnée et un mode de fonctionnement très déloyal envers la concurrence, 10 autres magasins vont souffrir (d'où les dépôts de bilan des magasins de vêtements au printemps par exemple - le confinement a juste achevé des magasins qui, de toute façon, avaient vu leur clientèle, que ce soit dans les centre-villes ou les zones commerciales, disparaître bien avant).

 

Je dis "tentative désespérée" car le principe du drive, c'est justement de ne pas s'éterniser. On vient récupérer ses courses et basta: aucune raison d'aller faire un tour au Brico, à la Fnac ou à Gifi "tant qu'on y est" puisqu'on a justement pas le temps le soir après le taff ou le samedi avant d'aller récupérer les gamins au foot ou à la danse. L'exemple n'est pas juste pour le lol ici. Le consommateur type - ou la consommatrice type - a changé socialement. Son comportement a donc évolué aussi. On ne parle donc pas vraiment d'un•e consommateur•rice qui a le choix ici: la mère qui court après ses trois gosses après sa journée de taff n'a pas le temps de faire autrement.

 

En clair, le drive va à l'encontre même du principe derrière les zones commerciales, où on trouve aussi restau, ciné et salles de sport pour nous y faire rester le plus longtemps possible - exclusivement pour consommer, rendant les centre-villes extrêmement peu rentables en comparaison (puisque les gens peuvent juste s'y balader ou attendre au bar, jetant un oeil dans un magasin ou deux seulement: on y consomme beaucoup moins à cause du cadre, ce qui rend les commerces de proximité plus vulnérables en soi; et ils n'ont de toute façon pas la capacité matérielle de contre-carrer les gros). [...]

 

Tout ça pour dire que si on regarde dans le détail, l'essor du commerce en ligne et la mode du drive aujourd'hui vont tuer les zones commerciales, de la même manière que celles-ci ont tué le commerce de proximité, pas tant à cause de la volonté active des consommateurs, mais parce que les premiers mettent en place une stratégie efficace qui rend les deuxièmes immédiatement désuets.

Ou si tu préfères, les choix du consommateur sont fléchés dans le meilleur des cas, et contraints dans le pire des cas.

 

 

il y a 46 minutes, Los123 a dit :

 Les entreprises s'adaptent à la demande, donc ralentir l'économie passe aussi, je pense, par une manière différente de consommer d'une population. 

 

Beaucoup créent du besoin pour que leur produit se vende, donc l'offre dicte la demande. Les tablettes sont un désastre écologique notoire - mais leur utilisation est imposée dans les écoles, les hôpitaux, les EHPAD... Elles ont clairement bénéficié d'un effet de mode, le consommateur se ruant sur ce joujou facile à transporter pour mater ses séries ou occuper son gamin, c'est vrai - il a une part de responsabilité dans la popularité du truc. Mais côté rentabilité, c'est plutôt l'Etat qu'il faut blâmer: les commandes publiques sont colossales et instaurent un besoin pérenne (les tablettes qu'on a filé à tous les gamins d'Île de France, elles sont personnelles - donc il faudra chaque année en acheter d'autres pour les 6e et les 2nde... et c'est sans parler des tablettes que les gamins devront racheter s'ils la cassent ou qu'elle tombe en panne...)

 

 

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